Les Jeux Paralympiques d’hiver de Beijing 2022 se tiendront du 4 au 13 mars 2022.
Près de 700 des meilleurs athlètes paralympiques au monde se rendront à Pékin, qui deviendra la première ville à accueillir les éditions d’été et d’hiver des Jeux Paralympiques.
Ces athlètes participeront à 78 épreuves différentes dans six sports répartis en deux disciplines : les sports de neige (ski alpin, ski de fond, biathlon et snowboard) et les sports de glace (para hockey sur glace et curling fauteuil).
Avant que la compétition ne démarre, nous vous présentons plusieurs athlètes à surveiller de près.
Billy Bridges, para hockey sur glace
Considéré comme l’un des paralympiens les plus décorés de tous les temps, Billy Bridges a remporté des médailles de toutes les couleurs durant son impressionnante carrière.
Bridges est né avec un problème de santé qui limite sa mobilité, ce qui n’empêche ses frappes de pouvoir atteindre des vitesses allant jusqu’à 130 km/h.
« Je crois que je faisais du skateboard à l’époque et qu’on voulait m’initier à des sports pour handicapés. Je me rappelle la première fois où je me suis assis dans une luge, je suis tombé amoureux de cela car je voulais faire du hockey sur glace depuis si jeune » - (via le Comité International Paralympique, IPC).
Marie Bochet, ski alpin
Lors des deux éditions précédentes des Jeux Paralympiques, la Française a remporté huit médailles d'or dans les dix épreuves auxquelles elle a participé. Avec deux titres lors des derniers Championnats du monde, elle arrive à Beijing avec le plein de confiance et une forme idéale.
« On m'attend, c'est sûr. Je suis au top de ma catégorie depuis ma première victoire en 2011, mais on n'est pas éternel. J'ai aussi la chance d'avoir eu cette carrière que le jour où j'arrêterai, il ne me manquera aucune médaille. » - via Radio Mont-Blanc.
Lisa Bunschoten, snowboard
La snowboardeuse néerlandaise a remporté la médaille d’argent (snowboard cross) et de bronze (banked slalom) à PyeongChang 2018.
Bunschoten a fondé avec sa coéquipière Renske van Beek une entreprise appelée Adaptive Board Chicks, qui organisé des camps pour encourager les athlètes féminines à se lancer dans le para-snowboard aux Pays-Bas.
Dan Cnossen, ski de fond, biathlon
Alors qu’il était stationné en Afghanistan en tant que US Navy Seal en 2009, Cnossen a marqué sur une mine artisanale et a dû être amputé des deux jambes.
Détenteur de six médailles, une en or, quatre en argent et une en bronze, Cnossen est devenu le premier Américain à remporter une médaille d’or paralympique d’hiver en ski nordique à PyeongChang 2018.
« Je suis immédiatement tombé amoureux de la tranquillité et de son lien avec la nature ». - Cnossen sur les raisons qui l’ont poussé vers le ski (via l'IPC).
Brittani Coury, snowboard
Coury est une véritable héroïne autant qu’une source d’inspiration.
Après avoir subi neuf opérations de la cheville droite suite à un accident de snowboard survenu en 2003, elle n’a eu d’autre choix que de se faire amputer de la jambe.
Inspirée par le personnel médical qui s’est occupé d’elle, elle a décidé de devenir une infirmière diplômée. Au début de la pandémie, la médaillée d’argent de slalom incliné en 2018 a tout arrêté pour se porter volontaire dans le service COVID-19 de son hôpital de Salt Lake City, dans l’Utah.
« Le snowboard était pour moi un exutoire. J’étais une jeune fille en difficulté et je ne me sentais pas à ma place, j’avais beaucoup d’insuffisances. Mais dès que je mettais un snowboard à mes pieds, je me sentais enfin à ma place ». - (via l'IPC).
Cui Yutao, para-hockey sur glace
Cui est attendu comme l’un des hommes clés chinois pour monter sur le podium lors de ses débuts olympiques en para-hockey sur glace.
Le capitaine de l’équipe a entamé sa carrière comme para-cycliste, avant de se tourner vers le hockey en 2016.
Le natif de Qingdao a subi un grave accident de voiture à l’âge de 18 ans, qui l’a contraint à se faire amputer de sa jambe gauche sous le genou.
« Je suis une personne prudente, mais dès que je rentre sur la patinoire, je me consacre entièrement à me battre pour la gloire de l’équipe. Je pense que c’est pourquoi j’ai été désigné capitaine par l’entraîneur ». - (via l'IPC).
Declan Farmer, para hockey sur glace
Farmer est né sans jambe et il a commencé le hockey sur luge dès l’âge de neuf ans.
Le double médaillé d’or a l’habitude de briller sous les couleurs de Team USA. Il a ainsi inscrit le but de l’égalisation à 37 secondes du terme de la finale de PyeongChang 2018, mais aussi le but de la victoire en prolongation contre le rival canadien, offrant ainsi aux États-Unis leur troisième médaille d’or paralympique consécutive.
Tout porte à croire qu’il sera tout aussi important pour son équipe à Pékin. Il a ainsi été nommé joueur américaine de la finale des Championnats du monde 2021 face, surprise, au Canada.
« J’ai construit des relations proches avec tout le monde au sein de l’équipe, étant ici depuis longtemps. Le simple fait d’avoir ces relations est un leadership en tant que tel. Si vous connaissez bien les gars, ils croient en vous et vous croyez en eux. Établir cette confiance entre coéquipiers est important ». - (via Team USA).
Ina Forrest, curling en fauteuil roulant
Forrest a une mission limpide à Beijing 2022 : conserver sa médaille d’or. Après deux titres olympiques consécutifs, elle a dû se contenter du bronze à PyeongChang 2018.
Elle se rappelle : « Je me rappellerai toujours quand j’ai reçu ma première veste de l’équipe du Canada et la fierté que j’ai ressenti de représenter mon pays. Porter la feuille d’érable et entendre l’hymne national canadien en compétition est tellement plus chargé en émotions que ce que j’imaginais ».
« Cela gonfle votre poitrine, cela vous fait montrer les larmes ». - La fierté d’Ina Forrest de représenter le Canada (via le Comité Paralympique Canadien).
Jung Seung-hwan, para-hockey sur glace
Jung a sans doute l’un des meilleurs surnoms des Jeux : ‘Messi sur glace’.
Il se l’est gagné grâce à sa féroce pointe de vitesse sur la glace. Il a contribué à écrire l’histoire de la République de Corée à PyeongChang 2018, menant le pays hôte jusque’à la médaille de bronze, sa toute première dans l’histoire de l’épreuve.
Mac Marcoux, ski alpin
Vainqueur de la première médaille du Canada à PyeongChang 2018, Marcoux est prêt pour réécrire l’histoire à Pékin.
Le skieur de 24 ans compte déjà cinq médailles à son palmarès en slalom géant, descente et Super-G dans la catégorie des malvoyants.
« Je me suis, allez, tentons le coup. J’ai commencé à faire des courses et je n’ai jamais plus regardé en arrière ». - (via l'IPC).
Oksana Masters, ski de fond, biathlon
Athlète paralympique d’hiver et d’été - elle a décroché deux médailles d’or en cyclisme à Tokyo 2020 -, Masters est l’une des concurrentes les plus titrées.
Avec 10 médailles à son palmarès, vous pouvez attendre à ce qu’elle fasse gonfler encore davantage son total à Pékin.
Née en Ukraine, l’exposition de sa mère biologique aux radiations engendrées par la catastrophe de Tchernobyl a entraîné plusieurs déficiences au niveau de ses membres. Par la suite abandonnée dans un orphelinat, elle a été adoptée à l’âge de 7 ans par Gay Masters, qui l’a amenée avec lui aux États-Unis.
« Le ski de fond était un accident. J’aime l’hiver, j’aime la neige, je vis à Buffalo, je suis originaire d’Ukraine où il fait froid en hiver, donc j’ai ça dans le sang ». - (via l'IPC).
Brian McKeever, para ski nordique
Beijing 2022 sera la ‘dernière danse’ pour l’athlète paralympique canadien le plus titré de tous les temps.
McKeever a remporté un incroyable total de 17 médailles, dont 13 en or, depuis qu’il a fait ses débuts à Salt Lake City 2002.
Âgé de 42 ans, celui qui a porté le drapeau du Canada à la cérémonie d’ouverture de 2019 a annoncé en octobre 2020 que ces Jeux Paralympiques seraient ses sixièmes et derniers.
Il voit les médailles de cette façon : « Elles représentent quatre ans de coups de pied au derrière pour être meilleur. On se dit toujours ‘Aujourd’hui était bien, demain doit être mieux’ ».
« Vous vous levez et vous vous dites, ‘Soyons meilleurs aujourd’hui qu’hier’, et vous le faites encore et encore et encore ». - (via theguardian.pe.ca).
Melissa Perrine, ski alpin
La double médaillée de bronze de PyeongChang 2018 est la plus expérimentée des 10 athlètes paralympiques que l’équipe d’Australie envoie à Pékin.
Reconnue pour être quelqu’un qui montre toujours l’exemple, elle a été nommée co-capitaine de l’Australie avec le para-snowboarder Ben Tudhope.
Michal Vapenka, para-hockey sur glace
La légende tchèque des gardiens de but pourrait participer à ses derniers Jeux Paralympiques à Pékin.
Vapenka a été d’une constance incroyable au fil des ans. Pour preuve, il a représenté la République tchèque à chaque édition des Jeux Paralympiques d’hiver depuis Vancouver 2010.
« J’ai commencé à essayer des sports pour prouver ce que personne peut ou ne peut pas faire avec un handicap ». - (via l'IPC).
Thomas Walsh, ski alpin
Walsh est un ami de longue date de la superstar du ski Mikaela Shiffrin, les deux skieurs ayant grandi ensemble à Vail, dans le Colorado. Pour tout dire, le premier entraîneur de Walsh en ski alpin n’était autre que la mère de Shiffrin, Eileen.
Après avoir voyagé à Sotchi 2014 pour voir Shiffrin y participer, il a commencé a tracé son propre chemin jusqu’aux Jeux Paralympiques.
« La neige, je l’ai dans le sang. Skier une manche parfaite dans une course ou prendre la ligne parfaite sur une piste de poudreuse donne un but dans la vie ». - (via l'IPC).