Johann Olav Koss triple lame d’or

Les fans locaux venus assister aux compétitions de patinage de vitesse cherchaient un athlète norvégien à encourager : ils ont trouvé l’homme idéal en la personne de Johann Olav Koss.

Johann Olav Koss triple lame d’or
(IOC)

Ce dernier s’est révélé au monde en 1990, en remportant le championnat du monde toutes distances en Autriche et en s’affirmant comme un patineur de classe mondiale. Mais c’est toutefois en 1992 qu’il va exploser, pour ses débuts olympiques. Koss remporte alors l’or du 1 500 m et l’argent du 10 000 m. Cela suffit amplement à le désigner comme l’homme à battre à Lillehammer.

En Norvège, trois distances figurent à son programme : le 1 500 m, le 5 000 m et le 10 000 m. Tout le monde ou presque pense qu’il est imbattable sur les trois distances, mais Koss est nerveux et peu sûr de lui. Il se bat avec une blessure qu’il a contractée avant les Jeux, et il a obtenu des résultats plutôt décevants aux Championnats d’Europe qui ont lieu sur le même ovale qu’aux Jeux Olympiques, puis lors d’une course de Coupe du monde juste avant. Le favori intouchable semble soudain faillible et battable.

Pour sa première course, le 5 000 m, Koss patine dans la quatrième paire et retrouve sa meilleure forme. Il effectue une série de tours rapides, qui lui permettent de battre le record du monde et d’empocher la médaille d’or.

Vient ensuite le 1 500 m. Koss va sans doute être poussé dans ses derniers retranchements par le Néerlandais Rintje Ritsma, qui détient le record du monde, et c’est le Norvégien qui s’élance le premier. Il effectue un prodigieux tour final et abaisse le meilleur temps mondial de 31 secondes, avant d’attendre de voir de quoi Ritsma est capable. Le Néerlandais est devant au passage aux 1 000 m, mais il faiblit dans les derniers tours, payant au prix fort sa débauche d’efforts précédente pour terminer à 7 dixièmes derrière Koss.

Le 10 000 m lui offre une troisième médaille d’or et un troisième record du monde, grâce à une démonstration remarquable à l’issue de laquelle il abaisse son propre record mondial de près de 13 secondes. Il a été si impressionnant que les dirigeants de l’équipe olympique néerlandaise lui offrent une récompense.

Koss arrêtera la compétition après les Jeux. Il deviendra un remarquable travailleur social et terminera sa formation, tant en médecine qu’en commerce.

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