La Norvège et la Suède à la fête en sprint classique de ski de fond

La Norvège et la Suède à la fête en sprint classique de ski de fond
(Thomas Lovelock YIS/IOC)

Les bruyants supporters massés dans les tribunes du stade de ski de fond des Birkebeineren pour suivre le sprint classique dames n’ont jamais douté : pour eux, il était évident que la Suédoise Johanna Hagstroem allait écraser la course féminine tant elle avait fait impression en qualifications, en quarts de finale et en demi-finales en s’imposant à chaque fois.

Ainsi fut fait : la Suédoise a remporté la finale en signant le meilleur chrono de la journée en 3 min 19 s 55 et s’est montrée impériale dès le départ, puissante dans les montées et solide à l’arrivée malgré la pression. « Je suis toujours nerveuse avant le départ, mais j’ai senti aujourd’hui que je pouvais aller au bout. C’est vraiment génial », dit-elle.

« Mais ça ne s’est pas fait tout seul, bien sûr. La première montée était vraiment difficile car il n’était pas question d’arriver en haut sur les rotules, avec les autres derrière et j’ai donc préféré attaquer lentement cette première bosse. C’était dur, c’est vrai, mais c’était agréable. »

Très vite aux commandes dans chacune de ses courses de mardi, Johanna Hagstroem – qui a également gagné une médaille d’argent dans l’épreuve de ski de fond classique samedi (13 février) – a révélé que ce n’était pas toujours le cas. « En règle générale, dit-elle, le départ n’est pas mon point fort. L’an denier, c’était même vraiment une catastrophe et je suis donc contente que cela se soit passé comme ça. »

La Russe Yuliya Petrova, médaille d’argent, a terminé 2 s 40 derrière la Suédoise en 3 min 21 s 95, tandis que la Norvégienne Martine Engebretsen a obtenu le bronze en 3 min 22 s 82.

Chez les hommes, la finale s’est soldée par un sprint haletant qui a vu la victoire du Norvégien Thomas Helland Larsen en 2 min 55 s 39 devant le Sud-Coréen Magnus Kim qui a terminé à 33 centièmes en 2 min 55 s 72. La médaille de bronze est revenue à un autre Norvégien, Vebjoern Hegdal, qui a terminé en 2 min 56 s 49.

« En finale, j’ai mis le turbo dès le départ. J’ai juste réussi à le rattraper [Magnus] avant la dernière montée et ça s’est fini au sprint », dit Larsen.

Kim, dont la mère est sud-coréenne et le père norvégien, vit en Norvège mais il défend les couleurs de la République de Corée. Larsen et Kim sont de bons amis et se connaissent depuis la quatrième. Ils sont allés ensemble au collège et au lycée, tout en skiant dans le même club.

« Magnus est un perfectionniste. Il se donne à fond dans tout ce qu’il entreprend et il apprend vite. J’ai beaucoup appris avec lui et vice-versa, et ensemble, nous progressons », dit Larsen.

Les résultats de mardi ont été inversés par rapport à la finale du ski de fond classique hommes de samedi, remportée par Kim devant Larsen.

« Ça me rassure de prendre le départ avec un si bon copain dans une course aussi importante, explique Larsen. Toutefois, comme on se connaît parfaitement, on est totalement conscients de ce que l’autre peut faire, et cela vaut pour les forces comme pour les faiblesses. »

Et Kim ajoute : « Thomas est un mec particulier. Il trouve des solutions originales et sort des sentiers battus, comme pour la double poussée, qu’il pratique fréquemment et qui lui permet d’aller très vite. Il est très pointilleux, c’est un vrai perfectionniste. »

Avec une médaille d’or et une d’argent chacun, on dirait que ces deux potes perfectionnistes prennent du bon temps à Lillehammer 2016.

Écrit par SALLY O’BRIEN, YIS/CIO, avec le jeune reporter du CIO Vegard Anders Skorpen

Sally O’Brien est reporter au Service d’information des JOJ (Youth Information Service, YIS) de Lillehammer. Auteur de guides de voyage pour Lonely Planet, Sally a plus de 15 ans d’expérience dans le journalisme. Elle a couvert les JOJ d’Innsbruck 2012 et Nanjing 2014, ainsi que les Jeux Olympiques de Turin 2006 et Beijing 2008.

Plus de