Après avoir éclaté sur la scène internationale aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2014 à Nanjing où elle a gagné le titre du 400 m, Jessica Thornton, 18 ans, s’apprête à devenir la plus jeune représentante de l’équipe australienne d’athlétisme, cet été à Rio.
En arrivant à Nanjing 2014, elle n’était qu’une outsider, mais elle a fait sensation aux JOJ en améliorant plusieurs fois son record personnel, avant de monter sur la plus haute marche du podium du 400 m.
Ce succès lui a servi de tremplin pour les compétitions seniors et, malgré un contretemps - une fracture de fatigue au pied l’an dernier, elle est désormais numéro trois australienne sur sa distance de prédilection, derrière Morgan Mitchell et Anneliese Rubie. En outre, ses espoirs de prendre place au sein du relais 4 x 400 m à Rio, voire au départ de l’épreuve individuelle, se sont renforcés. Jess a conscience que les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Nanjing lui ont ouvert de nouveaux horizons.
« Représenter l’Australie à un niveau aussi élevé et participer complètement à cet événement a été une expérience fantastique. La compétition s’est si bien déroulée que je m’estime extrêmement chanceuse d’avoir fait partie de l’équipe. »
« J’ai également été choisie pour porter le drapeau australien lors de la cérémonie de clôture, un autre temps fort. Sans oublier, bien sûr, cette médaille d’or au 400 m qui reste mon meilleur souvenir sportif à ce jour. Je ne visais pas le podium, alors j’ai eu du mal à croire que j’avais réellement gagné. »
Ce fut une remarquable performance, spécialement pour une athlète qui effectuait ses tout premiers pas en compétition internationale.
« Je n’attendais rien, dit-elle en haussant les épaules. J’ai juste essayé de faire de mon mieux et d’en profiter au maximum, principalement parce que c’était ma première épreuve internationale et la première fois que je représentais l’Australie. Mais malgré cela, je n’étais pas vraiment tendue. Je voulais juste participer et courir le mieux possible. C’est vrai cependant qu’après avoir signé le meilleur temps des qualifications et réalisé que j’avais réellement mes chances, j’étais un peu nerveuse. »
Jess ajoute que son expérience des JOJ a été d’autant plus spéciale qu’elle a eu non seulement la chance de fouler la piste, mais aussi l’occasion de se faire de nouveaux amis et de découvrir d’autres cultures.
« J’aime le côté compétitif du sport, mais chaque sport a également son volet social. Rencontrer de nouvelles personnes, se créer de nouveaux amis… c’est la raison pour laquelle j’aime tant le sport. Ce que j’ai préféré dans le concept des JOJ, c’est l’aspect culturel. Rencontrer des gens et des cultures différentes, et découvrir leurs valeurs et leurs croyances. J’ai aussi aimé le fait d’avoir pu participer à autant d’activités différentes au village olympique. »
Bien qu’elle avoue ne pas être naturellement attirée par les études, cette même soif de découvertes et d’horizons élargis l’a vu s’embarquer dans un cursus de sciences de la nutrition à l’université de Wollongong qui, dit-elle, la « passionne », puisqu’il combine son amour du sport et son intérêt pour la nourriture. « La plupart de mes journées tournent autour du sport, que ce soit à l’entraînement ou en compétition, dit-elle. Mais quand j’ai du temps libre, j’aime bien cuisiner. J’ai toujours eu un faible pour la nourriture et j’aime faire la cuisine pour le reste de ma famille. »
À propos de famille, elle admet sans équivoque l'impact qu’elle a joué dans son ascension météorique au sein de l’athlétisme international.
« Je dois beaucoup à mes amis et surtout à ma famille, qui ont été à mes côtés et disponibles. C’est sans aucun doute ce qui m’a permis de réussir autant de choses ces dernières années. Je ne sais pas ce que je ferais sans eux ! »
Cette année, elle va déjà participer aux Championnats du monde juniors en Pologne. Au-delà, son regard est rivé sur les Jeux Olympiques de Rio 2016. « Ce serait fabuleux de représenter l’Australie aux Jeux de Rio. Je n’arrive pas à définir quelle serait mon émotion si je faisais partie de l’équipe, mais ce qui est certain, c’est que ce serait un honneur immense ! »