Ce que nous avons appris : Bilan de l'Aviron aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020

De la joie d’Emma Twigg et de la Nouvelle-Zélande, aux premières médailles d’or de l’Irlande et de la Grèce, retour sur les moments les plus mémorables de l’aviron à Tokyo 2020, avec un récapitulatif des médaillés et un aperçu de Paris 2024.

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Emma Twigg à Tokyo
(2021 Getty Images)

Sur la Sea Forest Waterway, les courses d’aviron des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 se sont révélées riches en rebondissements, en émotions et en surprises.

L’Irlande et la Grèce ont ainsi récolté leur toute première médaille d’or olympique, la Chine a retrouvé les sommets du podium, alors que la Nouvelle-Zélande s’est adjugée trois médailles d’or, dont un premier sacre en huit masculin depuis 49 ans.

Dans le même temps, la Grande-Bretagne, nation reine de l’aviron, n’a glané que deux médailles, quand les États-Unis sont repartis les mains vides après la quatrième place de leur équipage de huit féminin, qui visait pourtant une quatrième médaille d’or consécutive.

Découvrez ci-dessous les moments les plus mémorables, un récapitulatif des médaillés et les athlètes à suivre à Paris 2024.

Les 5 meilleurs moments de l'aviron à Tokyo 2020

Voici certains des meilleurs moments des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, qui se sont tenus en 2021.

1: Emma Twigg et Hamish Bond permettent à la Nouvelle-Zélande de dominer les régates olympiques

La première médaille d’or de la Nouvelle-Zélande à Tokyo a été l’oeuvre de la paire Grace Prendergast et Kerri Gowler en deux sans barreur. Elles ont produit leur effort dans la seconde moitié de la course, prenant le meilleur sur le ROC et sur le Canada, qui avait rapidement pris la tête.

La Grande-Bretagne, de la championne olympique de Londres 2012 et de Rio 2016 Helen Glover qui a fait son retour après avoir donné la vie à trois enfants, a pris la quatrième place.

Après avoir terminé les deux précédentes éditions des Jeux avec le coeur brisé, Emma Twigg a décroché une magnifique victoire en skiff féminin.

La double championne du monde irlandaise Sunita Puspure n’ayant pu se qualifier, et l’athlète du ROC Hanna Prakatsen ayant pris un départ poussif, Twigg a réussi à dicter sa loi en prenant la tête de la finale dès le départ.

Quatrième à Londres 2012 puis à Rio 2016, Twigg s’est dégagée du reste du peloton dès les 500m et n’a plus jamais été rattrapée.

Prakatsen s’est adjugée la médaille d’argent, alors que l’Australienne Magdelena Lobnig a terminé en bronze.

Âgée de 34 ans, la Néo-Zélandaise avait pris du recul après sa déception de Rio, déménageant en Suisse pour y étudier, puis pour y travailler auprès du CIO. Elle en a également profité pour terminer un triathlon Ironman.

Elle a même commencé un tour du monde à vélo. Mais après avoir assistée aux Jeux d’Hiver de PyeongChang 2018, elle s’est persuadée de revenir en Nouvelle-Zélande afin d’y préparer Tokyo.

Twigg a déclaré : « Le voyage a été long et semé d’embuches. Franchir la ligne d’arrivée la première et gagner la médaille d’or était une chose époustouflante et unique ».

Si vous croyez en vous, continuez à aller de l’avant et à rêver, voici l’un des résultats possibles. – EMMA TWIGG
(2021 Getty Images)

Après des médailles d’argent en deux de couple et en huit féminins, la Nouvelle-Zélande a décroché son troisième titre olympique en huit masculin.

Cet équipage comptait dans ses rangs Hamish Bond, qui avait remporté les médailles d’or du deux sans barreur avec Eric Murray à Londres 2012 et Rio 2016.

Lorsque Murray a mis un terme à sa carrière après Rio, où ils ont porté leur record d’invincibilité à huit ans, Bond s’est mis au cyclisme sur route et a même décroché le titre de champion d’Océanie du contre-la-montre en 2018.

Cependant, en mars 2019, Bond a choisi de revenir sur l’eau dans l’optique d’intégrer l’escouade du huit néo-zélandais pour Tokyo.

Le report des Jeux a certainement permis à ce groupe, talentueux mais inexpérimenté, à se connaître encore mieux. Pour ce, l’expérience du rameur de 35 ans s’est révélée plus que précieuse.

À mi-course, en finale, la Nouvelle-Zélande était encore au coude à coude avec la Grande-Bretagne, grande favorite, et l’Allemagne. Mais les Néo-Zélandais ont alors décidé d’imprimer un gros effort qui les a placé en tête avec un demi-bateau d’avance.

Les Allemands ont terminé en boulet de canon, rattrapant et doublant les Britanniques, mais ils n’ont pu refaire leur retard sur la Nouvelle-Zélande, qui, dans un moment d’extase, a célébré son premier sacre sur l’épreuve depuis Munich 1972.

Avant cela, aux Jeux Olympiques de Tokyo 1964, la légende du demi-fond Peter Snell, alors porte-drapeau de la délégation kiwi, avait réussi à remporter le 800m et le 1500m.

L’histoire s’est répétée à Tokyo, où les deux portes-drapeaux Bond et Sarah Hirini, joueuse de rugby à 7, ont remporté la médaille d’or.

Bond a déclaré : « Nous avions déjà montré notre potentiel au cours de l’année. Nous avons commencé à croire de plus en plus dans nos chances. De l’avoir fait avec ces mecs… c’est irréel ».

« Certains de ces gars ont tout juste 20 ou 21 ans et se sont présentés en finale olympique et ont gagné une médaille. Je suis si fier des efforts que chacun a fait tout au long de l’année ».

Avec trois médailles d’or et deux d’argent, le bilan de l’aviron néo-zélandais à Tokyo 2020 est le meilleure de toute son histoire aux Jeux Olympiques.

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2: Les premières médailles d'or de l'Irlande et de la Grèce

L’Irlande est arrivée à Tokyo avec de réels espoir d’y remporter une première médaille d’or en aviron.

Et elle a finalement été obtenue en deux de couple poids légers grâce à Fintan McCarthy et Paul O’Donovan, ce dernier ayant remporté la médaille d’argent de Rio 2016 avec son frère Gary.

À l’instar des O'Donovan, McCarthy est originaire de Skibbereen, dans le comté de Cork.

Très en forme en 2019, il a ainsi séparé l’équipage fraternel et envoyé Gary à Tokyo dans la peau d’un réserviste.

Après avoir établi un nouveau record du monde en demi-finale, McCarthy et O’Donovan ont pris un départ mesuré en finale, laissant les Allemands et les Italiens prendre les devants.

Aux 500 mètres, le duo irlandais a commencé à imprimer un rythme de 40 coups par minute et a réussi à dépasser l’Italie. Mais les Allemands restaient pourtant toujours en tête.

Ce n’est qu’aux 250 mètres que les Irlandais ont commencé à pendre la mesure de leurs adversaires et à se détacher d’une demi-longueur. Une avance qu’ils ont réussi à conserver jusqu’à la fin, s’offrant un succès espéré depuis cinq ans, quand ils avaient placé le Skibbereen Rowing Club sur la carte de l’aviron.

Si Paul O’Donovan a apprécié ce succès à sa juste valeur, être champion olympique ne le changera pas. C’est en tout cas ce qu’il a assuré :

« Il y a un seuil à ne pas dépasser pour se sentir bien et heureux dans ce genre de situation. Nous essayons d’être heureux à chaque instant quel que soit l’endroit ».

« Cela vous donne un coup de boost, bien sûr, mais vous n’allez pas exploser d’excitation et de bonheur par la suite, vous voyez ? »

L’Irlande a également terminé en bronze en quatre sans barreur féminin, terminant devant la Grande-Bretagne pour la toute première fois dans une régate olympique d’aviron.

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La Grèce a également écrit l’histoire.

Stefanos Ntouskos avait déjà stupéfié le monde de l’aviron en demi-finale du skiff masculin, se dégageant de tous ses adversaires dès les premiers tours de la compétition.

Pouvait-il en faire de même en finale ?

La réponse s’est avérée un oui catégorique, puisque l’athlète de 24 ans aux coups de rames puissants a réussi à prendre les devants par rapport au Norvégien Kjetil Borch et au Danois Sverri Nielsen avant la mi-course.

Il a conservé son avance d’un tiers de bateau jusqu’aux 300 derniers mètres, moment choisi par Borch pour attaquer. Mais Ntouskos en avait encore sous le capot, ramant plus vite que tout le monde pour finalement s’adjuger la médaille d’or.

En plus de Borch, en argent, le Grec est accompagné sur le podium par le Damir Martin, qui avait manqué la médaille d’or de Rio d’un rien au profit de Mahe Drysdale. Pour décrocher le bonze, le vétéran croate a devancé Nielsen.

Ntouskos a déclaré : « J’étais troisième aux 750 mètres. Il n’y avait qu’une seule option, refaire mon retard en ramant plus fort. J’ai changé de rythme et de puissance et me suis retrouvé en tête ».

« C’était une course très difficile. J’ai essayé de garder le contact avec eux. Je savais que mes adversaires étaient très coriaces ».

En plus d’être la toute première médaille d’or olympique de la Grèce en aviron, il s’agit également de la première médaille de la délégation hellénique de Tokyo 2020. Trois autres suivront, dont celle en or de Miltiadis Tentoglou en saut en longueur.

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3: Les frères Sinkovic font le tour de l'aviron

Les Croates Martin et Valent Sinkovic ont écrit l’histoire à Tokyo, ajoutant l’or du deux sans barreur à leur titre du deux de couple de Rio 2016.

Rares sont les rameurs à avoir réussi leur transition de l’aviron de couple (à deux rames) à l’aviron de pointe (à une rame). Ceux qui y parviennent combinent généralement une épreuve d’aviron de couple avec le huit.

Avant eux, seules les Canadiennes Kathleen Heddle et Marnie McBean, en deux sans barreur féminin à Barcelone 1992 et en deux de couple féminin à Atlanta 1996, avaient remporté les deux épreuves en binôme.

Les frères Sinkovic sont passés au deux sans barreur après Rio. Pour leurs débuts, aux Championnats du Monde 2017, ils ont dû se contenter de l’argent derrière les Italiens Matteo Lodo et Giuseppe Vicino.

Depuis, ils ont largement dominé l’épreuve, même s’ils se sont inclinés face aux Roumains Marius Cozmiuc et Ciprian Tudosa lors des Championnats d’Europe en octobre dernier.

Ce sont d’ailleurs Cozmiuc et Tudosa qui se sont qualifiés avec le temps le plus rapide pour la finale de Tokyo 2020. Une finale que les Croates ont entamé sur les chapeaux de roue jusqu’à prendre deux secondes d’avance à mi-course.

Réputés pour leur capacité à briller durant les dernières moitiés des courses, les Roumains ont pourtant été contraints de s’incliner face aux Sinkovic, capables de maintenir leur avantage dans le troisième 500m et, même, d’accentuer leur avance sur Cozmiuc et Tudosa d’un demi-bateau.

La mission est accomplie, la fin de la route est là.

Après la course, Valent Sinkovic a déclaré : « Le plan est maintenant de se reposer. Nous ne voulons plus faire de l’aviron de couple. Cinq ans, c’est assez. Nous sommes meilleurs en aviron de pointe ».

Ce à quoi Martin a ajouté : « Nous venons de l’aviron de couple, c’était assez difficile de s’adapter. Nous avons du faire face à beaucoup de défis. Cela aide d’être frères. Sinon, je pense que nous nous serions bien plus battus dans le bateau. Je suis vraiment heureux que nous l’ayons fait ».

4: Grâce à Steven Redgrave, la Chine émerge comme une superpuissance de l'aviron

À Tokyo, la Chine a tout juste remporté sa seconde médaille d’or olympique en aviron, 13 ans après sa première à domicile, sur les eaux de Pékin.

Chen Yunxia, Zhang Ling, Lyu Yang et Cui Xiaotong l’ont décroché en survolant l’épreuve féminin du quatre de couple, tirant le meilleur parti de conditions difficiles.

Elles ont pris un départ rapide en même temps que la tête de la finale, passant à mi-parcours avec un bateau d’avance sur l’Allemagne.

La médaille d’argent semblait offerte aux Allemandes, mais à 250 mètres de l’arrivée, Daniela Schultze, placée à l’avant, a « attrapé un crabe » - autrement dit, son aviron droit s’est stoppé subitement dans les eaux agitées - et est tombée en arrière, provoquant l’arrêt immédiat de l’embarcation.

Finalement cinquième, l’équipage allemand a permis à la Pologne et à l’Australie de se hisser sur le podium.

La Chine n’a pas connu ce genre de problème, franchissant la ligne d’arrivée six secondes devant le reste de ses concurrentes avec, à la clé, un nouveau record du monde en 6:05,13.

Mais le pays du soleil levant ne s’est pas arrêté là, remportant les médailles de bronze du huit féminin et du deux de couple masculin, grâce à Liu Zhiyu et au vétéran Zhang Liang.

Quintuple champion olympique avec la Grande-Bretagne, Steven Redgrave était l’entraîneur principal et le directeur de la performance de la Chine tout au long de ce cycle olympique. Il restera même en poste jusqu’à Paris 2024, pour ne pas dire plus.

Il a déclaré : « La médaille d’or, avec un record du monde à la clé, c’est incroyable. S’imposer de plus de cinq secondes, c’est impensable dans une course olympique. La Chine doit être fière de cela, mais elle veut toujours que le huit fasse mieux et finisse médaillée. Probablement que la médaille de bronze du huit vaut autant que l’or, ce qui va attirer encore plus de gens vers ce sport. Cela renforce leur confiance. Notre équipe devrait donc aller de mieux en mieux ».

« Nous avons les athlètes, nous avons le financement. Ils ont la capacité d’être les meilleurs du monde ».

Pendant le même temps, la Grande-Bretagne a connu sa pire compétition d’aviron depuis Munich 1972, avec un bilan d’une médaille d’argent et une autre de bronze.

L’an dernier, le départ surprise de l’entraîneur en chef Jurgen Grobler, cerveau derrière les succès de Redgrave et de la délégation britannique au cours des trois dernières décennies, a entraîné des réactions mitigées. Membre du huit masculin en bronze, Josh Bugajski a admis qu’il avait « ouvert une bouteille de champagne lorsque Jurgen a pris sa retraite ». Mais cet avis est loin d’être partagé par le reste de l’équipe.

Fermement, Redgrave a déclaré à ce propos : « Nous avons changé notre système l’année dernière et soudainement, alors que nous étions l’une des meilleures nations, nous nous retrouvons à l’autre bout du classement ».

« Si vous introduisez des systèmes et des critères de sélection comme ceux que nous avions dans les années 70 et 80, vous devez espérer des résultats comme ceux que nous avions dans les années 70 et 80 ».

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5: L'Australie fait coup double à quatre

L’Australie a remporté deux médailles d’or en aviron à Tokyo, s’adjugeant les titres du quatre de couple masculin et du quatre sans barreur féminin coup sur coup.

Pour la première fois depuis 29 ans, une épreuve de quatre sans barreur féminine était au programme des Jeux, faisant de l’aviron à Tokyo 2020 une compétition où l’égalité entre les sexes était assurée à la perfection. L’équipage australien, composé par Lucy Stephan, Rosie Popa, Jess Morrison et Annabelle McIntyre, faisait ainsi office de grand favori de la finale après ses solides prestations en séries.

Aux 500 mètres, les Néerlandaises accompagnaient encore les Australiennes, moment choisi par les championnes du monde pour produire leur effort et prendre une avance confortable.

Mais dans les 400 derniers mètres, les Pays-Bas ont réussi à refaire une partie de leur retard, devant toutefois s’incliner pour 0,34 seconde. L’Irlande a elle décroché le bronze devant la Grande-Bretagne.

Cette victoire a pris d’autant plus d’importance après que deux des membres de l’équipe australienne, Morrison et McIntyre, aient été contraintes de déclarer forfait sur la finale A du deux sans barreur féminin, dont elles devaient être les grands favorites, le programme ayant été chamboulé par les reports imposés par le mauvais temps.

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Tout juste 20 minutes après le sacre du quatre sans barreur féminin, Alexander Purnell, Spencer Turrin, Jack Hargreaves et Alex Hill ont mis fin à la série de cinq victoires consécutives de la Grande-Bretagne en quatre de couple masculin.

Les Australiens comptaient une longueur de bateau d’avance après 800 mètres, mais les Britanniques ont comblé l’écart dans le dernier quart de la course, le reste du peloton se rapprochant également.

Alors que la Roumanie et l’Italie étaient venues se mêler à la course aux médailles, la Grande-Bretagne a perdu sa direction dans les 200 dernières mètres et est venue gêner les Italiens, les privant ainsi d’une chance de se battre pour la médaille d’argent.

Sur la ligne d’arrivée, l’Australie a réussi à conserver une avance de 0,37 seconde sur la Roumanie pour remporter sa première médaille d’or en quatre de couple masculin depuis Atlanta 1996. Pour sa part, l’Italie a terminé troisième devant les Britanniques.

Hill était ravi de mettre fin à ces 25 ans de disette, déclarant : « Nous sommes simplement super rencaissants d’être assis dans ce bateau. Ces légendes qui nous ont précédés ont réalisé un véritable exploit, c’est juste incroyable de pouvoir les accompagner ».

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Un dernier regard

Pilier de l’aviron américain de la dernière décennie, Genevra Stone a annoncé qu’elle mettait un terme à sa carrière après Tokyo 2020.

Stone avait déjà décidé de raccrocher après avoir remporté la médaille d’argent du skiff féminin de Rio 2016, mais la tentation de participer à ses troisièmes Jeux était trop forte pour qu’elle y résiste.

L’athlète de 36 ans a terminé cinquième de la finale du deux de couple avec sa coéquipière Kristina Wagner. Mais cette fois, Stone ne fera pas machine arrière, puisqu’elle s’apprête à reprendre son poste de médecin urgentiste à plein temps.

Helen Glover n’a pas été en capacité de remporter une médaille pour son incroyable retour sur l’eau, mais sa quatrième place en deux sans barreur féminin avec Polly Swann reste une belle récompense pour cette mère de trois enfants qui n’avait annoncé son retour qu’en janvier.

La rameuse âgée de 35 ans a déclaré à ce sujet : « La récompense, c’est de savoir que nous avons franchi la ligne d’arrivée en ayant donné le meilleur de nous-mêmes. La frustration aurait été plus grande si nous étions reparties en pensant que nous aurions pu faire mieux, mais ce n’était pas le cas ».

Âgée de 33 ans, Swann, diplômée de médecine l’an dernier et qui est retournée travailler dans un hôpital écossais, n’a pas rejeter l’idée de prendre part à Paris 2024.

Au sujet de sa coéquipière, elle a déclaré : « Peut-être que je ferais une Helen Glover. Peut-être prendre un an pour travailler, un an pour avoir un bébé et un an pour venir. Nous verrons ».

Kasia Gruchalla-Wesierski a également réalisé une comeback détonnant pour faire partie de l’équipage du huit féminin qui a offert la médaille d’or au Canada.
Du haut de ses 30 ans, elle s’était cassée la clavicule dans un accident de vélo six semaines seulement avant les Jeux. Elle a dû subir une opération afin de se faire poser une plaque de métal et des vis, et a reçu au passage 56 points de suture.

Un contre-temps qui n’a pas empêché la native de Calgary de se rendre à Tokyo 10 jours après ses coéquipières et d’afficher une très bonne condition physique. Après quoi, elle a aidé le Canada à remporter son premier titre en huit féminin depuis Barcelone 1992.

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Bonjour Paris 2024

La Chine est définitivement la nation à surveiller après sa médaille d’or et ses deux médailles de bronze à Tokyo 2020.

Le quatre de couple féminin a justifié son statut de grand favori avant l’épreuve, tandis que trois des membres du quatre sans barreur féminin, qui a terminé cinquième à Tokyo, seront présents à Paris.

Comme l’a souligné Steven Redgrave, la médaille de bronze du huit féminin devrait donner des ailes à toute l’équipe d’aviron de Chine en vue des prochains Jeux.

La France a terminé juste devant la Chine au tableau des médailles de la discipline, Hugo Boucheron and Matthieu Androdias ajoutant l’or olympique à leur titre mondial 2018 du deux de couple.

À 31 ans, Androdias ne sait pas encore s’il sera au rendez-vous parisien, mais Boucheron n’a lui que 28 ans.

Autre médaille française, cette fois en argent, le deux de couple poids légers féminin, composé par Laura Tarantola et Claire Bove, toutes deux assez jeunes, devrait participer à ces Jeux à domicile.

Elles devraient sûrement faire face à celles qui les ont battues à Tokyo, les Italiennes Valentina Rodini et Federica Cesarini, qui ont remporté l’or pour seulement 0,14 seconde.

Le Grec Stefanos Ntouskos, qui a écrit l’histoire de son pays du haut de ses 24 ans, a été très impressionnant en skiff masculin. Sa domination de la catégorie pourrait s’étendre sur plusieurs années encore.

Les expérimentés Néerlandais se sont offerts l’or du quatre sans barreur masculin avec, à la clé, un nouveau record du monde. Âgé de 31 ans, Dirk Uittenbogaard est le seul des quatre membres de l’équipage qui ne se rendra probablement pas à Paris.

Ancuta Bodnar et Simona Radis ont facilement remporté le seul titre olympique de la Roumanie en deux de couple féminin. Comptant chacune 22 ans, elles devraient bien être du rendez-vous à Paris, et plus loin encore.

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Quand et où regarder les replays de l'aviron sur Olympics.com

La réponse est : olympics.com/tokyo2020-replays

Quand est-ce que les meilleurs rameurs reprendront la compétition ?

Les Championnats du Monde d’Aviron prévus à Shanghai en octobre ont été annulés en raison du COVID, mettant ainsi fin aux compétitions d’aviron pour 2021.

La Coupe du Monde 2022 d’Aviron débutera lors du dernier week-end de mai à Belgrade, les tours suivants ayant lieu à Poznan, en Pologne (18-19 juin), puis à Lucerne (9-10 juillet).

Les prochains Championnats du Monde d’Aviron se tiendront en septembre 2022 à Racice, en République Tchèque.

Liste complète des médaillés de l'aviron à Tokyo 2020

Skiff femmes

Or - Emma Twigg (NZL)

Argent - Hanna Prakatsen (ROC)

Bronze - Magdalena Lobnig (AUT)

Deux de Couple femmes

Or - Roumanie (Ancuta Bodnar et Simona Radis)

Argent - Nouvelle-Zélande (Brooke Donoghue et Hannah Osborne)

Bronze - Pays-Bas (Roos de Jong et Lisa Scheenaard)

Quatre de Couple femmes

Or - Chine

Argent - Pologne

Bronze - Australie

Deux sans Barreur femmes

Or - Nouvelle-Zélande (Grace Prendergast et Kerri Gowler)

Argent - ROC (Vasilisa Stepanova et Elena ORIABINSKAIA)

Bronze - Canada (Caileigh Filmer et Hillary Janssens)

Quatre sans Barreur femmes

Or - Australie

Argent - Pays-Bas

Bronze - Irlande

Huit femmes

Or - Canada

Argent - Nouvelle-Zélande

Bronze - Chine

Deux de Couple Poids Légers femmes

Or - Italie (Valentina Rodini et Federica Cesarini)

Argent - France (Laura Tarantola et Claire Bove)

Bronze - Pays-Bas (Marieke Keijser et Ilse Paulis)

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Skiff hommes

Or - Stefanos Ntouskos (GRE)

Argent - Kjetil Borch (NOR)

Bronze - Damir Martin (CRO)

Deux de Couple hommes

Or - France (Hugo Boucheron et Matthieu Androdias)

Argent - Pays-Bas (Melvin Twellaar et Stef Broenink)

Bronze - Chine (Liu Zhiyu et Zhang Liang)

Quatre sans Barreur hommes

Or - Pays-Bas

Argent - Grande-Bretagne

Bronze - Australie

Deux sans Barreur hommes

Or - Croatie (Martin et Valent Sinkovic)

Argent - Roumanie (Marius Cozmiuc et Ciprian Tudosa)

Bronze - Danemark (Frederic Vystavel et Joachim Sutton)

Quatre de Couple hommes

Or - Australie

Argent - Roumanie

Bronze - Italie

Huit hommes

Or - Nouvelle-Zélande

Argent - Allemagne

Bronze - Grande-Bretagne

Deux de Couple Poids Légers hommes

Or - Irlande (Fintan McCarthy et Paul O'Donovan)

Argent - Allemagne (Jonathan Rommelmann et Jason Osborne)

Bronze - Italie (Stefano Oppo et Pietro Ruta)

(2021 Getty Images)
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