Le Canada et les États-Unis prêts à raviver leur rivalité en finale de hockey sur glace féminin

Canada contre États-Unis : l’une des plus grandes rivalités des Jeux Olympiques d’hiver sera à nouveau l’affiche, lors de la finale de hockey sur glace féminin de PyeongChang 2018, jeudi 22 février à l’Arena de glace de Gangneung.

Le Canada et les États-Unis prêts à raviver leur rivalité en finale de hockey sur glace féminin
(Getty Images)

Ce sera la cinquième fois en six éditions des Jeux Olympiques d’hiver que les deux pays s’affronteront. Les Canadiennes viseront un cinquième titre olympique consécutif et une troisième victoire sur leurs voisines des États-Unis, qu’elles ont battues en finale à Vancouver 2010 et Sotchi 2014.

Il y a quatre ans, Marie-Philip Poulin avait marqué deux buts en fin de match pour offrir une victoire spectaculaire aux joueuses au maillot frappé de la feuille d’érable, 3 à 2 en prolongation.

Depuis l’introduction de l’épreuve aux Jeux de Nagano 1998, les Canadiennes ont participé à toutes les finales. Pourtant, alors qu’elles règnent sans partage sur la scène olympique, elles ont dû abandonner la victoire aux États-Unis lors des quatre dernières finales du championnat du monde.

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Message reçu cinq sur cinq

Les États-Unis ont assuré leur place en finale en battant la Finlande 5-0. Dani Cameranesi a marqué deux fois, Gigi Marvin l’a rejointe sur la feuille de match, alors que Jocelyne Lamoureux-Davidson et Hilary Knight ont marqué à 34 secondes d’intervalle. Jocelyne Lamoureux-Davidson ne cache d’ailleurs pas son impatience à l’idée de retrouver une fois encore le Canada.

« Nous sommes super-enthousiastes d’être à ce stade », a-t-elle déclaré après la victoire des États-Unis contre la Finlande. « Nous avons travaillé quatre ans pour pouvoir briguer la médaille d’or et nous allons un peu nous faire plaisir. Mais nous savons toutes que nous ne sommes pas venues ici pour ça. »

« Franchement, c’est un rêve qui se réalise, reconnaît Hilary Knight, sa camarade marqueuse. C’est la plus grande scène du monde. C’est le match qu’on veut, le match dont nous avons rêvé et le fait d’avoir une nouvelle occasion de nous retrouver ici, c’est énorme. »

Le Canada a été tout aussi impressionnant en battant l’équipe des Athlètes olympiques de Russie (AOR) par le même score dans l’autre demi-finale. Jennifer Wakefield a marqué deux buts et a été rejointe sur la feuille de marque par Rebecca Johnston, Emily Clark et Marie-Philip Poulin. Le Canada va maintenant essayer de battre son adversaire pour remporter une cinquième médaille d’or.

« Nous avons travaillé dur toute l’année dans cette perspective et c’est quelque chose de spécial », souligne la Canadienne Meghan Acosta, l’une des 14 joueuses qui composaient le groupe à Sotchi. Meghan Acosta a également participé aux campagnes olympiques victorieuses du Canada à Turin 2006 et Vancouver 2010, et cherche maintenant à égaler le record de quatre médailles d’or olympiques en hockey sur glace féminin.

« Nous sommes très rapides, nous avons beaucoup de talent et de technique, et nous sommes prêtes, ajoute-t-elle. Notre staff d’entraîneurs nous a préparés comme il se doit et nous n’avons plus qu’à jouer. Notre équipe est plus soudée que jamais et nous formons comme une famille. Pour réussir, il faut que chaque joueuse évolue à son meilleur niveau. Nous devons simplement continuer sur notre lancée. »

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La plus grande scène

« C’est toujours un match au sommet », indique Rebecca Johnston à la veille d’affronter les États-Unis pour l’or. « Nous sommes montées en puissance tout au long du tournoi, et c’est sur cela que nous nous concentrons. Nous sommes deux équipes compétitives et nous voulons toutes les deux gagner cette médaille d’or. Tout le monde va faire le maximum. »

« C’est l’une des plus grandes rivalités en hockey. Il n’a pas grand-chose à en dire de plus », ajoute Brianne Jenner, une autre Canadienne. « C’est la plus grande scène. C’est ce dont nous rêvons depuis que nous sommes petites filles. Nous allons profiter de cette expérience, mais une fois que la rondelle sera sur la glace, on mettra le pilote automatique. On s’entraîne durant tellement d’heures pour ça que le corps sait ce qu’il faut faire et prend le relais. »

Les deux pays se sont affrontés lors du tour préliminaire et le Canada l’a emporté 2-1, grâce à des buts dans le deuxième tiers-temps de Sarah Nurse et Meghan Acosta. Cette dernière pourrait d’ailleurs égaler le record du plus grand nombre de buts marqués en carrière aux Jeux Olympiques d’hiver et rejoindre Hayley Wickenheiser, si elle inscrivait un nouveau but en finale.

« Nous avons eu beaucoup d’occasions de marquer de près », souligne Jocelyne Lamoureux-Davidson à propos de cette défaite. « Nous devons trouver un moyen de transformer ces mêlées en buts. Nous étions littéralement à quelques centimètres de la cage et nous devons donc trouver le moyen de mettre le palet au fond. »

« Nous sommes cependant satisfaites de notre jeu », poursuit Jocelyne Lamoureux-Davidson, meilleure marqueuse de son équipe à PyeongChang 2018 avec trois buts, tout comme Dani Cameranesi. « Nous avons tiré deux fois plus qu’elles et nous allons construire à partir de ce que nous avons fait et peut-être régler certains détails. Nous allons rester fidèles à notre jeu et à ce qui nous a permis de connaître le succès ces dernières années »

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