Le parcours de ski de fond de PyeongChang au banc d’essai pour les premiers pas de la Coupe du monde en Asie
Du 3 au 5 février, le ski de fond était à l’honneur à PyeongChang, à l’occasion d’une manche de Coupe du monde qui a permis de mettre à l’épreuve les installations des Jeux Olympiques d’hiver de 2018.
Lors de la première journée de la compétition de ski de fond au Centre Alpensia, première épreuve de Coupe du monde jamais organisée en Asie, le Russe Gleb Retivykh et la Slovène Anamarija Lampic sont montés sur la plus haute marche du podium des sprints classiques hommes et dames. Ces deux athlètes remportaient l’or pour la première fois en Coupe du monde.
La finale masculine a débouché sur une apothéose à suspense, puisque Retivykh, deuxième à l’entrée du dernier virage, a devancé à l’arrivée le Norvégien Sondre Turvoll Fossli. Le Russe Andrey Parfenov, coéquipier de Retivykh, a pris la troisième place.
Dans le même temps, Anamarija Lampic était ravie d’avoir décroché son premier sacre en Coupe du monde. « Il m’a fallu attendre six ans pour obtenir ma première victoire et c’est génial », a-t-elle déclaré tout sourire. La Slovène a laissé sur place la Polonaise Justyna Kowalczyk dans la dernière bosse et conservé la tête jusqu’à l’arrivée. La Norvégienne Silje Oeyre Slind a pris la deuxième place devant l’Américaine Ida Sargent.
Justyna Kowalczyk passe un cap
Après avoir manqué d’un rien le podium le premier jour, Justyna Kowalczyk a renoué avec le succès le lendemain dans le skiathlon, décrochant ainsi sa 50e victoire en Coupe du monde, mais la première depuis plus de trois ans.
Elle a franchi la ligne d’arrivée la première après avoir bouclé le parcours de 7,5 km en 43:54.7, près d’une minute devant l’Américaine Liz Stephen qui a décroché son sixième podium individuel de Coupe du monde. Troisième avec 1:14.8 de retard, la Japonaise Masako Ishida a renoué avec le podium pour la première fois depuis 2009.
« Ça faisait longtemps que je n’étais pas montée sur un podium de Coupe du monde », a déclaré Justyna Kowalczyk. « J’avais de très bons skis, tant en classique qu’en skating. J’ai été assez surprise de voir que j’avais si bien skié en skating. »
Dans l’épreuve masculine, un autre athlète russe a ouvert son palmarès en Coupe du monde : Pyotr Sedov s’est imposé après avoir distancé le Norvégien Daniel Stock dans la partie en technique libre du skiathlon 15 km. En terminant en 1:18:49.6, il a terminé avec 22.5 secondes d’avance sur Stock, tandis qu’un autre Norvégien, Mathias Rundgreen, a pris la troisième place.
« Je me sentais très fort aujourd’hui », a déclaré Sedov. « Je remercie mon entraîneur, le personnel de service et ma famille. Je suis très content que mon tout premier podium en Coupe du monde soit une victoire. »
Les Russes réalisent le grand chelem chez les hommes
Le dernier jour de la compétition, la Russie a réussi le grand chelem dans les épreuves masculines grâce au duo composé d’Andrey Parfenov et de Gleb Retivykh – respectivement 3e et 1er du sprint individuel deux jours plus tôt – qui a enlevé le titre du sprint par équipes. La paire a bouclé les 1,5 km du parcours en 19:34.1.
La paire russe a cependant gagné à l’arraché, puisque les Français Baptiste Gros et Luca Chanavat n’ont terminé qu’à trois dixièmes. Le podium était complété par une deuxième équipe russe, composée d’Artem Maltsev et Nikita Kriukov.
« C’était tout aussi difficile que lors du classique l’autre jour », a indiqué Retivykh. « À l’arrivée, je ne savais pas si nous avions gagné jusqu’à ce qu’Andrey me le dise. »
Parallèlement, la Suède a récolté les honneurs dans le sprint féminin par équipes grâce à la victoire d’Elin Mohlin et Maria Nordstroem en 20:37.11.
La course s’est résumée à une bagarre à quatre jusqu’au dernier tour où elles ont devancé les Norvégiennes Anna Svendsen et Silje Oeyre Slind de 1.7 seconde. Le bronze est revenu à la paire américaine Sophie Caldwell et Ida Sargent qui a accusé un retard de six secondes.
Après sa victoire, Elin Mohlin a loué sa partenaire, ainsi que le site : « J’étais persuadée que Maria allait décrocher la victoire. Elle est très forte. C’était très sympa de concourir à PyeongChang. »