Bethy Cuthbert complète sa collection d'or sur 400 m

Certains athlètes se retirent de la compétition et apprécient le calme, mais ils sont nombreux à regretter l’excitation de la compétition. Quelques-uns décident de revenir sur leur retraite et de tenter de nouveau leur chance, mais rares sont ceux qui continuent de gagner lors de ce retour. Une poignée d’entre eux réalisent ce que l’Australienne Betty Cuthbert fit – et regagnent les sommets de la gloire internationale.

Bethy Cuthbert complète sa collection d'or sur 400 m

Betty s’était adjugée trois médailles d’or aux Jeux de Melbourne de 1956 organisés dans son pays, en remportant les victoires des 100 m, 200 m et du relais 4x100 m. Immensément acclamée par ses concitoyens, elle devint l’héroïne nationale de son pays mais fut contrainte de se retirer des Jeux de Rome en 1960 suite à une blessure à la cuisse juste après une course. Déçue et bouleversée, elle décida de se retirer de la compétition malgré son jeune âge, 22 ans, décision sur laquelle elle devait revenir plus tard.

Elle changea également d’avis quant au choix de la discipline, abandonnant le 100 m pour courir au 400 m, une nouvelle épreuve féminine qui venait d’être ajoutée au programme olympique.

Betty était au nombre des coureurs privilégiés mais aucun favori n’était alors clairement défini. Et pourtant, elle avait en elle l’aplomb et l’assurance d’une championne olympique, réussissant haut la main dans les séries préliminaires et les demi-finales, heureuse de s’imposer dans la finale plutôt que de s’afficher dans les tours préliminaires.

Cette attitude fut tout à fait payante. Betty décolla à une vitesse d’enfer mais fut talonnée durant toute la course par la Britannique Ann Packer. Toutes deux franchirent la ligne avec un écart de 0,2 seconde seulement, mais ce fut l’Australienne qui décrocha la victoire. Betty commenta plus tard la finale de 1964 en ces termes « la seule course parfaite que j’aie jamais effectuée ».

Après les Jeux de Tokyo, elle annonça de nouveau qu’elle prenait sa retraite, mais cette fois, elle tint sa parole.

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