JO de Paris 2024 - Judo | Teddy Riner : Records, Paris, Los Angeles... Les confidences du champion

Par Nicolas Kohlhuber et Guillaume Depasse
4 min|
Teddy Riner
Photo de Gabriel Juan

Teddy Riner va participer aux Jeux Olympiques pour la cinquième fois de sa carrière.

Après Beijing 2008, Londres 2012, Rio 2016, Tokyo 2020, voici les JO de Paris 2024. Sa simple présence à l'Arena Champ-de-Mars lui suffira pour entrer encore un peu plus dans l'histoire du judo, car dans ce sport, personne n'a fait mieux. Ce vendredi 2 août, il co-détiendra ce record avec Driulis Gonzalez, Telma Monteiro, Maria Pekli, Ryoko Tamura-Tani et Robert Van de Walle.

Le principal intéressé n'aurait jamais imaginé avoir une telle longévité il y a quelques années, notamment quand il était engagé dans la candidature de Paris 2024 à l'organisation des Jeux Olympiques.

« Quand on a créé ce beau projet, les JO à la maison, à aucun moment je pensais y être, à aucun moment je me suis dit que j'allais être en compétition. Et au final, c'est tellement beau ce qu'on a créé, ce qu'on a réalisé, ce qu'on a réussi à mettre sur pied, qu'on a envie d'être dedans », avouait-il dans une interview exclusive avec Olympics.com, la veille de son dernier tournoi de préparation à Madrid, en juin dernier.

Mais qu'est-ce qui a bien pu motiver le judoka qui a gagné tout ce que son sport avait à lui offrir à poursuivre sa carrière si longtemps ? La réponse est simple pour lui : le partage, notamment avec sa famille.

Au pied de la Tour Eiffel, le licencié au PSG Judo va pouvoir viser une troisième médaille d'or individuelle aux JO devant ses proches, et cela veut dire tellement pour lui.

Il y aura bien sûr ses amis, les fans de sport, les fans des Jeux Olympiques et le peuple français, mais surtout sa femme et ses enfants.

« Quand je vois Eden, Ysis, ma femme, donc mon socle être là, c'est un second souffle, forcément. On n'a pas envie de les décevoir, on a envie qu'ils comprennent, de leur jeune âge, toutes les absences, à quoi elles ont servi. Ça serait les rendre fiers que de voir leur papa sur la première marche du podium. »

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Teddy Riner compte bien participer aux JO de Los Angeles 2028

Un nouveau staff sur la route des JO de Paris 2024 lui permet aussi d'éviter la lassitude. Après onze titres mondiaux et cinq médailles olympiques, le judoka de 35 ans a trouvé le moyen de retrouver du mordant, « quelque chose d’explosif, de pétillant ».

Dans ce cadre, il continue de progresser grâce à l’expérience acquise au fil des années, la même qu’il prend plaisir à partager avec ses jeunes coéquipiers de l’équipe de France.

Et ils n’ont peut-être pas fini d’écouter le natif de Paris. Avec le bonheur vécu pendant une Olympiade qui « est passée vite », Teddy Riner voit bien plus loin que ce vendredi 2 août.

Continuer sa carrière jusqu’aux Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 fait désormais clairement partie de ses plans.

« Derrière une période de repos pour laisser le corps souffler, le plan est de peaufiner encore le palmarès sur les deux ans qui vont suivre Paris, parce que ça me tient à cœur de l'étoffer. Il y a un titre que je n'ai pas et qui me tient à cœur, ce sont les Championnats d'Europe par équipes. Je ne l'ai jamais eu donc j'aimerais l'avoir après les Jeux. Ensuite, en 2026, faire un état des lieux et commencer cette préparation et cette course contre la montre pour aller chercher la qualification pour Los Angeles 2028. »

Plus qu’étoffer son palmarès, le +100 kg pourrait avoir l’occasion d’écrire encore un peu plus l’histoire, et c’est aussi ce qui le motive.

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Teddy Riner veut rendre ses records imbattables

Teddy Riner prendra sa retraite après les JO de Los Angeles 2028, mais il souhaite rester invincible au-delà. Comment ? En établissant des records qui perdureront pour toujours.

« Pour moi, l'objectif, concrètement, c'est mourir dans ma tombe avec mes records. Les repousser le plus loin possible pour que de génération en génération, ils essayent de les battre, mais qu'ils n'y arrivent pas. »

Avoir tous les records fait partie de l'héritage qu'il veut laisser. Pour lui, c'est aussi important que l'envie, la détermination et le sérieux.

C'est ce qu'il met en application depuis presque 20 ans au plus haut-niveau et qu'il tentera encore de faire à l'Arena Champ-de-Mars ce vendredi 2 août pour continuer d'écrire l'histoire.

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