EuroVolley 2023 femmes : L’équipe de France féminine de volley, la naissance d’un groupe avant les Jeux de Paris 2024
Samedi prochain, l'équipe de France affrontera la Roumanie pour une place en quarts de finale. Pas habituée à briller, elle est en train de s’installer au plus haut niveau européen. Pour durer ?
Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 laisseront un souvenir exceptionnel, impérissable aux sports collectifs français, les BHV, pour basketball, handball, volleyball.
Le handball a triomphé avec le doublé olympique chez les hommes et les femmes, les équipes françaises de basket ont terminé chacune sur le podium tandis que les volleyeurs ont remporté le titre olympique.
Mais une équipe manque à l’appel, l’équipe de France de volley féminine.
En ce bel été 2021, cette équipe va imiter ses homologues médaillés olympiques, réussissant à atteindre les quarts de finale de l’EuroVolley 2021. À trois ans des Jeux Olympiques de Paris 2024 à domicile, les Bleues montrent qu’elles seront bien plus que des faire-valoirs.
Deux ans plus tard, l’équipe de France de volley féminine rayonne à l’EuroVolley 2023, alignant 4 victoires dès la phase de poule, un record. Samedi prochain en huitième de finale à Florence, la France partira favorite lors de sa confrontation avec la Roumanie, 32e mondiale. Avant peut-être d'affronter l'épouvantail italien en quarts de finale.
Pourtant, rien n’était gagné pour cette équipe, classée au-delà du cinquantième rang mondial (56e) lors de l’obtention en 2017 par la ville de Paris de l’organisation des futurs Jeux Olympiques en 2024.
Retour sur l’ascension de l’équipe de France féminine de volley.
2023 : Un été sous un grand soleil bleu
Disputer les Jeux Olympiques à domicile est un rêve pour tout athlète, mais un rêve doté de son lot de pression. Vivre pleinement sa compétition, ne pas décevoir ses proches, tels seront aussi les challenges de la délégation française lors des JO 2024.
L’équipe de France féminine de volley n’est pas l’exception qui confirme la règle. Elle n’est certes pas aussi attendue que les autres équipes de France de sports collectifs, mais son statut de pays hôte doit la porter vers une performance satisfaisante.
En juillet 2023, les Bleues s’apprêtent à disputer la Challenger Cup à Laval.
Pour les Françaises, les JO 2024 commencent dès maintenant. Une victoire lors de cette compétition offrira au vainqueur un ticket pour la Ligue des nations 2024, le plus haut échelon dans le volley international. Un niveau de compétition encore jamais atteint par l’équipe de France féminine de volley.
Éliminée en 2022, en quarts de finale, par la Colombie, la France est, cette année, lancée vers son objectif. Renforcée par la centrale Christina Bauer, de retour en sélection après avoir mis sa carrière en pause pour se consacrer à sa maternité, les bleues vont réussir leur objectif.
Elles vont facilement dominer le Vietnam en quarts de finale puis l’Ukraine en demi-finale sans perdre un set, avant de battre la Suède d’Isabelle Haak, 3 manches à 1. Emmenées par Héléna Cazaute et Lucille Gicquel auteures de 25 et 23 points, les Françaises remportent un trophée international, mais surtout le droit de participer pour la première fois à la Ligue des nations, la saison prochaine.
« C'est le fruit du travail. En VNL (Ligue des nations), il n'y a plus qu'à kiffer », affirme la capitaine Héléna Cazaute à L’Équipe. « Émile (Rousseaux, le sélectionneur) a mis une certaine rigueur qu'on n'avait peut-être pas avant, avec les Jeux Olympiques en vue. Et ça marche. On est contentes que ce projet prenne forme. »
Mais, les Françaises ne vont pas s’arrêter là, alignant près de 8 victoires consécutives les menant à un huitième de finale de l’EuroVolley 2023 qui s’annonce historique.
Un EuroVolley 2023 prometteur avec les Jeux Olympiques dans le viseur
La victoire à la Challenger Cup ne va pas calmer les ambitions de cette jeune équipe de France (moins de 24 ans de moyenne), bien au contraire.
En confiance, la France ne s’arrête pas là et rentre idéalement dans cet EuroVolley 2023 qui se disputera du 15 août au 3 septembre 2023 au sein de quatre pays, la Belgique, l’Italie, l’Allemagne et l’Estonie. Placée dans un groupe abordable, les Françaises dominent les Estoniennes, 3 à 0, sur leurs terres avant d’arracher une victoire au tie-break contre l’Espagne avec 25 points de Lucille Gicquel.
C’est ensuite la Finlande et la Slovaquie qui sont ensuite défaites par la France. Quatre victoires pour entamer son EuroVolley et huit matchs sans défaite, les bleues connaissent une embellie sans précédent.
Face aux Pays-Bas, l’une des meilleures équipes européennes, la France passe un vrai test, avec en jeu la première place du groupe. Les bleues s’inclinent 3 sets à 1, en proposant une vraie opposition aux demi-finalistes de l’EuroVolley 2021.
Avec 4 victoires et une défaite et la deuxième place du groupe, la France aura l’assurance d’un huitième de finale abordable, évitant les équipes prétendantes au titre européen. Une nouvelle victoire leur permettra d’égaler leur meilleur résultat dans la compétition (1987, 2021) avec un quart de finale. Encore un nouveau signe positif avant d’entamer la préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024 en Ligue des nations.
« On pense qu'on a les capacités de rivaliser avec beaucoup d'équipes. On n'a pas l'habitude de jouer le Brésil ou les États-Unis, et pour notre évolution en vue des JO, il nous faut des grosses rivalités. C'est ce qu'on va trouver en VNL », a déclaré Héléna Cazaute.
Dotée d’un effectif prometteur, mélange de cadres installé avec la capitaine Héléna Cazaute et la pointue Lucille Gicquel mais également de jeunes espoirs tels que la centrale Amandha Sylves, 22 ans, Amélie Rotar, 22 ans et Emilie Respaut, 20 ans, la France peut désormais rêver à de glorieux lendemain.
Pourquoi pas dès cet été ?