En patinage artistique, Gillis Grafström poursuit son parcours d’excellence à Chamonix
En 1920, Gillis Grafström remporte la compétition de patinage artistique des Jeux d’été à Anvers, sa première médaille d’or olympique, et la légende raconte que dans la cité belge, après avoir cassé la lame d’un de ses patins, il a dû partir en ville s’en acheter d’autres, une vieille paire nullement destinée à la compétition, mais qu’il n’en a pas moins gagné. Il remporte par la suite son premier titre mondial en 1922 à Stockholm.
Cette même année 1924, Gräfstrom est à nouveau champion du monde à Manchester (Grande-Bretagne), toujours devant Bockl. En 1928 à Saint-Moritz, le patineur suédois remporte son troisième titre olympique consécutif en prenant cette fois la première place du programme libre, comme celle des imposées, reléguant une fois de plus WIlly Bockl au deuxième rang. Il reste à ce jour le seul patineur masculin trois fois titré aux Jeux dans la compétition individuelle. En comptant sa médaille d’argent à Lake Placid en 1932 derrière l’Autrichien Karl Schäfer, il est aussi le patineur à compter le plus de podiums, en compagnie depuis 2014 du Russe Evgeni Plushenko.
Gillis Grafström est l’inventeur de plusieurs figures, notamment la pirouette « sauté-assise », ou celle qui porte son nom, exécutée sur le bord extérieur arrière de la lame. Diplômé d’architecture en 1918, il exerce ce métier le restant de sa vie, installé à Potsdam en Allemagne où il décède à l’âge de 44 ans, le 14 avril 1938.