Le parkour a le vent en poupe, poussé par ses stars qui se faufilent dans le parc urbain

Les espoirs argentins du parkour, emmenés par Juano Fernandez, ont inspiré les enfants avec des ateliers d’initiation aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires 2018. Ils cherchent à faire découvrir ce sport à un public plus large.

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Le parkour a le vent en poupe, poussé par ses stars qui se faufilent dans le parc urbain
(Adam Warner for OIS/IOC)

Sous les yeux de gamins curieux, Juano Fernandez exécute un salto arrière, un saut périlleux de côté, saute par-dessus des boîtes et se faufile à travers la zone du parc urbain où l’équipe ″Parkour BA″ organise des ateliers d’initiation.

En effectuant ces saltos, Juano Fernandez, véritable pile électrique, présente un sport, le parkour, qui selon lui devrait être présent aux Jeux Olympiques. Son principe est de trouver des façons créatives d’évoluer dans un environnement en courant, en grimpant et en sautant.

« Notre sport est différent des autres sports et même de toute autre discipline de gymnastique », dit-il. « Il va bien au-delà des règles d’exécution d’un saut périlleux parfait. Nous apprenons à être libres et à nous laisser guider chaque jour par une nouvelle inspiration. Mon souhait, c’est d’inciter les gens à venir et de les aider à dépasser leurs peurs. »

Juano Fernandez et ses acolytes, Juan Cruz, Abel et Ismael Garay, et Micaela Buono, ont proposé une brève séance d’échauffement aux enfants avant de les initier aux roulades, aux sauts et aux réceptions. Ils s’entraînent sur des tapis mous plutôt que sur les surfaces dures sur lesquelles les adeptes du parkour évoluent habituellement.

« Les gens ont tendance à penser que les athlètes pratiquant le parkour sont fous et que c’est trop dangereux », explique Juano Fernandez. « Nous voulons montrer au contraire que ce n’est pas le cas. Nous apprenons aux enfants des trucs tranquilles sans qu’ils se blessent ou qu’ils aient peur. On part de zéro et on leur enseigne les bases. »

Juano Fernandez a du mal à rester immobile ou assis, alors pendant les ateliers, il saute et effectue des saltos, si bien que les enfants s’arrêtent pour le regarder. Certains ont envie de tenter leurs premiers saltos, d’autres sont plus hésitants.

« Je peux le comprendre », dit-il. « Bien sûr, c’est assez effrayant au début, mais une fois qu’on sait comment s’y prendre, la peur disparaît. Cela dit, on commence alors à apprendre de nouvelles figures et la peur resurgit. C’est un cercle vicieux. »

Juano Fernandez a découvert le parkour il y a neuf ans. « J’ai appris à faire mes premières roulades et sauts par l’intermédiaire de tutoriels sur Internet. Cela m’a permis d’apprendre à les faire sans me blesser. Après avoir visionné beaucoup de vidéos, je suis allé au parc faire le zouave. Au début, j’avais assez peur, mais à partir d’un certain moment, chaque partie de la ville est devenue mon terrain de jeu. »