Le Centre olympique pour le développement de la jeunesse a créé les conditions du succès de la Zambie en hockey à 5

Ne le dites pas trop fort, mais l’équipe masculine zambienne de hockey à 5 est sur le point de réaliser quelque chose de particulier.

Le Centre olympique pour le développement de la jeunesse a créé les conditions du succès de la Zambie en hockey à 5
(IOC)

Aujourd’hui, elle a réussi l’une des plus grosses surprises des JOJ à ce jour, en s’imposant par 6 à 4 contre l’Australie, médaillée d’or de hockey sur gazon lors des deux dernières éditions du tournoi. Le style débridé avec lequel la victoire a été acquise, caractérisé par les chevauchées au long cours des attaquants Phillimon Bwali et Andrew Moyo, leur a même valu le ralliement d’une nouvelle cohorte de supporters, qui ont chanté " ZAMBIA " pendant que les joueurs exécutaient une danse de célébration au Hockey Field.

Tout n’est pourtant pas encore joué. Si la Zambie bat la Malaisie, samedi en demi-finale, elle sera assurée d’une place sur le podium. « Nous ne visons que la médaille d’or », a prévenu le buteur David Kapeso à l’issue du match.

Si l’équipe y parvient, elle imitera le sprinter Sydney Siame, qui a remporté la seule médaille de la Zambie aux JOJ, de l’or sur 200 m à Nanjing 2014. Et tout comme le sprinteur zambien, l’équipe de hockey à 5 de la Zambie a perfectionné son art au Centre olympique pour le développement de la jeunesse (OYDC), situé à Lusaka.

Inauguré en 2010 par le CIO dans le cadre de son programme Sport pour l'espoir, le centre a transformé le sport zambien en lui offrant des installations d’entraînement modernes et des compétitions sportives, ainsi que des activités éducatives et communautaires. À Buenos Aires, la Zambie est également représentée en athlétisme, en équitation, en judo et en natation, et de nombreux athlètes s’entraînent dans les installations du centre.

Avant de se qualifier pour les JOJ en terminant deuxième aux Jeux Africains de la Jeunesse en juillet, l’équipe de hockey à 5 zambienne a participé à un stage d’entraînement de trois semaines à l’OYDC et a peaufiné sa tactique avant Buenos Aires 2018. Selon le capitaine de l’équipe, Joseph Mubanga, le stage a jeté les bases de leur parcours surprise vers les demi-finales.

« Le stage d’entraînement à l’OYDC nous a permis de nous concentrer au maximum », dit-il. « Nous sommes tous de Lusaka, et nous nous y entraînons donc depuis notre prime jeunesse, ce qui nous a aidés à nous adapter à l’entraîneur et à l’encadrement. »

L’entraîneur en question, Samuel Tagwireyi, a supervisé les deux stages d’entraînement. Bien qu’il n’ait que 21 ans, il possède une précieuse expérience qu’il peut partager avec les jeunes joueurs, ayant lui-même participé à Nanjing 2014 où la Zambie a atteint les quarts de finale.

« C’est l’une des choses les plus importantes qui nous ont permis d’obtenir de bons résultats dans ce tournoi », ajoute Joseph Mubanga. « [Samuel] a examiné les erreurs qu’avait commises la Zambie en 2014 et il a fait en sorte que nous travaillions là-dessus à l’entraînement et que nous appliquions cela sur le terrain. L’âge n’a pas d’importance : le plus important, c’est le respect qu’il nous accorde et celui que nous lui témoignons. »

C’est cette préparation et cet esprit d’équipe, ainsi que l’amélioration des infrastructures, qui ont permis à la Zambie de réaliser son potentiel en hockey à 5, ce qui a abouti à une victoire sur une grande puissance du hockey comme l’Australie sur la plus grande scène du sport pour les jeunes. « Nous ne les avons pas considérés comme les champions », explique Joseph Mubanga. « Nous savions qu’en hockey, tout le monde peut gagner. C’est ce que nous avions en tête. »

Avec ce type d’attitude, il est possible que le public ait droit à d’autres pas de danse caractéristiques au cours des deux prochains jours.

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