En route pour Lausanne 2020 avec le biathlète américain Van Ledger

Originaire de Lake Placid, ville hôte des Jeux Olympiques d'hiver de 1932 et de 1980, Van Ledger n'ignore rien du pouvoir indéfectible des Jeux. Le jeune biathlète âgé de 16 ans va maintenant découvrir par lui-même cet esprit unique en rejoignant la délégation américaine qui va participer aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) d'hiver de Lausanne 2020.

En route pour Lausanne 2020 avec le biathlète américain Van Ledger
(Jeffrey Leopold)

Es-tu content d'aller aux JOJ d'hiver de Lausanne 2020 ?

Je n'ai pas de mot pour dire à quel point j'attends cela avec impatience. Me qualifier pour cet événement était l'un de mes objectifs depuis longtemps. C'est un immense honneur de pouvoir représenter les États-Unis ; devenir ainsi un ambassadeur de mon pays est une chance unique. C'est certainement ma plus belle réussite sur le plan sportif jusqu'ici. C'est un rêve que je poursuis depuis deux ans, alors, oui, pour moi, c'est ma plus belle réussite.

Connaissais-tu les JOJ avant cela ?

Mon frère m'en avait parlé. Plusieurs de ses amis avaient participé aux compétitions de combiné nordique aux JOJ d'hiver de Lillehammer 2016, mais je n'y avais plus trop repensé jusqu'à il y a deux ans environ lorsqu'ils me sont revenus à l'esprit pour je ne sais trop quelle raison. J'ai cherché sur Internet et j'ai vu que j'avais l'âge pour me qualifier pour Lausanne. À partir de ce moment-là, j'ai voulu y aller. J'ai entendu dire par des amis qui ont pris part à de précédentes éditions des JOJ que ça avait été l'une des meilleures expériences de leur carrière de biathlète. J'ai hâte de voir également où je me situe par rapport aux autres biathlètes.

Es-tu déjà allé à Lausanne ?

Jamais. Mais j'ai déjà participé à des compétitions à l'étranger. J'ai représenté Lake Placid en ski de fond aux Jeux internationaux des enfants en 2016 à Innsbruck (Autriche) et j'ai pris part au Festival de biathlon de Liatoppen à Ål (Norvège) en 2018.

Qu'attends-tu le plus des JOJ ?

L'épreuve individuelle du 12,5 km. Je suis très impatient de me mesurer à des concurrents étrangers pour voir où je me situe par rapport à eux, en particulier dans la plus longue course de biathlon des Jeux.

Qu'espères-tu retirer de ta participation aux JOJ ?

J'aimerais avoir une meilleure idée de mon classement mondial en biathlon. Les États-Unis ont très peu de biathlètes par rapport à d'autres pays ; il est donc très difficile de savoir où tu te situes sur le plan international. J'aimerais me classer parmi les 25 premiers dans les compétitions individuelles, mais je ne sais pas exactement à quoi m'attendre ni quoi viser dans les épreuves de relais.

Comment as-tu commencé le biathlon ?

J'ai commencé le ski de fond très jeune. J'ai participé à mes premières compétitions vers 10 ou 11 ans. L'équipe américaine de biathlon s'entraîne souvent à Lake Placid. En voyant les biathlètes, je me suis dit que ce sport avait l'air très cool. Quand j'avais 11 ou 12 ans, le directeur des installations de ski de fond à Lake Placid a commencé à organiser un stage hebdomadaire de tir à la carabine à air comprimé. À 13 ans, j'ai participé à mon premier vrai camp de biathlon et je n'ai jamais arrêté depuis.

Tu as grandi à Lake Placid, une ville qui accueilli les Jeux Olympiques. Que représentent les Jeux pour toi ?

Pour moi, les Jeux Olympiques sont le summum de la compétition en raison de la pression extrême qui les accompagne. Seuls quelques athlètes d'élite ont la chance d'aller aux Jeux. Pour se qualifier, il faut être au sommet de son art et avoir tout cadré à la perfection. J'habite à Lake Placid, tout me rappelle les Jeux Olympiques quasiment chaque jour. Leur impact est palpable dans tout le village.

Avoir des installations olympiques à disposition m'a aussi beaucoup aidé à m'améliorer en tant que biathlète, mais c'est surtout le fait que des olympiens vivent dans la région qui s'est avéré encore plus utile. Pouvoir parler à des biathlètes qui ont participé à des Coupes du monde et être parfois "coaché" par eux a été essentiel pour mon entraînement. Être à leur contact est extrêmement enrichissant pour moi.

Quels sont tes objectifs à long terme et comment les JOJ vont-ils t'aider à les atteindre selon toi ?

À long terme, j'aimerais intégrer la sélection américaine pour la Coupe du monde et l'équipe olympique – avec un peu de chance pour les Jeux de 2022 à Beijing, mais plus vraisemblablement pour ceux de 2026 à Milan/Cortina. J'aimerais continuer la compétition le plus longtemps possible. Je pense que les JOJ m'y aideront en m'apprenant à gérer la pression et en me préparant aux courses internationales.

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