Célébrons le premier anniversaire de Buenos Aires 2018 avec Marissa Thompson, championne des JOJ
Alors que nous célébrons les JOJ de Buenos Aires 2018, un après leur déroulement, nous avons rencontré la cavalière panaméenne Marissa Thompson dont la victoire a eu un retentissement historique. Cette dernière déclare sur olympic.org comment la toute première médaille d'or remportée pour son pays aux Jeux Olympiques de la Jeunesse organisés en Argentine l'an dernier l'a encouragée à travailler dur en vue de devenir une olympienne.
ll y a tout juste un an, l'équitation, et notamment la compétition entre équipes continentales, a offert aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires 2018 l'un des dénouements les plus palpitants lorsque l'Amérique du Nord a privé l'Europe de la médaille d'or après franchissement remarquable d'un barrage par son équipe. Parmi les athlètes de ce quintet victorieux, composé de cavaliers venant du Mexique, de Haïti, du Honduras et des USA, figurait également la Panaméenne Marissa Thompson, qui a octroyé à son pays la toute première médaille lors des JOJ.
L'un des aspects du défi en Argentine venait du fait que les athlètes devaient concourir sur des chevaux fournis par les organisateurs, que leurs montures leur étaient attribuées par tirage au sort et donc qu'ils les connaissaient peu. Cette expérience a toutefois déjà contribué à enrichir la carrière naissante de Marissa Thompson qui, de retour en Amérique du Sud le mois dernier pour la finale du Jumping World Challenge de la FEI s'en est bien tirée face à des concurrents en général plus âgés et a pu terminer cinquième devant Sofie, une toute nouvelle connaissance.
Aujourd'hui à l'âge de 18 ans et après avoir déménagé au Guatemala pour participer à des compétitions de façon plus régulière, la jeune cavalière talentueuse et sympathique considère avec une grande émotion son expérience des JOJ qui lui a changé la vie et qui a fait naître en elle un rêve, celui de devenir la toute première cavalière du Panama à concourir aux Jeux Olympiques…
Q. Cela fait un an que vous êtes entrée dans l'histoire en offrant au Panama la première médaille d'or des JOJ. Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
A. C'est la première médaille remportée par le Panama au cours de ces trois éditions des Jeux Olympiques de la Jeunesse d'été et c'est aussi ma première médaille en tant que cavalière, ce qui m'enchante au plus haut point. J'ai passé de si bons moments avec mes coéquipiers. Je ne les connaissais pas du tout une semaine avec la compétition, mais nous avons formé une équipe géniale et j'étais ravie que nous ayons réussi à décrocher la médaille d'or.
Q. Quel est, pour vous, l'avantage majeur d'être membre de l'équipe d'Amérique du Nord ?
R. Au Panama, il est difficile de former des équipes car nous n'avons pas beaucoup de cavaliers. Bénéficier d'une expérience d'équipe aux JOJ a été formidable et faire la connaissance de mes coéquipiers est tout simplement génial. Tous les cavaliers étaient excellents, très professionnels et très sympatriques, et du coup nous avons formé un bon partenariat et tissé des liens d'amitié pour la vie. Nous continuons du reste à communiquer et maintenant nous avons un groupe sur Snapchat !
Q. Êtes-vous contente de représenter votre pays ?
R. Je suis ravie de concourir pour le Panama. Porter haut les couleurs de son pays est toujours une occasion très spéciale, car cela n'est possible que dans le cadre de manifestations internationales. Tous les Panaméens m'ont apporté leur soutien total, ce qui me comble de bonheur.
Q. Que ressent-on lorsqu'on vit dans le village olympique de la jeunesse ?
R. C'est une expérience incroyable et je ne pense pas que je pourrai vivre un jour la même chose dans le cadre d'une autre manifestation. Il y avait tellement d'activités à partager avec d'autres athlètes, tellement de cultures différentes et tout le monde était si gentil! Je me suis fait de très bons amis dans le monde entier.
Q. Avez-vous des souvenirs particulièrement mémorables ?
R. Oui, je me rappelle que lorsque nous étions au barrage pour la médaille d'or, Mattie [Hatcher, USA] était la dernière à sauter et elle devait faire un sans-faute dans un temps record pour que nous puissions gagner. Mes coéquipiers et moi-même n'osions pas la regarder. Nous nous sommes cachés derrière un arbre et nous avons prié ! L'un de mes coéquipiers n'était pas nerveux… En fait, il se moquait de nous ! Mais, par bonheur, Mattie n'a pas fait tomber la barre. C'était très drôle.
Q. Qu'avez-vous appris des JOJ ?
R. J'ai appris que l'on peut obtenir de bons ou de mauvais résultats, mais que c'est surtout l'expérience qu'on y acquiert qui compte. Les organisateurs ont mis en place un magnifique événement. Je n'ai jamais rien connu de tel et j'avais vraiment l'impression d'être aux Jeux Olympiques. Tout cela m'a fait rêver encore davantage pour la prochaine édition olympique et j'espère vraiment me rendre à Paris pour les Jeux de 2024.
Q. Qu'avez-vous fait pendant l'année qui s'est écoulée depuis Buenos Aires 2018 ?
A. Je suis allée à Wellington (USA) et j'y suis restée durant les trois premiers mois de l'année pour améliorer mon équitation mais je suis basée au Guatemala où je travaille avec mon entraîneur Giovanni Solares. Je fais mes devoirs scolaires en ligne le matin et je monte à cheval l'après-midi. Et comme nous faisons des compétitions au moins deux fois par semaine, notre planning est très chargé.
J'ai commencé cette année mes premiers cours de saut d'obstacles de 1,50m, ce qui me plaît énormément et je viens juste de concourir à la finale du Jumping World Challenge de la FEI à Quito (Équateur) où je me suis classée cinquième. Cette compétition ressemblait aux JOJ car nous montions des chevaux que nous avions empruntés. Nous n'avions qu'une seule journée pour faire connaissance avec notre cheval dans la classe d'accueil, et ensuite c'était tout ou rien. J'ai adoré les JOJ, aussi quand je me suis qualifiée pour finale du Jumping World Challenge, je savais qu'une autre expérience magnifique m'attendait.
Q. Quels sont vos objectifs pour le futur ?
R. J'ai pour projet de retourner l'an prochain en Équateur pour les Championnats sud-américains des Jeunes Cavaliers de la FEI. J'ai découvert ce pays et son site lors de la finale du Jumping World Challenge, et je suis très enthousiaste à l'idée d'y retourner avec mon propre cheval. Ensuite, il y aura les Jeux d'Amérique centrale en 2021 [au Salvador] et les Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes au Panama en 2022, où j'espère me qualifier pour mon équipe nationale et remporter une médaille.
Par la suite, je vise les Jeux panaméricains [au Chili en 2023] et j'espère vraiment participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024.