Barbara Cochran sauve l’honneur familial

Fait remarquable, trois membres d’une même famille, frère et sœurs, ont participé aux épreuves de ski alpin de Sapporo 1972 : Marilyn, Bob et Barbara Cochran, entraînés dès leur plus jeune âge par leur père dans leur Vermont natal jusqu’au plus haut niveau international.

Barbara Cochran sauve l’honneur familial

À Sapporo, Marilyn et Bob sont à l’œuvre tous deux, dans leur catégorie respective, dans le slalom, le slalom géant et la descente, mais ni l’une ni l’autre ne termine à proximité du podium. Barbara, quant à elle, concentre tous ses efforts sur le slalom géant et le slalom. Dans la première épreuve, elle termine à une 11e place honorable avant de reporter toute son attention sur le slalom, ultime occasion pour la famille Cochran de regagner les États-Unis avec une médaille.

Elle est la première skieuse à s’élancer au départ de la première manche et elle délivre une performance remarquable en mettant 46’’05 pour parvenir au bas de la piste. Elle va ensuite attendre que les autres skieuses tentent, l’une après l’autre, de battre son temps, sans y parvenir.

La Française Danièle Debernard est la plus près d’y arriver puisqu’elle skie 3 centièmes seulement plus lentement alors qu’une autre Française, Britt Lafforgue, favorite de l’épreuve, termine à 18 centièmes.

On pense alors généralement que Britt Lafforgue va faire le forcing pour gagner dans la deuxième manche. Mais au lieu de cela, elle manque une porte et est disqualifiée dans la foulée. La course va donc se résumer à une bagarre à deux entre Danièle Debernard et Barbara Cochran. Peuvent-elles skier au même niveau d’excellence que dans la descente ? La réponse est un oui massif.

La Française se montre finalement la plus rapide, mais l’Américaine ne lui concède qu’un centième, ce qui signifie qu’à l’addition des deux manches, seuls deux centièmes – fait remarquable – séparent les deux adversaires, au bénéfice de Barbara Cochran qui obtient la médaille d’or.

La cérémonie protocolaire va marquer la fin de la carrière sportive de l’Américaine. Elle deviendra plus tard rédactrice et journaliste dans la presse écrite. Quant à Danièle Debernard, elle gagnera une médaille de bronze supplémentaire en 1976, finissant sa carrière olympique en ayant terminé 2e, 3e, 4e et 5e, mais jamais première, en quatre participations aux Jeux.

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