Les athlètes savourent leur chance de courir sur la célèbre Olympia Bob Run de Saint-Moritz
La piste olympique de glace de Saint-Moritz est un lieu chargé d'histoire, et son importance sportive n'est pas moindre. Non seulement c'est la plus ancienne piste de bobsleigh au monde, qui accueilli les Jeux Olympiques d'hiver en 1928 et en 1948, mais sa surface, qui serpente à travers la vallée boisée de l'Engadine, est entièrement constituée de glace naturelle.
Pour les athlètes qui disputent les compétitions de bobsleigh, de skeleton et de luge aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver de Lausanne 2020, la sensation de parcourir ses virages à des vitesses pouvant atteindre 130 km / h s'avère à la fois fascinante et stimulante.
"C'est la plus belle piste sur laquelle j'ai jamais couru", remarque le skeletoneur américain Teddy Fitzsimons. "Je ne connais pas beaucoup de pistes en glace naturelle, donc c'est carrément extra quand vous glissez dessus. Ce n'est jamais vraiment effrayant. C'est très cool et vous vous sentez en paix. Quand je dévale la piste de Lake Placid aux États-Unis, c'est très fort et on a l'impression de passer dans une machine à laver, avec beaucoup de cliquetis."
Le paysage pittoresque de la vallée environnante suscite également l'enthousiasme des concurrents. "Toutes les compétitions ne ressemblent pas à ça", souligne l'Allemand Lukas David Nydegger, skeletoneur de 17 ans. "La météo est la meilleure à cet endroit. C'est magnifique. Le paysage est splendide ; certaines autres pistes ont un paysage similaire mais elles ne sont pas aussi jolies."
"C'est une piste naturelle. La glace est très différente de la glace artificielle. Ça a l'air différent, on sent des différences en la dévalant, et la piste est au milieu d'une forêt. C'est fou ! En la descendant vous vous sentez presque comme si vous étiez en pleine nature sauvage".
Malgré le superbe paysage qui déroule sous les yeux des athlètes, la piste olympique de Saint-Moritz n'est pas un parcours à prendre à la légère. La surface permet un pilotage incroyablement rapide, ce qui peut être à la fois gratifiant et parfois énervant.
"On dérape à fond", explique le skeletoneur canadien Ryan Kuehn "C'est vraiment important d'être relax ici avec toutes ces longues lignes droites, car si vos muscles se tendent, vous pouvez vous retrouver en dérapage, et ça ruine votre course,"
"J'ai commencé une nouvelle routine dans la façon de me préparer, juste pour les Jeux olympiques. Je mets mes écouteurs, j'entre dans la zone, et je sautille pour rester détendu. Je reste en mouvement. Je ne pense pas à me balancer sur la piste".