JO de Paris 2024 | Vincent Milou après l'épreuve de skateboard street : « Aujourd’hui, c'était un miracle que je puisse skater »
Aucun tricolore n'a réussi à se qualifier pour la finale de skateboard street qui a sacré le Japonais Yuto Horigome déjà vainqueur lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.
Meilleur tricolore ce lundi 29 juillet, Vincent Milou a cependant enflammé la place de la Concorde lors du tour préliminaire, prenant du plaisir malgré le fait qu'il était diminué physiquement.
« Aujourd’hui, c'était un miracle que je puisse skater », a-t-il confié à Olympics.com après sa série. « Je me suis blessé gravement à la cheville il y a deux mois. Pouvoir être là, devant le public français à la Concorde, c’est un truc de fou. »
Auteur du meilleur trick du tour préliminaire lors de son troisième essai, noté à 94.09, le Français de 27 ans était fier de sa performance sous le soleil de plomb parisien.
« Ma stratégie était bonne, même je me suis fait avoir sur l’un de mes runs. L’obstacle que j’ai choisi de skaker c’est l’un des plus durs à skater, mais c’est mon côté créatif de vouloir skater ainsi. J’ai quand même eu une très bonne note en étant tombé. »
Créatif et passionné, les yeux rivés sur la suite de la compétition à la suite de l'interview, le Landais est passé tout près d'une qualification en finale olympique (à cinq points environ).
« Je n'ai aucun regret, je me suis préparé au mieux. J’y suis allé à 100%. Ma planche a même cassé durant un run, j’ai réussi à la changer à temps. Je suis très heureux de ce que j’ai fait aujourd’hui. »
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Une planche pointée vers le ciel
Acclamé par la foule lors de son dernier passage, Vincent Milou a terminé son dernier passage avec le sourire, quittant la scène de La Concorde en portant vers le ciel parisien sa planche. Une célébration du travail fourni pour arriver là.
« C’est un truc de fou de vivre ça, de voir le skate à ce niveau-là, je suis fier, on est les pionniers. De voir l’engouement des gens, qu’ils comprennent que c’est bien plus qu’un sport, c’est incroyable. »
Il a été conquis par le skate park malgré des réticences sur certains endroits, comme le secteur central très impactant notamment « en bas des marches de l'escalier. »
Le skate park est incroyable. Il y en a pour tous les goûts. Mais il est aussi très dur et on tombe un peu plus souvent que d’habitude.
Un skate park qu'il avait tenté d'apprivoiser en amont en construisant une reproduction chez lui, à domicile, avec l'aide de son frère.
« J’ai construit un skate park chez moi, et quand on a fais les plans avec mon frère qui est charpentier, nous l’avons un peu modifié. On a reconstruit ce module exprès en version plus petite pour que je puisse réaliser de nouvelles choses aujourd’hui. C’est ce que j’ai fait et ça prouve que le travail paie et continuera de payer. Je ne lâche pas. »
Malgré la non-qualification en finale olympique, Vincent Milou est prêt à viser plus haut.