Le relais de la flamme olympique illumine l’Amazonie

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Le relais de la flamme olympique illumine l’Amazonie
(Rio2016/André Luiz Mello)

La flamme olympique s’est enfoncée dans la forêt amazonienne le week-end dernier, au moment où le relais de la flamme olympique est arrivé à mi-parcours de son périple, dans l’une des régions les plus envoûtantes du Brésil.

(Rio2016/André Luiz Mello)

Vendredi 17 juin, la flamme est arrivée à Santarém dans l’état du Pará et elle a commencé son voyage sur les rives du Rio Tapajós, qui passe pour être les Caraïbes du Brésil.

Le village d’Alter do Chão a offert un accueil authentique, les écoliers et les locaux saluant la flamme, tout comme les femmes dans la plus pure tradition religieuse de la Festa do Sairé.

(Rio2016/André Luiz Mello)

Iure Corrêa Dias, triathlète de la tribu Borari, a été le premier à porter la flamme. « Je tiens à représenter mon peuple, a-t-il déclaré. Je suis extrêmement heureux. J’ai toujours rêvé de participer aux Jeux Olympiques et c’est une petite partie de ce rêve qui se concrétise actuellement. »

Le relais a poursuivi sa route par bateau avec l’espoir d’apercevoir quelques-uns des fameux dauphins roses du fleuve.

(Rio2016/André Luiz Mello)

Aurimar Rodrigues, porteur de torche né dans la forêt nationale de Tapajós, a profité de l’opportunité pour mettre en lumière l’importance de la protection de l’environnement. « La flamme olympique est arrivée à un moment important pour alerter les gens, a-t-il indiqué. Si nous ne veillons pas sur tout ce qu’il y a ici, cela pourrait bien disparaître. Alter do Chão et la forêt nécessitent davantage d’attention. »

Après avoir quitté Santarém, le relais a pris la direction de Boa Vista, dans le Roraima, 18e état brésilien à recevoir la flamme olympique.

Là, la caravane s’est rendue à Campo Alegre, une communauté autochtone, et le parachutiste Luigi Cani a sauté avec une torche éteinte dans les mains pour qu’elle soit allumée à l’atterrissage. Il a transmis la flamme à Lourdes Sampaio, l’un des doyens du village. « Nous plantons du manioc, du blé, des haricots, du melon… La flamme est un élément supplémentaire de notre communauté », a-t-il souligné.

(Rio2016/André Luiz Mello)

De son côté, Marcio da Silva, qui fut le premier coureur d’Ultraman du nord du Brésil et qui a fait pénétrer le triathlon au cœur de la forêt amazonienne, a indiqué que porter la flamme olympique avait été une expérience émouvante.

« Courir en tenant la flamme est une sensation indescriptible », avoue-t-il.

Dimanche, la flamme est allée jusqu’à Manaus, dans l’état d’Amazonas, où elle a été accueillie par une fanfare au stade Arena da Amazonia, ainsi que par une démonstration des paras de l’armée brésilienne.

(IOC)

Parmi les porteurs de torche figurait Dissica Calderaro, un athlète éclectique qui pratique le football, le jiu-jitsu, le marathon aquatique et le cyclisme.

« Il y a beaucoup de choses à découvrir dans la ville, a-t-il déclaré. Le sang manauara est le sang d’un guerrier de la forêt qui est né pour surmonter les difficultés, né avec du sport dans les veines. »

Gustavo dos Santos, 19 ans, en est la preuve vivante. Ses aptitudes naturelles pour le tir à l’arc ont été découvertes grâce à un projet destiné à détecter les talents olympiques potentiels de la forêt tropicale. Son coéquipier Drean, qui a également porté la flamme, a indiqué qu’il visait Tokyo 2020.

Trois partenaires apportent leur soutien au relais de la flamme olympique de Rio 2016 : le partenaire mondial TOP Coca-Cola, associé de longue date aux relais de la flamme olympique, et les partenaires nationaux Bradesco et Nissan. Pour plus d’informations, consultez le site web de Rio 2016.