Avec 15,17 m au quatrième essai, Caterine Ibargüen monte sur le podium devant la Vénézuélienne Yulimar Rojas (2e avec 14,98 m, quatrième essai) et la Kazakhe Olga Rypakova (3e avec 14,74 m, cinquième essai), championne olympique à Londres en 2012, où la Colombienne avait pris la 2e place derrière Rypakova.
Cette médaille d'or vient consacrer un cycle olympique quasi parfait pour Ibargüen puisqu'elle n'a concédé qu'une seule défaite en quatre ans en concours majeurs, depuis son argent aux Jeux de Londres. C'était en juillet à la réunion de Birmingham, derrière Rypakova une fois encore.
« A chaque saut, je prends vraiment du plaisir, car j'aime l'athlétisme et ce que je fais. Sur une piste, je suis toujours enthousiaste », a indiqué la Colombienne. Entre Londres et Rio, Ibargüen a notamment été sacrée deux fois championne du monde (Moscou 2013 et Beijing 2015).
A 20 ans seulement, Rojas est devenue la première femme à remporter une médaille pour le Venezuela en athlétisme. Ibargüen a pris la tête du concours au 2e essai (15,07 m). Rojas s'est approchée au 4e essai (14,98 m), mais la Colombienne a immédiatement répondu avec 15,17 m.
« Nous devons continuer à travailler et à nous servir de cette rivalité saine pour progresser. Je crois que le record du monde (15,50 m, ndlr) est possible », a ajouté la jeune femme.
Pour la première fois en athlétisme aux Jeux, l'Amérique du Sud a fait le doublé or-argent. « C'est le meilleur moment pour le continent. Et cela va encore progresser car il y a quantité de talents. Nous réalisons enfin combien l'athlétisme est important pour nos pays », a conclu Ibargüen.