Ce que nous avons appris : Bilan du Canoë Slalom aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020

Découvrez les moments les plus mémorables des compétitions de canoë slalom à Tokyo 2020, avec un récapitulatif des médaillés et un aperçu de ce qui nous attend à Paris 2024.

L’Australienne Jessica Fox réagit après sa manche de la finale du canoë slalom féminin los du sixième jour des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 au Kasai Canoe Slalom Centre le 29 juillet 2021 à Tokyo, au Japon. (Photo par Adam Pretty/Getty Images)
(2021 Getty Images)

Aux Jeux Olympiques, le canoë slalom est toujours en riche en émotions, en rebondissements et en frissons. Tokyo 2020 n’a pas fait exception à la règle.

12 médailles ont été décernées au cours de quatre épreuves de canoë et de kayak de haute intensité au Kasai Canoe Slalom Centre.

L’Australienne Jessica Fox était si tendue qu’elle a vomi avant l’épreuve féminine de canoë slalom, les souvenirs et les démons de Rio se bousculant dans son esprit, mais elle a réussi à transformer cette nervosité en or et à inscrire son nom dans l’histoire olympique.

La joie était également au rendez-vous pour l’Allemande Ricarda Funk, qui avait battu Fox à Rio 2016, tandis que le Tchèque Jiří Prskavec et le Slovaque Benjamin Savsek ont également fini sur le toit du monde.

Découvrez les cinq moments les plus mémorables du canoë kayak à Tokyo 2020, où trouver les résumes et les replays, ainsi qu’un aperçu des Jeux de Paris 2024.

Les 5 meilleurs moments du canoë slalom à Tokyo 2020

1. Le moment olympique en or de Jessica Fox

Jessica Fox est passée si proche tant de fois. Mais à Tokyo 2020, elle a finalement réussi à concrétiser le travail accompli toute sa vie durant.

En argent à Londres 2012, en bronze à Rio 2016, Fox a complété sa collection de médailles à Tokyo avec l’or, acquise après une performance époustouflante lors de la toute première épreuve féminin de canoë slalom des Jeux Olympiques.

La médaille d’or de la superstar australienne est arrivée après une manche parfaite et un temps de 105,04, soit 3,64 secondes devant la Britannique Mallory Franklin, deuxième en 108,68.

Fox a raconté qu’elle était si nerveuse qu’elle a dû vomir à 20 minutes de la course, mais qu’elle a réussi à tenir bon sur l’eau.

C’était là sa dernière chance de décrocher la médaille d’or, puisque deux jours auparavant, elle avait dû se contenter du bronze en kayak slalom après que deux erreurs lui aient coûté quatre secondes de pénalité, et ainsi offert le titre à l’Allemande Ricarda Funk.

Mais en finale du canoë, Fox a su maîtriser ses nerfs et décroché la médaille qu’elle convoitait tant : la quadruple championne du monde est finalement sacrée championne olympique.

« J’étais juste excitée à l’idée de partir à cela. Je savais que je devais faire la meilleure course possible, sans faire la moindre erreur, en restant unie tout au long de la manche. J’étais pleine d’émotions sur la ligne d’arrivée car j’avais enfin réussi ».

2. Le grand jour de Funk

Mais avant le sacre de l’Australienne, Ricarda Funk a eu son moment magique en finale du kayak féminin, dans laquelle elle a justement empêchée Jessica Fox de réaliser le doublé en or canoë et kayak.

Fox avait pourtant réalisé le meilleur temps, avant que deux erreurs ne la pénalisent et que le parcours sans la moindre faute de Funk dans les rapides la pare d’or.

1:05,50 : voici un temps que Funk n’oubliera jamais, elle qui devance de 1,13 secondes la championne olympique en titre Maialen Chourraut.

Malgré ses deux erreurs, Fox termine en bronze avec un temps de 1:02,73, auquel il faut ajouter les quatre secondes de pénalité.

Cinq ans plus tôt, Funk, aujourd’hui âgée de 29 ans, ne faisait même pas partie des qualifiées pour Rio. Aujourd’hui, elle est championne olympique.

« J’étais vraiment triste après ma non-sélection en 2016. Je me suis battue et j’ai beaucoup travaillé depuis cinq ans. Et aujourd’hui, c’est la médaille d’or », raconte Funk.

« Je savais que je pouvais le faire, mais c’était comme un puzzle, je devais rassembler toutes les pièces ensemble ».

« Je savais que j’en avais la capacité ».

3. Maialen Chourraut, l'argent olympique à 38 ans

La championne olympique de Rio 2016, l’Espagnole Maialen Chourrault, est passée à un rien d’une nouvelle médaille d’or, mais en a profité pour compléter sa collection de médailles olympiques à Tokyo.

En bronze à Londres 2012 et en or à Rio 2016, Chourrault a ajouté l’argent à son palmarès à Tokyo. Et pourtant, elle n’avait pas abordé ces Jeux Olympiques dans sa meilleure forme.

« Je ne jette jamais l’éponge, je revois toujours les choses plusieurs fois et je me bats jusqu’à la fin », a-t-elle déclaré à la télévision espagnole après sa médaille d’argent.

« Je ne suis pas arrivée à ces Jeux en tant que la plus rapide », admet-elle, précisant que ce cycle olympique avait été difficile, puisqu’elle a dû passer du temps loin de sa fille Ane.

« Nous avons trébuché de nombreuses fois, mais nous nous sommes remis debout à chaque fois », conclut-elle.

4. Les Tchèques à la fête : Jiří Prskavec se montre à la hauteur

Jiří Prskavec a abordé ces Jeux avec une cible dans le dos : celle de champion du monde en titre. Et il s’est montré à la hauteur de son statut sur les rapides de Tokyo.

Le kayakiste tchèque âgé de 28 ans a dominé de la tête et des épaules le kayak slalom masculin, s’imposant avec une marge de plus de trois secondes d’avance sur son dauphin, le médaillé d’argent slovaque Jakub Grigar.

Cinquième à Rio, Grigar a remporté, cinq ans plus tard, la toute première médaille olympique en kayak slalom de son pays. Pour ce, il s’est appuyé sur sa brillante victoire lors de la dernière étape de Coupe du Monde avant les Jeux.

L’expérimenté kayakiste allemand Hannes Aigner, quatrième à Rio, était également ravi de remonter sur le podium, lui qui avait terminé en bronze à Londres 2012.

Pour Prskavec, Tokyo a été la compétition de la rédemption par rapport à sa performance d’il y a cinq ans au Brésil, où il avait raté l’or d’une pénalité. Il n’a fait aucune erreur au Japon, avec des manches parfaites, réalisant le meilleur temps en demi-finale et en finale.

5. Benjamin Savsek offre à la Slovénie sa première médaille d'or en canoë slalom

« Nous sommes petits… Mais nous sommes grands en sport », a déclaré Benjamin Savsek quelques instants après avoir remporté une première médaille d’or historique pour la Slovénie.

Pendant que Luka Dončić brillait de mille feux sur le parquet de basketball, Savsek en a fait de même sur les rapides.

Un parcours sans la moindre erreur en finale du canoë slalom masculin lui a ainsi permis de terminer devant son homologue tchèque Lukas Rohan.

Savsek a terminé en 98,25, devant les 99,96 de Rohan, mais sa marge s’est révélée encore plus importante après les deux secondes de pénalité infligées au Tchèque.

L’Allemand Sideris Tasiadis s’est lui offert la médaille de bronze en 1:03,70.

Un dernier regard

La médaille d’or de Savsek a également marqué un tournant pour le canoë slalom olympique, discipline dominée sans partage par la France et la Slovaquie depuis les années 90.

La France et la Slovaquie avaient remporté toutes les médailles d’or chez les hommes depuis les Jeux d’Atlanta 1996. Les Français ont été sacrés quatre fois champions olympiques, tandis que les Slovaques avaient décroché au moins une médaille à chaque édition des Jeux depuis 1996.

Savsek a mis fin à cette domination et a rabattu les cartes entre toutes les nations.

Ce faisant, six nations différentes sont reparties avec des médailles de Tokyo, l’expérimentée Britannique Mallory Franklin ayant par exemple remporté la seule médaille de sa délégation.

Pour les premiers Jeux à la parité parfaite entre femmes et hommes en canoë slalom, nous avons eu le privilège d’assister à un formidable spectacle.

Bonjour Paris 2024

À tout juste trois ans des prochains Jeux Olympiques de Paris 2024, il y a déjà beaucoup à attendre du canoë slalom.

Plus d’épreuves, plus de médailles et une plus grande participation rendent la discipline plus ouverte que jamais, la place étant faite pour voir plus de champions olympiques de différents pays.

Benjamin Savsek a monté la voie, offrant à la Slovénie sa toute première médaille d’or. Paris apportera, pour sûr, son lot de premières historiques.

Jessica Fox aura 31 ans à Paris et pourrait prétendre à une nouvelle médaille d’or, tandis que Ricarda Funk, qui aura 33 ans, sera encore dans la fleur de l’âge.

Du haut de ses 21 ans, Andrea Herzog a montré à quel point la nouvelle génération allemande du canoë slalom frappait à la fenêtre, elle qui a terminé en bronze, derrière Fox et Franklin. De grandes choses pourraient l’attendre à Paris.

Le constat est le même pour le Slovaque Jakub Grigar, âgé de 24 ans et médaillé d’argent en kayak slalom.

Mais Paris pourrait également voir l’émergence de nouvelles vedettes encore inconnues du grand public aujourd’hui.

Où et quand regarder les replays du canoë slalom sur Olympics.com

Vous pouvez regarder les résumés et les épreuves dans leur intégralité du canoë slalom des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 juste là : olympics.com/tokyo2020-replays

Liste complète des médaillés du canoë slalom à Tokyo 2020

Canoë hommes

Or : Benjamin Savsek (SLO)

Argent : Lukas Rohan (CZE)

Bronze : Sideris Tasiadis (GER)

Kayak femmes

Or : Ricarda Funk (GER)

Argent : Maialen Chourraut (ESP)

Bronze : Jessica Fox (AUS)

Canoë femmes

Or : Jessica Fox (AUS)

Argent : Mallory Franklin (GBR)

Bronze : Andrea Herzog (GER)

Kayak hommes

Or : Jiří Prskavec (CZE)

Argent : Jakub Grigar ((SVK)

Bronze : Hannes Aigner (GER)

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