JO de Paris 2024 - Athlétisme : Les Français décryptent le parcours du marathon olympique | Route du Pavé des Gardes, montées, descentes, difficultés...

Par Nicolas Kohlhuber
5 min|
Melody Julien
Photo de 2022 Getty Images

Un parcours pas comme les autres attend les marathoniens au départ des JO de Paris 2024.

Le tracé de 42,195 km entre l'Hôtel de Ville et les Invalides en passant par le Château de Versailles promet du spectacle avec ses décors de carte postale mais surtout son dénivelé de 436 m.

Cette édition pourrait bien marquer l'histoire de l'athlétisme tant elle est atypique. Pour en comprendre toutes les spécificités, les marathoniens français dont Mélody Julien, Nicolas Navarro, Méline Rollin et Mekdes Woldu décryptent le parcours du marathon des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Où peut-il se gagner ou se perdre ? Quelles sont les difficultés de ce marathon ? Pourquoi le marathon des JO de Paris 2024 est spécial ? Découvrez les réponses à toutes vos questions grâce au décryptage des Tricolores qui vont s'y attaquer ce week-end.

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Marathon olympique des JO de Paris 2024 : Une visite touristique pour commencer

Le marathon des JO de Paris 2024 va partir de l'Hôtel de Ville. Il va passer devant certains des plus beaux monuments de la capitale au cours des premiers kilomètres, dont le Palais Garnier, le Louvre, le Grand Palais ou le Trocadéro. Pas de moments décisifs mais des paysage d'exception attendent les participant au cours des dix premiers kilomètres.

« On passe dans le Louvre, ça va être fou. Ils l'ont fait sur le Tour de France, et ce sera assez similaire. C'est dingue de se dire qu'on va passer en courant dans le Louvre pour le marathon des Jeux ! La chambre d'appel sera à l'intérieur de l'Hôtel de Ville, ça aussi c’est incroyable. On n'aurait jamais pensé pouvoir faire ça. Se dire qu'on sortira de l'Hôtel de Ville pour rejoindre le départ avec, j’espère, des milliers de personnes... Ça va être vraiment fou », a avoué Nicolas Navarro dans une interview exclusive avec Olympics.com.

Après être sortis de Paris et avoir notamment traversé Boulogne-Billancourt, les marathoniens vont découvrir les spécificités techniques de ce marathon olympique...

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Marathon olympique des JO de Paris 2024 : Des pourcentages aussi redoutables que des kilomètres

Mélody Julien l'a avoué en conférence de presse, le parcours sera particulièrement difficile du 14e au 32e kilomètre. Sur cette portion, la route va s'élever pour les participants et les chances de monter de certains pourraient s'effondrer.

La Route du Pavé des Gardes est aussi redoutée que redoutable dans cet enchaînement. Avant le mur du marathon, c'est un véritable mur qu'ils vont devoir escalader. Les Tricolores ont reconnu le parcours et ont adapté leurs entraînements en fonction. Mais est-ce que cela sera suffisant ? Ce n'est pas sûr

« De ma petite expérience, c’est le marathon olympique le plus dur. En général, c’est assez plat aux JO. Il existe des marathons avec ce dénivelé mais plutôt réparti sur toute la course, là c’est plus des grandes difficultés sur des petites portions. C’est un peu l’inconnu, même si on s’est entraîné pour, on ne sait pas trop comment le corps va réagir après 30 km pour monter cette Côte du Pavé des Gardes. Le maître-mot sera la gestion », explique Méline Rollin.

Nicolas Navarro, qui a l’habitude des terrains vallonnés pour s’entraîner chez lui, du côté d’Aix-en-Provence, apprécie le profil de ce parcours qui va « va redistribuer les cartes ».

« Ce n’est pas vraiment le meilleur sur plat qui sera le premier à l’arrivée, c’est une course différente d’un marathon classique », explique-t-il en conférence de presse à trois jours de sa compétition.

Arriver à 172 m d'altitude ne pourrait pourtant pas être le plus compliqué à en croire Mekdes Woldu...

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Marathon olympique des JO de Paris 2024 : Des descentes et des relances loin d'être faciles

La première française à avoir réalisé les minima olympiques pour les JO de Paris 2024 craint encore plus la descente qui suit cette côté située à Meudon.

« Cette côte ne me fait pas peur, c’est plutôt la descente et après la descente, c’est là que va se jouer. La montée fait à peu près 800 m, et derrière on descend. Trouver l’allure en descente n’est pas évident, on n’est pas habitué, on va se gérer comme on sent. Après il reste 10 km de plat donc si on a utilisé toutes nos cartouches, ça va être compliqué », analyse la native d’Érythrée en conférence de presse.

Ses expériences sur Marseille-Cassis lui font craindre les relances sur le plat qui vont suivre la descente.

« Ce n’est pas vraiment plat, démarrer juste après la descente va être compliqué », détaille-t-elle.

Cette ultime difficulté devra être parfaitement négocié afin d’être bien placé à l’entrée dans Paris.

Le parcours longera alors la Seine, passant notamment devant la Tour Eiffel avant de prendre la direction des Invalides où le vainqueur sera connu.

Pour triompher d'un parcours aussi exigeant, il ne pourra s'agir que d'un marathonien d'exception, mais qui ? Réponse ce week-end avec la course hommes ce samedi 10 août et la course femmes le lendemain.

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