Le patinage de vitesse féminin pour la première fois aux Jeux
Le patinage de vitesse féminin connait une reconnaissance officielle en 1931 lorsque L’Union Internationale de patinage (ISU) inscrit sur ses tablettes les records mondiaux des 500m, 1000m et 1500m établis par les championnes pionnières de la discipline. Celle-ci est inscrite au programme des Jeux de Lake Placid 1932 mais seulement en démonstration.
Dix patineuses, exclusivement américaines et canadiennes sont inscrites sur les trois distances pour la première apparition du patinage de vitesse féminin aux Jeux Olympiques. Les courses se déroulent comme pour les hommes selon la formule spécifique adoptée pour ces Jeux en territoire nord-américain : ce sont des épreuves « en ligne », où tous les concurrents sur une distance donnée s’élancent de front, disputent des séries et une finale, et c’est à chaque fois au premier qui passera la ligne d’arrivée.
Le 8 février, la Canadienne Jean Wilson gagne sa série du 500m en 60.4, puis remporte la finale en 58.0 devant les américaines Elizabeth Dubois et Kit Klein. Le lendemain, c’est Dubois qui s’impose sur 1000m en 2:04.0. La Canadienne Hattie Donaldson et l’Américaine Dorothy Franey prennent les places d’honneur. Enfin, le 10 février, c’est au tour de Kit Klein de gagner sa course de démonstration sur 1500m. Devancée par Jean Wilson en séries, elle la bat en finale, en 3:00.6. Wilson se classe 2e et l’Américaine Helen Bina prend la 3e place.
Les femmes ont montré un niveau élevé, elles se sont imposées sur les trois distances dans des temps meilleurs que les records du monde de l’époque. Les compétitions ont été passionnantes et appréciées du public. Bref, la démonstration a été un franc succès. Pourtant, on ne verra plus de patinage de vitesse féminin aux Jeux Olympiques jusqu’en 1960 où la discipline fait son entrée officielle au programme à Squaw Valley. Wilson, Dubois et Klein restent les pionnières de leur discipline aux Jeux. Des pionnières sans médailles officielles, mais dont les noms sont entrés dans l’histoire en février 1932 à Lake Placid. Parmi elles, Kit Klein sera la première championne du monde « toutes distances » en 1936 à Stockholm où naissent officiellement les Mondiaux féminins.