L'Egypte invaincue dans les épreuves individuelles de pentathlon moderne

Après Salma Abdelmaksoud, Ahmed Elgendy a apporté dimanche 14 octobre un deuxième titre à l'Egypte en pentathlon moderne. Champion du monde jeunes et juniors cette année, Il a parfaitement répondu aux attentes en cassant le premier le bandeau d'arrivée de la course-laser. Le Russe Egor Gromadskii et le Français Ugo Fleurot l'ont accompagné sur le podium.

L'Egypte invaincue dans les épreuves individuelles de pentathlon moderne
(OIS/IOC)

Deuxième après le tour de classement de l'escrime (18 victoires pour 5 défaites), deuxième chrono du 200 m nage libre (2.01.95), passé aux commandes de l'épreuve après le tour de bonus en escrime, l'Egyptien champion du monde jeunes et juniors en titre Ahmed Elgendy s'est élancé avec 11 secondes d'avance sur son plus proche poursuivant dans la course-laser et est resté devant jusqu'au ruban d'arrivée. Il n'a toutefois signé que le sixième temps de cette dernière épreuve, s'imposant avec un total de 1179 points, soit 20 points de plus que le Russe Egor Gromadskii.

Le Français Ugo Fleurot a pris la médaille de bonze avec 1144 points. Fleurot a terminé sa course-laser avec le 2e meilleur chrono. Le plus rapide dans ce combiné course-tir a été le Portugais Eduardo Olivera qui a fini au cinquième rang final. Quand à l'Allemand Pelé Uibel, Il a raté le podium dans les 100 derniers mètres de sa course et s'est classé quatrième.

Avec cette victoire Ahmed Elgendy réalise la même performance majuscule que sa compatriote Salma Abdelmaksoud la veille. Un retentissant doublé pour l'Egypte dans les épreuves individuelles de pentathlon moderne à Buenos Aires 2018. Et ce n'est peut-être pas fini pour eux, puisque les deux pentathlètes vont se relancer le 16 octobre dans la compétition par équipes mixtes internationale, associés chacun a un(e) concurrent(e) de l'autre sexe et d'un autre pays.

Un crève-coeur pour Pelé Uibel 

Ce n'est pas si souvent qu'un visiteur étranger répondant au nom de Pelé s'attire de la sympathie dans la capitale argentine, mais même un fan de football de Buenos Aires pourrait se montrer ému par ce qui est arrivé à un pentathlète portant ce prénom. 

Il ya un peu plus de quatre mois, le 10 juin, l’Allemande Pelé Uibel (sans aucun liens familiaux avec le grand footballeur brésilien qui dispute à Diego Maradona le titre honorifique de plus grand footballeur de tous les temps) a terminé à l'agonie quatrième des championnats d’Europe des moins de 19 ans. Dimanche aux JOJ de Buenos Aires, l’histoire s'est répétée. "Aujourd’hui, je n’aime plus le pentathlon", a déclaré Uibel, désolé, après avoir franchi la ligne d’arrivée sur les talons du médaillé de bronze français. "Peut-être que demain, j'aimerai à nouveau mon sport et que je reviendrai encore plus fort."

L’Allemand est parti en septième pour la course-laser. Grâce à un excellent départ,  il s'est rapidement retrouvé en position de se battre pour les médailles.  "Je suis parti de loin et je savais que j'avais de rudes adversaires,  mais j’ai fait une bonne course, en particulier dans les deux premiers tours (sur un total de quatre)", a-t-il expliqué. "J'ai un peu perdu ma concentration lors du dernier tir, j'en ai raté trois, car j'étais très fatigué après avoir tout donné dans les deux premiers tours pour revenir à l'avant."

Après la dernière série de tIrs, Uibel était toujours devant Fleurot, mais dans le final, les choses ont mal tourné pour l’Allemand, âgé de 18 ans. "Fleurot avait l'avantage de rester derrière moi dans le dernier tour et pouvait se protéger du vent. Il m'a doublé dans les 100 derniers mètres, je savais que je ne pouvais plus rien faire. Je me suis vraiment senti mal sur la ligne d'arrivée, je ne pouvais vraiment pas croire que la même histoire venait de se reproduire".

Les mauvaises pensées d’Uibel n’ont pas duré trop longtemps. Il sait très bien ce qu'il faut pour réussir dans toutes les disciplines du pentathlon moderne. "Je ne dirais pas que je ne suis pas heureux pour le gars qui a remporté le bronze à ma place. Je suis toujours très content pour les médaillés car il n'y a jamais de coïncidence. Je sais qu’ils ont travaillé dur pour y arriver. Il y tellement de défis en pentathlon et c'est si difficile qu'à la fin, vous devez être ami avec tout le monde. Sinon, vous ne seriez pas là."

Bien qu'évoluant parmi les meilleurs dans sa classe d'âge, le pentathlon moderne, ce ne sont pas seulement pour lui des compétitions épuisantes et une chasse aux médailles à n'importe quel prix.  "J'ai beaucoup d'amis dans ce sport. Beaucoup d’entre eux viennent à Berlin pour des camps d’entraînement, nous sortons tous ensemble pour boire un verre ou dîner ensemble, nous sommes tous amis. Pour le moment, je ne suis plus sûr d'aimer le pentathlon, mais si je me souviens bien des deux dernières semaines de préparation, être ici à Buenos Aires a été une expérience incroyable. Je n’aurais pas ça sans le pentathlon, c’est à cause du pentathlon que je suis ici. Je dois juste être reconnaissant."

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