Les jumelles canadiennes McNamara partenaires, mais aussi adversaires

Si vous pensez que jouer au volleyball de plage associée à votre sœur jumelle est un gage d’entente parfaite sur le sable, demandez aux Canadiennes Megan et Nicole McNamara ce qu’elles en pensent.

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Les jumelles canadiennes McNamara partenaires, mais aussi adversaires

Dimanche, les jumelles ont gagné leur premier match aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Nanjing 2014 en battant les Équatoriennes Mishelle Carolayn Molina Pacheco et Valeria Briggitte Batioja Ocampo 2-0. Elles savent néanmoins ce qu’il leur reste à faire pour utiliser tout leur potentiel sur le terrain.

« Nos disputes sont l’une de nos faiblesses. Nous nous rejetons la responsabilité des fautes », dit Nicole. « Comme nous sommes jumelles, c’est facile de se mettre en colère contre l’autre, mais nous travaillons là-dessus », ajoute Megan.

Les sœurs, qui ont commencé à jouer au volleyball de plage il y a quatre ans lors de vacances en famille, ont enlevé à la surprise générale le titre canadien des seniors en 2013, alors qu’elles n’avaient que 16 ans, et ont pris la troisième place des Championnats du Monde M-19, cet été à Porto, pour leur première compétition internationale.

Participer aux Jeux Olympiques de la Jeunesse est, selon Megan, « un peu plus éprouvant pour les nerfs, car cela se situe sur une plus grande échelle. Je pense néanmoins que si nous jouons bien, nous avons une belle chance de monter sur le podium, comme nous l’avons fait chez les moins de 19 ans. »

Du haut de leur 1,75m, les McNamara sont relativement petites pour le volleyball de plage, mais elles peuvent compter sur leur relation spéciale qui constitue, selon elles, une arme supplémentaire – du moins quand elles ne se disputent pas !

« Il y a trois ans, elles se disputaient sans arrêt sur le terrain. Comme toutes les sœurs, pour des bricoles. Elles savent toutefois se mettre dans la peau de l’autre, dit Mischa Harris (CAN), leur entraîneur. Elles sont très proches. Il est indéniable qu’elles ont une relation de jumelles et qu’elles communiquent différemment entre elles. Elles peuvent se permettre de parler un peu moins que d’autres. »

Nicole reconnaît que si elles veulent s’améliorer, il faut absolument qu’elles prennent leur responsabilités. « Dire simplement, “c’est ma faute” [est important] », dit-elle. « Parfois, nous ne communiquons pas autant qu’il le faudrait, ajoute Megan. Contrairement à ce que les gens croient souvent, il n’y a pas de télépathie [chez les jumelles]. »

Malgré leurs difficultés, aucune des deux sœurs n’a l’intention de jouer avec quelqu’un d’autre. « Nous jouons depuis toujours ensemble. C’est vraiment un avantage de disposer d’une grande contreuse, mais nous aimons tout simplement jouer ensemble. Cela nous ferait drôle de jouer avec quelqu’un d’autre », dit Megan. Et Nicole d’ajouter : « On s’amuse bien aussi toutes les deux et on se fait confiance. »

Les jumelles McNamara seront à nouveau à l’œuvre lundi 18 août où elles affronteront les Namibiennes Stephanie Palmhert et Kim Seebach.