Kitefoil : Lauriane Nolot, la reine de la glisse
Numéro 1 mondiale et championne du monde en titre de kitefoil, Lauriane Nolot est un grand espoir de médaille aux JO de Paris 2024. La Française de 25 ans pourrait écrire l'histoire de sa discipline qui va faire son entrée au programme olympique lors des prochains JO.
Si on devait classer les chances de médailles françaises aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Lauriane Nolot figurerait tout en haut de la liste.
La raison ? Inutile de la chercher très loin. Championne d’Europe et du monde en titre, triple championne de France, vainqueure de l'épreuve test et numéro 1 mondiale, elle domine son sport comme peu.
Récompensée du titre de Marin de l’année 2023 à Paris début décembre, la jeune Varoise enchaîne les succès avec un enthousiasme intact pour sa discipline.
Passionnée par le kitefoil et très ambitieuse, c’est avec envie qu’elle vise désormais une médaille d’or aux JO de Paris 2024.
Un objectif qu’elle n’imaginait pas quelques années plus tôt, lorsqu’elle s’est décidée à suivre son père et son frère dans l’une de leurs glisses hebdomadaires sur l’eau…
Olympic Channel lui a consacré un épisode au sein de sa série Athletes to Watch, retraçant son ascension fulgurante. À découvrir ci-dessous.
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Un conseil, ne parlez pas de deuxième place à Lauriane Nolot !
Autrice d’une année 2023 exceptionnelle, elle est devenue la patronne de l’équipe de France de voile, remportant toutes les compétitions auxquelles elle a pris part : la Semaine olympique française à Hyères, les Kitefoil World Series 2023 en République populaire de Chine, l'épreuve test à Marseille et les Championnats du monde aux Pays-Bas en août dernier.
« Je n’ai pas envie de me satisfaire d’une deuxième ou troisième place. J’ai envie de me sentir imbattable », a-t-elle déclaré à La Provence.
Invincible et insatiable, la Toulonnaise a désormais acquis un nouveau statut : celui de numéro 1 mondiale. Pourtant, le vendredi 8 décembre 2023, elle apparaît surprise sur la scène de l’Olympia à Paris, lorsqu’on lui décerne la récompense de Marin de l’année 2023.
« Je ne m’y attendais pas, il y avait tellement de grands marins autour de moi. C’est une très belle manière de conclure mon année. 2023 a été le fruit d’énormément de travail, beaucoup de stress, beaucoup de remises en question sur des compétitions qui se sont enchaînées. J’ai réussi à surmonter tout cela. La plus belle distinction, c'est de me dire que je suis fière de ce que j’ai réussi à accomplir. »
Devenue, cet été, championne du monde de kitefoil à La Haye aux Pays-Bas au terme d’une compétition maîtrisée de bout en bout (remportant notamment 10 des 16 courses qualificatives), Lauriane Nolot est, en 2023, au sommet de son sport.
« Même quand je gagne dix des seize manches, je ne veux pas laisser de place à l'erreur. Je ne me satisfais pas d'une manche de quatre ou de deux. Je suis quelqu'un qui déteste la défaite. C'est ce qui fait, je pense, que je pousse toujours plus. D'être la meilleure au monde aujourd'hui, je pense que je vais enfin pouvoir respirer », affirme Lauriane Nolot à L’Équipe.
Dotée, certes, d’un talent inné et d’une grande passion pour le sport, elle place cependant le travail avant tout pour expliquer sa progression fulgurante.
« Je pense avoir eu le déclic fin 2022 quand j’ai commencé à gagner quelques courses. Je sentais le potentiel, mais il me manquait quelques petits détails. J’ai énormément travaillé tout l’hiver, car je ne voulais plus laisser la première place », poursuit-elle dans une interview pour La Provence.
« Plus les compétitions passaient et plus je gagnais facilement. Je prenais du plaisir en naviguant vite et fort et ça marchait à l’image des Mondiaux, qui restent ma plus grande réussite cette année. »
Si elle semble imbattable aujourd’hui, il y a quelques années, Lauriane Nolot ne pratiquait pourtant le kite que pour le plaisir.
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Lauriane Nolot, du loisir à la passion
Le parcours sportif de Lauriane Nolot a d'abord débuté en équitation. Au sein d’une famille très sportive, elle accompagnait également son frère et son père lors de belles sorties de planche à voile sur la mer Méditerranée.
À 17 ans, ils lui ont proposé de l’accompagner faire du kite à Hyères, et là, la magie a opéré chez la jeune femme.
« Quand j’ai découvert le kite, j’ai tout de suite adoré. (…) Au début, c'était simplement en loisir, puis la vitesse, la sensation de glisse, les courses et la stratégie… je suis devenue accro et j’ai senti que j’avais un potentiel », raconte-t-elle à l’AFP.
Un week-end, alors qu’elle descendait vers l’Almanarre, plage mondialement connue pour être un spot de kitesurf et de windsurf, Lauriane Nolot est alpaguée par une femme. Elle s’appelle Ariane Imbert et c'est la coach de l’équipe de France de kitesurf.
« Tous les week-ends, on descendait à l’Almanarre. En côtoyant le spot, Ariane Imbert qui entraîne l’équipe de France m’a mis le grappin dessus ! », glisse la championne du monde à Nice Matin.
Figure importante du kite en France, Ariane Imbert a accueilli la jeune Lauriane dans son pôle d’entraînement et a commencé à former la future championne.
« Quand je suis arrivée au pôle d'entraînement à Hyères, il n’y avait qu’une seule fille et beaucoup de garçons, Ariane m’a tout de suite prise avec le groupe et je me suis toujours entraînée avec les garçons, c’est une bonne motivation » affirme-t-elle au podcast Navigantes.
De simple activité familiale, le kite est vite devenue une passion pour Lauriane Nolot.
« Ce qui est fantastique, c’est la sensation de glisse, de vitesse, d’être connectée avec l’eau, le vent, les éléments. C’est notre moment, il faut kiffer » dit-elle à l'AFP.
« On dit souvent que pour être bon, il faut être un ‘glissou’, c'est-à-dire avoir la glisse dans le sang et dans la peau. Notre corps fait le lien entre la voile et la planche, et le ‘glissou’ c'est celui qui va le mieux connecter tout ce matos ».
En 2021, en sortie de confinement, la Varoise s'est révélée au plus haut niveau : premier titre national, vice-championne d’Europe à Montpellier et troisième aux Mondiaux de kitefoil en Sardaigne.
Elle a continué sur sa lancée en 2022, puis atteint la place de numéro 1 mondiale en 2023 avec notamment son titre de championne du monde aux Pays-Bas.
À l’orée de la saison 2024, seul un titre olympique manque à son palmarès. Une médaille qu’elle pourrait décrocher l’été prochain et qui ferait de Lauriane Nolot une pionnière de son sport.
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Lauriane Nolot, première championne olympique de kitefoil ?
« J’ai vraiment hâte que le public français rencontre ce sport et reconnaisse que c’est meilleur que la Formule 1 » déclare-t-elle dans un sourire communicatif à l’AFP.
Du 28 juillet au 8 août 2024, le public marseillais aura l’occasion d’admirer les épreuves olympiques de voile à la Marina de Marseille, dont le kitefoil, nouvelle discipline aux JO de Paris 2024.
« C’est une vraie chance que mon sport-passion soit aux Jeux et qu’il soit reconnu en tant que sport olympique. J’ai hâte de montrer ce qu’on sait faire en kite et la beauté de notre sport dans la marina de Marseille, » a-t-elle affirmé sur France Télévisions.
Lauriane Nolot a déjà eu un petit avant-goût de ce qui pourrait l’attendre si elle est sélectionnée pour les Jeux Olympiques. En juillet 2023, elle a remporté l’épreuve test de kitefoil à Marseille. Une expérience sur laquelle elle compte bien s’appuyer lors de sa préparation pour les Jeux.
« J’ai appris à ne plus appréhender la rade de Marseille, qui est un plan d’eau difficile, mais aussi toute l’organisation qui entourait ce genre d’événement, » a-t-elle déclaré sur le podcast Navigantes.
Numéro 1 mondiale et championne du monde en titre, elle est bien placée pour être sélectionnée* aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Elle serait la grande favorite de la compétition après son année 2023 exceptionnelle.
« Je suis hyper excitée. J’ai vraiment hâte qu’on prononce mon nom et qu’on me dise 'c’est bon Lauriane, tu vas aux Jeux' et d’y aller et de gagner ».
Ça tombe bien, gagner, elle sait faire.
*Les Comités Olympiques Nationaux (CNO) étant les seules autorités habilitées à déterminer qui représentera leur pays aux Jeux Olympiques, la participation de chaque athlète français aux Jeux de Paris 2024 sera de fait du ressort de la Commission consultative des sélections olympiques (CCSO) du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), qui sélectionnera sa délégation nationale à Paris.
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