JO de Paris 2024 - Rugby à 7 : « Intelligent », « incroyable », Antoine Dupont vu par ses coéquipiers et son entraîneur de l'équipe de France
L’équipe de France masculine de rugby à 7 débute son tournoi olympique le mercredi 24 juillet, deux jours avant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024.
Les Bleus vont tenter d'enchaîner après de superbes performances en World Rugby Sevens Series avec le bronze à Vancouver, l’or à Los Angeles, et une victoire historique lors de la grande finale à Madrid pour lancer l'année 2024.
Antoine Dupont n’est pas étranger à cette réussite. Intégré progressivement à un effectif rôdé et en place composé de joueurs comme Paulin Riva, Aaron Grandidier ou encore Stephen Parez-Edo Martin, le demi de mêlée du Stade toulousain a vite apporté toutes ses qualités à cette équipe pour l’aider à franchir un cap. Par sa polyvalence et ses qualités athlétiques, il sublime ses coéquipiers.
« En rugby à sept, il est phénoménal. Vous avez vu les différences qu'il peut faire. Il a mis la barre très haut pour les joueurs qui veulent désormais venir en Sevens. » Tels sont les mots d'Hugo Keenan, ailier irlandais du Leinster à XV battu par Antoine Dupont en finale de Champions Cup et qui, comme ce dernier, a intégré sa sélection nationale à 7 pour les JO de Paris 2024.
Mais qui mieux que ses propres coéquipiers et son sélectionneur pour parler d’Antoine Dupont ? Ces derniers mois, Olympics.com a eu la chance d’échanger avec les membres de l’équipe de France de rugby à 7. Voici ce qu’ils disent de Toto.
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« Tu veux hausser ton niveau pour te rapprocher du sien »
Stephen Parez et Aaron Grandidier se rejoignent sur le fait qu’Antoine Dupont tire le groupe vers le haut par sa présence, son vécu et son palmarès.
« Il apporte énormément de médiatisation, on a tous envie de briller, on a envie de faire en sorte que l'équipe de France puisse rayonner grâce à ça. Tout le monde essaye de se mettre au diapason, à son niveau », confie Stephen Parez. Aaron Grandidier va dans son sens.
« Quand tu joues avec l’un des meilleurs joueurs du monde, tu es challengé. Tu veux hausser ton niveau pour te rapprocher du sien. »
Ce qui fascine les coéquipiers de Dupont, c’est la capacité de ce dernier à faire la transition du VII au XV et du XV au VII de façon naturelle. Stephen Parez, qui a réalisé le Grand Chelem à XV lors du Six Nations des moins de 20 ans en 2014, a vu passer énormément de quinzistes qui avaient envie de s’essayer à 7, avec plus ou moins de réussite. Mais avec Antoine Dupont, la donne est différente.
« Antoine est très précis sur ce qu’il veut, il est très professionnel, très intelligent dans son approche. Il a une vision du jeu, il comprend le jeu et c'est ça qui est le plus difficile quand tu passes du quinze au sept, c’est de voir que les trous qui pourraient s'apparenter à des bonnes portes à prendre quand t'es en rugby à XV ne sont pas très bonnes à VII. »
Aaron Grandidier apprécie également le rapport positif créé entre le XV et le VII. « Quand on a un joueur aussi connu mondialement qui veut intégrer notre équipe, ça valorise le travail fait en amont et ça nous apporte énormément de visibilité. Antoine Dupont nous apporte sa culture de la gagne et une confiance collective. »
« Il nous fait profiter de toute son expérience et son expertise du rugby à XV et il apporte beaucoup à l’équipe. On l’a vu, il a été monstrueux sur ses premiers tournois. »
Antoine Dupont, l'expérience et la puissance du XV
C'est précisément ce que son sélectionneur à 7, Jérôme Daret, soulignait avant la grande finale du Sevens de Madrid. Pour lui, Dupont « est capable de récupérer des coups, de contre-rucker, de gratter. C'est un joueur incroyable, hors norme. Il amène une dynamique positive et force à l'excellence. À XV, ça se passe comme ça aussi. À nous de l'aider aussi à rentrer dans la discipline. »
Les qualités acquises au rugby à XV, Antoine Dupont n'a pas tardé à les mettre en application sur les terrains du Sevens. « C'est quelqu'un qui est puissant dans le franchissement, qui impose ses duels, qui est capable de dominer tous les adversaires. On l'a vu à quinze à la Coupe du monde mais aussi avec Toulouse. »
Cette polyvalence louée par Jérôme Daret ne se ressent pas que sur le plan technique. Son coéquipier Varian Pasquet aime l'état d'esprit et la culture de la victoire que véhicule le Toulousain.
« Il apporte la gagne, c'est très important. Dans les matches couperet, c'est très important d'avoir l'expérience et la sérénité de certains joueurs qui connaissent les matches sous haute tension. Et évidemment, il nous apporte aussi son niveau pur et dur. Il a été meilleur joueur du monde. »
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