Les Français Teddy Riner et Emilie Andreol s’imposent chez les les judokas poids lourd

Teddy Riner est entré au panthéon des Jeux Olympiques avec un deuxième sacre chez les poids lourds, vendredi à Rio. C’était la journée de la France sur le tatami de l’aréna Carioca 2 puisqu’Emilie Andreol s’est imposée chez les dames !

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Les Français Teddy Riner et Emilie Andreol s’imposent chez les les judokas poids lourd
(2016 Getty Images)

Double champion olympique et octuple champion du monde à seulement 27 ans, Riner dispose désormais du plus beau palmarès de l'histoire dans la catégorie reine (+100 kg). Et il n'a pas tremblé en finale face au Japonais Hisayoshi Harasawa, battu aux pénalités (2 à 1).

Ce final rêvé, pour Riner, était attendu: invaincu depuis 2010, le géant français (2,03 m, 137 kg) a survolé la journée, étirant sa série d'invincibilité à 98 combats internationaux. Le porte-drapeau des « Bleus » à Rio devient le troisième poids lourd de l'histoire à remporter deux titres olympiques en judo après David Douillet (1996, 2000) et le Japonais Hitoshi Saito (1984, 1988).

A l'annonce de sa victoire, sous les yeux de son fils Eden (2 ans) présent en tribune, Teddy Riner s'est frappé le torse avant de lever les poings au ciel. « C'est le pied! C'est pas le (fait d'être) porte-drapeau qui m'a mis la pression, c'est moi-même parce que j'ai annoncé que je voulais le titre et moi, quand je dis, je fais » a-t-il lancé.

Comme souvent depuis son tout premier titre de champion du monde, en 2007 et déjà à Rio, il y a eu vendredi Riner et les autres. Déterminé, le Guadeloupéen a rendu une copie parfaite avec pour seul accroc notable un ongle retourné en quarts de finale ou un doigt dans l'oeil reçu en demies. Et en finale, il a maîtrisé Harasawa qui avait pourtant dit vouloir être le premier à faire tomber Riner. Avec cette deuxième médaille d'or, Riner rejoint le petit cercle des judokas ayant décroché trois podiums olympiques puisqu'il avait aussi obtenu le bronze en 2008 à Pékin.

(Getty Images)

Il y retrouve le Japonais Tadahiro Nomura (-60 kg), seul judoka de l'histoire à avoir décroché trois fois l'or olympique (1996, 2000, 2004). Et il y côtoie un autre mastodonte du sport français, son prédécesseur David Douillet, qui compte lui aussi deux titres et une médaille de bronze (1992).

Et il ne tient qu'à Riner de devenir encore plus grand en devenant le premier poids lourd triple champion olympique dans quatre ans à Tokyo, au Japon, pays d'origine de ce sport qui l'a fait roi. Mais le colosse a aussi ses failles. Et malgré son ultra-domination, cette deuxième médaille d'or vient effacer quatre années ponctuées de blessures et de moments de doute, où Riner continuait à gagner en serrant les dents et en attendant des jours meilleurs.

« Ça fait plaisir parce que le travail est récompensé. J'ai eu une olympiade difficile avec des opérations, des remises en question, et voilà... je suis content que ça passe », a-t-il commenté.

Emilie Andéol sacrée chez les +78 kg dames

Jamais citée parmi les favorites, chez les +78kg dames, Emilie Andéol, âgée de 28 ans, a battu en finale la championne olympique en titre, la Cubaine Idalys Ortiz, au bout d'un combat étouffant: contrainte d'aller jusqu'au « golden score » (score décisif), la Française a immobilisé la double championne du monde au sol et l'a emporté.

On a alors vu cette grande fille très émotive, capable de pleurer avant et après un combat, hurler de joie et brandir les poings en l'air, tout en ayant l'air de ne pas croire à son triomphe, elle qui participait à ses premiers Jeux.

« Au début de la journée, je n'aurais jamais pensé être championne olympique. Décrocher une médaille oui, être championne olympique non. Et voilà, je l'ai fait », a commenté la Française. 

La double championne d'Europe et médaillée de bronze aux Mondiaux 2014 est la première française à décrocher l'or olympique de la catégorie la plus lourde du judo féminin. La Japonaise Kanae Yamabe et la Chinoise Yu Song ont décroché les médailles de bronze.

Très proche de sa famille établie près du bassin d'Arcachon (Gironde), celle qui se définit comme « une pile électrique » aura gagné ce titre au forceps puisque trois de ses quatre combats du jour se sont terminés en prolongation.

(Getty Images)

« Je veux savourer ma médaille avec ma famille, au final c'est pour eux. Tous ces sacrifices qu'ils ont faits pour m'amener jusque-là, surtout ma mère, vraiment la médaille c'est pour elle », a ajouté Emilie Andéol.

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