Lee Seung-hoon met l'arène de Gangneung en fusion avec l'or de la mass-start

En maitrisant le dernier tour et le sprint final face à ses derniers rivaux, le Belge Bart Swings et le Néerlandais Koen Verweij,  le patineur de la République de Corée Lee Seung-hoon a magnifiquement assumé son statut de grand favori de cette épreuve inaugurale sur la scène olympique. Il s'est imposé sous les clameurs d'un public ravi et conquis !

Lee Seung-hoon met l'arène de Gangneung en fusion avec l'or de la mass-start
(2018 Getty Images)

La tactique et le travail d'équipe jouent leur rôle dans la mass-start de patinage de vitesse. Ainsi Chung Jae-won a préparé le triomphe de son illustre coéquipier Lee, le patineur qui compte le plus de victoires dans la discipline en Coupe du monde (8), le champion du monde 2016, le vainqueur de trois des quatre dernières courses disputées avant les Jeux de PyeongChang 2018.

Après que Chung ait dicté le tempo, puis que le quadruple champion olympique néerlandais Sven Kramer se soit échappé à deux tours de l'arrivée (mais lui aussi pour préparer le sprint de Koen Verweij), l'accélération décisive a eu lieu à 700 m de la ligne d'arrivée. Lee, Swings et Verweij se sont détachés pour se disputer la victoire, et le patineur de la République de Corée s'est magistralement imposé pour prendre les 60 points synonymes de médaille d'or, mettant l'arène de Gangneung en fusion. 

Comme chez les femmes, le Suisse Livio Wenger et le Danois Viktor Hald Thorup, qui ont mené le peloton sur les trois sprints intermédiaires, ont marqué respectivement 11 et 8 points pour prendre les 4e et 5e places. 

Lee Seung-hoon embellit son palmarès

Le palmarès de Lee Seung-hoon prend de l'épaisseur. Il avait gagné le 10.000 m à Vancouver en 2010 et pris la médaille d'argent du 5000 m. A PyeongChang, il a aussi disputé la finale de la poursuite par équipes avec Chung Jae-won et Kim Min-seok pour prendre une médaille d'argent supplémentaire derrière la Norvège. C'est donc sa cinquième médaille olympique et son deuxième titre. Il devient un des trois athlètes les plus décorés de son pays aux Jeux d'hiver.

"Comme c'est la première mass-start olympique, je me sens très heureux de réussir ça devant mon public, et je me sens honoré de recevoir tant d'éloges avec cette médaille", dit le premier champion olympique de la discipline. "C'est comme un rêve de gagner l'or dans cette épreuve, je ne peux pas décrire ça avec des mots. Je pense que ma famille ressent la même chose, ils ont même dû être beaucoup plus nerveux que moi !".

A propos de la façon, rappelant étrangement les courses de cyclisme sur route, dont Chung Jae-won a préparé son sprint victorieux, Lee dit encore : "Il m'a beaucoup aidé. Grâce à lui, j'ai pu faire un bon boulot dans le sprint final".

Lee Seung-Hoon était un coureur de short track quand en 2009, il est passé à la longue piste avec le succès que l'on sait. "Je n'avais pas prévu ces résultats. Mais en me retournant sur le passé, ça a été une chance pour moi de faire cette transition. J'ai eu de très bons résultats à Vancouver en 2010. Cela dit même aujourd'hui, c'est une telle chance pour moi d'avoir eu une mass-start au programme des Jeux Olympiques de PyeongChang ! Je suis un athlète si chanceux !".

Première médaille belge pour Bart Swings, Koen Verweij remercie Sven Kramer

Bart Swings, qui gagne la première médaille de la Belgique dans ces Jeux, remarque : "Lee est toujours le gars le plus rapide dans les sprints. Pour le battre, il aurait fallu durcir la course, mais le rythme n'était pas trop élevé. Chung Jae-won a très bien contrôlé la course. D'habitude, le coéquipier a le travail le plus difficile mais je pense qu'ils ont très bien travaillé ensemble. Moi, je n'ai pas d'équipier, il me faut donc la jouer tactique. Mais j'ai réussi à finir deuxième. donc je pense que ça marche aussi sans. Je sais que Lee était le gars à battre, mais je suis heureux avec la médaille d'argent, c'est un résultat merveilleux pour moi, et j'ai travaillé pour ça depuis bien longtemps".

Koen Verweij estime que tout s'est bien mis en place pour lui. "Sven Kramer a fait une belle course aujourd'hui et tout s'est passé selon nos plans. J'étais en position parfaite pour le sprint final. C'est le mieux que je pouvais faire aujourd'hui". Le patineur orange, qui n'a pas été en réussite sur ces Jeux dans ses autres épreuves individuelles, explique "J'étais vraiment malade au début des jeux. Alors je suis très heureux d'avoir pu faire mieux. Avant la finale, nous avons parlé avec Lee, je lui ai dit :"S'il te plait ne va pas si vite!" Et nous en avons rigolé". 

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