Championnat d'Europe de skeet : Cinq choses à savoir sur Nicolas Lejeune, numéro 2 mondial
Nicolas Lejeune est l'un des athlètes français les plus attendus aux Championnats d’Europe de tir plateau à Larnaca. Le tireur de 23 ans vit une saison incroyable et va tenter de décrocher une première médaille dans un grand championnat international.
Nicolas Lejeune n’a que 23 ans, mais il fait déjà partie des meilleurs tireurs au monde en skeet.
Ses trois podiums en Coupe du monde lui permetent de viser une médaille aux Championnats d’Europe de tir plateau, un rendez-vous durant lequel huit quotas pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 seront attribués dans quatre épreuves.
Précocité, palmarès, héritage familial : découvrez cinq choses à savoir sur Nicolas Lejeune avant les épreuves de skeet des Championnats d’Europe de tir plateau, dont la finale se déroule le 9 septembre.
À LIRE AUSSI : Présentation des Championnats d'Europe de tir plateau
Nicolas Lejeune est numéro 2 mondial
Nicolas Lejeune se présente aux Championnats d’Europe de tir plateau en tant que numéro 2 mondial du skeet hommes. Avec 3 804 points, le Français n'est devancé que par Jesper Hansen, le vice-champion olympique en titre.
Il avait lancé sa saison avec une médaille d'argent à la Coupe du monde de Baku, son premier podium à ce niveau. Il a également atteint la finale à Lonato où il a terminé cinquième.
Nicolas Lejeune est aussi monté sur deux podiums en skeet par équipes mixtes cette saison avec une deuxième place à Lonato et une troisième place à Changwon, les deux fois avec Lucie Anastassiou.
Il était trop jeune pour accéder à sa première finale en Coupe du monde
Nicolas Lejeune est un talent précoce. Il faut remonter jusqu’au 45e rang pour trouver un tireur plus jeune que lui dans le classement mondial. Si le Français est déjà monté sur trois podiums en Coupe du monde, ce total aurait même pu être plus élevé.
Lors de la Coupe du monde de Lonato en 2021, il aurait dû accéder à la finale pour sa première apparition à ce niveau. Il avait pris la deuxième place des qualifications avec 124 plateaux, mais il avait été aligné avec un statut particulier qui ne lui permettait pas d'intégrer le top 6. Le Français n'était pas un tireur titulaire et était considéré comme RPO. Il ne pouvait marquer que des points pour le classement mondial mais pas se mêler à la lutte pour le podium.
Le natif d’Étampes a dû se contenter de la septième place malgré sa performance en qualification, un résultat qui a lancé son ascension vers les sommets du classement mondial.
Les Jeux Olympiques, un objectif depuis longtemps
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont l’objectif principal de Nicolas Lejeune. Il rêve des JO depuis qu’il a commencé le tir sportif.
« Depuis que je suis tout petit, le but est d’aller aux JO et faire quelque chose là-bas. C’est vraiment pour ça que j’ai choisi cette discipline. Plus les années passent et plus je sens que je peux réaliser mon rêve », expliquait-il à Ouest-France l’été dernier alors qu’il ne s’était pas qualifié pour Tokyo 2020.
Plus qu’une participation, il espère remporter une médaille olympique. Pour se rapprocher de ce rêve, il pourra décrocher un quota pour la France dès ces Championnats d’Europe de tir plateau.
À LIRE AUSSI : Comment se qualifier en tir aux Jeux Olympiques de Paris 2024
Le tir, une histoire de famille chez les Lejeune
Si Nicolas Lejeune s’est rapproché des sommets internationaux du skeet hommes à seulement 23 ans, c’est parce qu’il baigne dans le monde du tir sportif depuis son plus jeune âge. Il a pris sa première licence à 12 ans pour suivre les traces de son père qui est chasseur.
« Mon père m’a dit : avant de passer ton permis de chasse, tu vas apprendre à tirer », a-t-il expliqué à Ouest-France.
Et il n’y a pas que lui qui a franchi les portes du club de tir. Sa grande sœur Marine est aussi une spécialiste du skeet avec cinq podiums nationaux à son actif. Titrée en juniors, elle a aussi gagné la médaille d'argent et de bronze en seniors. C’est en suivant ses aînés que Nicolas Lejeune a découvert le monde du tir sportif.
Il est coach sportif
D'un point de vue physique, le tir sportif n'est pas un sport aussi facile qu'il peut en avoir l'air. Et Nicolas Lejeune a tenu à le rappeler dans une déclaration rapportée par Ouest-France.
« On n’est pas forcément tous taillés musculairement mais il faut un minimum de condition physique. Un entraînement, ça peut être jusqu’à 500 tirs dans la journée donc 500 épaulées. Avec un fusil qui fait 3,4 kg, ça commence à faire », a expliqué le spécialiste du skeet.
Et le sociétaire du Ball-trap club de Breville qui s'entraîne au CREPS de Bordeaux s'y connaît en préparation physique. Le tireur de 23 ans est coach sportif.