Biathlon : Préparation à Antholz, objectif médaille d’or… Justine Braisaz-Bouchet pense déjà aux JO de Milano Cortina 2026

Justine Braisaz-Bouchet a partagé avec Olympics.com son impatience et ses ambitions olympiques à plus d’un an des Jeux Olympiques d’hiver de Milano Cortina 2026.

5 minPar Céline Penicaud
Justine Braisaz-Bouchet
(Alex Grimm/Getty Images)

Les Jeux Olympiques d’hiver de Milano Cortina 2026 sont dans plus d’un an, mais ils attisent déjà toutes les convoitises.

La biathlète Justine Braisaz-Bouchet en fait son principal objectif. Médaillée d’or à Beijing 2022 sur la mass start, elle ne compte pas s’arrêter là et envisage d’alimenter encore un peu plus son palmarès en Italie.

« J’ai pour objectif de récidiver », annonce-t-elle dans une interview exclusive accordée à Olympics.com. « Franchement, je ne me sens pas du tout rassasiée. »

Et depuis 2022, la vie de la Savoyarde a bien changé. Gagnante du petit globe de la mass start lors de la saison 2021/22, retour tonitruant en 2023/24 après une année consacrée à sa maternité, ponctué d’un triplé lors des Championnat du monde de Nové Mesto et d’une quatrième place au classement général…

Elle a désormais un nouveau statut à assumer, et une réelle conscience de l’étendue de ses capacités. Une approche bien différente de celle de Beijing 2022.

« Déjà à Pékin c’était un événement un peu particulier, des Jeux à huis clos », se souvient-elle.

« Ma médaille d’or, je ne peux pas dire que c’était complètement inattendu, parce que j’étais arrivée sur le site de Pékin avec des rêves olympiques… Mais j’avais eu beaucoup de désillusions avant. Finalement j’ai réussi à saisir des opportunités pendant la course. »

« Et sans minimiser, ça n’avait rien à voir avec ce qu’on a pu vivre aux Championnats du monde 2024, où je m’attendais personnellement et où je me sentais médaillable sur chaque course. C’était plus concret qu’à Pékin », analyse-t-elle.

« Mes expériences olympiques ont été chouettes, mais j’ai plus l’impression de les avoir ‘subies’ si on peut dire ça. J’aimerais arriver à Milan en toute confiance, en me disant que je peux le faire, ça doit être quelque chose de très fort à vivre. »

LIRE AUSSI - Biathlon : Pourquoi la Coupe du monde 2024/2025 est décisive pour les JO ?

Un stage de préparation à Antholz, théâtre du biathlon aux JO

Cette préparation aux Jeux de Milano Cortina 2026, Justine Braisaz-Bouchet la prend très au sérieux.

Elle a notamment effectué début octobre un stage sur le site d’Antholz en Italie, qui accueillera les épreuves de biathlon dans plus d’un an, tandis que le reste de l’équipe de France femmes préparait la saison en Autriche.

« Ma volonté d’aller 15 jours à Antholz, c’était complètement dans l’objectif de préparer les JO », s’amuse-t-elle.

Elle a pu pendant cette période adapter son corps et son esprit aux conditions particulières du futur site olympique.

« Il y a d’abord cette stratégie d’altitude que le staff de la fédération a pris dès le début de la préparation », explique-t-elle. « Afin de créer des adaptions au niveau de l’entraînement et du corps, au vu des différents événements à venir, les Championnats du monde et les Jeux Olympiques qui se dérouleront sur des sites en altitude. »

« Mais surtout, je voulais me familiariser avec le site d’Antholz. Ce n’était pas du tout pour skier mais pour améliorer la rétinopathie, et surtout pour me familiariser avec le site. C’est quelque chose qui me parle en tant qu’athlète, créer du lien avec le site, pour moi c’était l’enjeu », insiste-t-elle.

LIRE AUSSI - Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet et Lou Jeanmonnot partagent leur meilleur souvenir commun

Antholz, un site « exigeant » qui « demande de la préparation »

Antholz, c’est un site que les biathlètes connaissent bien, puisqu’il fait partie des étapes de la Coupe du monde depuis plusieurs années. Tous partent donc a priori avec les mêmes armes.

« On peut dire qu’il y aura moins d’éléments aléatoires pendant les Jeux de 2026, contrairement à ce qu’il y a pu y avoir en Chine notamment avec un site complètement inconnu pour le staff et pour les athlètes », estime Justine Braisaz-Bouchet.

D’où l’importance de redoubler d’efforts dans la préparation, pour connaître le lieu et ses spécificités dans les moindres détails.

« Nous en biathlon, on a pas mal de paramètres qui comptent, comme connaître le vent qui peut avoir une influence sur le pas de tir, puis l’arrivée à appréhender, les trajectoires de la piste, les conditions de neige, et le stade en général… Il y a une multitude de paramètres à prendre en compte pour préparer au mieux les courses », précise-t-elle.

« Au-delà du fait que le site soit absolument magnifique, c’est un site hyper exigeant sur lequel il faut avoir une intelligence de course et de préparation. C’est un peu enclavé donc la piste est souvent à l’ombre, avec de l’altitude, c'est une piste relativement froide avec peu de dénivelé, donc il faut adapter son ski pour avoir une vitesse de déplacement élevée en permanence, avec une arrivée particulière sur le pas de tir. C’est un site hyper intéressant d’un point de vue stratégique », analyse-t-elle.

Et au-delà de l’exigence du site, sa situation géographique ravit tout particulièrement la biathlète de 28 ans, donnant une dimension particulière à l’événement.

« Je suis super heureuse que ces Jeux soient en Europe. Après deux expériences en Asie, c’est super que ce soit proche de la maison. Je m’attends à quelque chose de fabuleux en termes d’ambiance et de spectacle », nous promet-elle.

Plus de