Draft NBA 2023 - Rayan Rupert, Bilal Coulibaly, Sidy Cissoko : qui sont les Français derrière Victor Wembanyama ?

Chaque année, la Draft NBA permet aux franchises de recruter des jeunes joueurs qui ne font pas encore partie de la ligue. Considéré unanimement comme le choix numéro 1 de la Draft 2023, Victor Wembanyama n’est pas le seul Français à se présenter cette année. Olympics.com vous présente les autres espoirs bleus qui espèrent se faire une place en NBA.

5 minPar Florian Bouhier
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(2022 Getty Images)

L'ordre de la prochane Draft NBA a été décidé lors de la lottery qui a eu lieu ce mardi 16 mai. Cette cérémonie a permis de connaître la très probable future destination de Victor Wembanyama, qui est annoncé comme le choix numéro 1. 

Mais Wemby n’est pas le seul Français qui pourrait être appelé le 22 juin 2023 à Brooklyn. En effet, plusieurs autres jeunes tricolores sont pressentis au premier tour de la Draft NBA 2023. La France pourrait avoir quatre représentants dans les 30 premiers choix de Draft, ce qui constituerait un record et confirmerait sa place de nation majeure dans la Ligue nord-américaine.

Au lendemain de la lottery et avant la Draft NBA, Olympics.com vous présente trois autres Français qui derrière Victor Wembanyama ont des chances de faire parler d’eux outre-Atlantique. Trois Français aux chemins distincts, mais qui ont le même but : briller sur les parquets NBA.

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Rayan Rupert, 18 ans, 2,01 m, ailier

Pour Rayan Rupert, le basket est une affaire de famille. Il est le fils de l’ancien international Thierry Rupert (35 sélections en équipe de France) et le frère d’Iliana Rupert, championne WNBA et l’une des joueuses majeures de l’équipe de France féminine qui disputera l’EuroBasket 2023 en juin prochain.

Cette saison, Rayan Rupert a participé au championnat australien avec son équipe des New Zealand Breakers. En NBL, le Français a brillé par sa polyvalence et son esprit défensif. Il a joué de précieuses minutes avec les New Zealand Breakers, allant jusqu’à atteindre les finales du championnat.

« La ligue australienne est bonne pour les jeunes joueurs. On y joue vite comme en NBA. Ce fut une bonne décision pour moi de jouer en NBL », a confié Rupert au média américain ESPN.

Doté d’un physique déjà prêt pour les matchs NBA, il fait partie des profils que les scouts américains tiennent en haute estime, les fameux 3&D, c'est-à-dire les joueurs spécialistes en défense, capable de scorer longue distance et n’ayant pas besoin d’avoir la balle en main pour briller.

Avec seulement 36% de réussite aux tirs, dont 25 % à trois points, Rayan Rupert doit encore progresser en attaque pour devenir un atout des deux cotés du terrain. Prévu autour du 20e choix, il pourrait voir sa côte monter en cas de bonnes performances lors des pre-Draft workout, les entrainements d’avant Draft, où de nombreux recruteurs découvrent les joueurs. Son éthique de travail qui inspire sa grande sœur pourrait aussi séduire les scouts. 

Joueur intelligent et collectif, il possède des similitudes dans son jeu avec un certain Nicolas Batum, porte-étendard des ailiers polyvalents, à l’aise dans des rôles défensifs ou pour faire briller ses coéquipiers.

Sidy Cissoko, 19 ans, 2,00 m, arrière-ailier

Attention parcours atypique ! À 19 ans, Sidy Cissoko a déjà marqué l’histoire. Après avoir été formé en Espagne, il est devenu le premier espoir né en Europe à rejoindre la G-League Ignite, une équipe dont le but principal est de préparer de jeunes joueurs aux spécificités du basketball américain dans la G-League, la Ligue de développement de la NBA. 

Avec son équipe, Sidy Cissoko a déjà pu créer une relation avec l’un des joueurs le plus côté de la Draft 2023, Scoot Henderson, prévu en 2e choix derrière Victor Wembanyama. Cissoko est, lui, prévu en fin de premier tour.

À près de 2 mètres, Sidy Cissoko est un arrière de grande taille pouvant également filer un coup de main à la mène, en témoigne ses 3,2 passes décisives par match en G-League cette saison. Il doit cependant encore progresser dans la mécanique de son shoot, ne tirant seulement à 31 % à trois points et 63 % aux lancers francs. Sidy Cissoko possède le profil d'un joueur moderne, très polyvalent, capable de scorer, défendre, mener et être à l’aise dans le small ball. De plus, il possède une certaine efficacité défensive, enregistrant une moyenne d’un contre par match, un chiffre élevé à son poste.

Il peut être comparé à un autre Français, l’ailier d’Oklahoma City, Ousmane Dieng, véritable joueur à tout faire, qui s’est révélé en fin de saison NBA.

Bilal Coulibaly, 18 ans, 1,98 m, ailier

Coéquipier de Wembanyama aux Metropolitans 92, Bilal Coulibaly a progressé au fil des mois en passant du Championnat espoir à une possible sélection au premier tour de la NBA Draft 2023.

Bilal Coulibaly joue au poste d’ailier. À seulement 18 ans, il serait l’un des plus jeunes draftés de cette cuvée 2023. Talent brut, il doit encore trouver une certaine régularité dans le shoot à mi-distance mais a démontré une vraie force athlétique, primordiale dans le basket américain.

Il est a l’aise près du cercle avec un pourcentage proche des 60% dans la raquette et s’épanouit dans le jeu de transition.

Doté d’une envergure au-dessus de la moyenne, Bilal Coulibaly a des réelles capacités défensives comme le souligne ses 1,6 interception par matchs avec Boulogne-Levallois U21.

« Mes dispositions défensives me permettent de jouer et d’influencer positivement le jeu de mon équipe. J’ai progressé physiquement et techniquement. Je suis concentré sur mon tir extérieur et je veux devenir un joueur complet », a-t-il déclaré à ESPN.

Bilal Coulibaly est pour l’instant prévu en tant que choix de fin de premier tour, mais pourrait profiter des playoffs du championnat de France pour voir sa côte de popularité augmenter.

Ainsi, il ne serait pas surprenant qu’il soit pris dans les 20 premiers choix. Il pourrait également être draft and stash, c'est-à-dire sélectionné puis laissé à disposition des Metropolitans 92 pour poursuivre sa progression en Europe, à l’image d’un Juhann Begarin, drafté par Boston en 2021 et qui joue depuis les premiers rôles avec le Paris Basketball.

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