Coupe du monde de biathlon 2024/2025 : Jeanne Richard a « hâte » pour sa première saison pleine au plus haut niveau

« J'ai hâte et je suis trop motivée de remettre les skis aux pieds avec un dossard en compétition. Je n'attends vraiment que ça. »

Quand Jeanne Richard a accordé une interview à Olympics.com au début du mois de novembre, elle ne cachait pas son impatience à l'approche de la reprise. Si la Française se justifiait en évoquant son côté compétitrice, une autre raison pouvait l'expliquer assez facilement : elle a été promue en équipe de France A pendant l'intersaison.

La biathlète de 22 ans se prépare à vivre sa première saison pleine en Coupe du monde de biathlon. Une juste récompense pour celle qui a réussi ses premiers pas à ce niveau au milieu de l'hiver dernier.

Une première partie de saison réussie en IBU Cup l'avait propulsée en Coupe du monde pour l'étape d'Oberhof. Son baptême dans les montagnes allemandes avait été réussi avec une huitième place en sprint et une neuvième place en poursuite. Elle n'a plus quitté l'élite du biathlon planétaire depuis, goûtant même à la victoire en relais à Ruhpolding et à une première participation aux Championnats du monde avec deux tops 20 individuels.

Son initiation a donc été un franc succès et ce n'était pas la chance de la débutante. La rookie est revenue sur cette entrée en matière exceptionnelle pour Olympics.com.

« J'ai un fort esprit de compétition qui ne va pas me manger au niveau du stress. Sur ma première compétition en Coupe du monde, je n'avais pas l'objectif de rentrer directement dans le top dix. Je ne me suis pas du tout mis de pression. Je suis quelqu'un qui veut d'abord faire ses armes sur le circuit avant même de vouloir se mettre des gros objectifs et donc ça m’a peut-être soulagée de cette pression. Je suppose que ça m'a aidée. »

À l’image de son sans-faute sur le sprint d’Oberhof, Jeanne Richard n’a pas tremblé au moment de faire la transition entre l’IBU Cup et la Coupe du monde. Comprendre qu’elle avait le niveau pour s’imposer à l’échelon supérieur lui a rapidement donné la confiance et l’envie de performer.

Son arrivée au sein d'un collectif qui compte notamment Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon dans ses rangs a aussi été une simple formalité.

« J’ai eu le droit à une très bonne intégration. Je pense que les filles sont restées elles-mêmes. Je suis dans un groupe de filles hyper professionnelles, j’adore car on a toutes un esprit génial. On apprend toutes les unes des autres et on se tire vers le haut, c'est une vraie chance », explique celle qui est à l'aube d'une carrière très prometteuse.

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Objectif Annecy-Le Grand Bornand pour Jeanne Richard

Jeanne Richard pourrait rapidement entrer dans une nouvelle dimension, autant aidée par ce contexte que par son incroyable maturité.

Alors que son passage en équipe de France A a été accompagné par un changement d’entraîneur, la jeune femme veille à garder une certaine stabilité. Elle a fait attention à ne pas tout changer d’un coup « pour pouvoir gérer tout cela le mieux possible ».

La programmation de sa préparation a donc été un peu différente, mais pas l'intensité. Elle n’a pas beaucoup changé non plus, gardant l’état d’esprit d’une nouvelle venue en Coupe du monde.

La Française ne s'est pas fixé d'objectif précis pour cet hiver à l'exception d'une date qui a été cochée dans son calendrier, celle de l'étape d'Annecy-Le Grand Bornand.

Du 19 au 22 décembre, la native de Thonon-les-Bains disputera la première Coupe du monde de sa jeune carrière à domicile. Ce week-end de courses à une trentaine de kilomètres des Gets, son club, s'annonce comme un rendez-vous spécial.

« Cette année, j'ai envie de vivre de bons moments et je pense que les bons moments que je vais vivre vont se passer en France. J'ai donc un objectif qui est Le Grand-Bornand cette année. J'ai envie de vraiment profiter de cet événement qui me tient à cœur, mais sinon chaque chose en son temps, étape par étape. »

Impatiente de débuter la saison, mais sans vouloir brûler les étapes : Jeanne Richard connaît peut-être la recette pour se faire sa place au plus haut niveau du biathlon mondial.

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