Badminton à Paris 2024 : Une belle bataille entre les Français Toma Junior Popov, Christo Popov, Arnaud Merklé et Alex Lanier pour la qualification en simples hommes

La course pour Paris débute ce 1^er mai !

C’est ce lundi que la période de qualification olympique pour les Jeux de Paris 2024 commence en badminton. Jusqu’au 30 avril prochain, les points marqués pour le classement mondial seront aussi comptabilisés pour les classements Race to Paris qui vont permettre d’attribuer 166 des 172 quotas. Les enjeux seront donc nombreux lors des douze prochains mois et cela concerne aussi les badistes français.

La délégation tricolore est déjà assurée d’avoir un représentant dans chaque tableau de simple en tant que pays-hôte des prochains JO, mais cela n’empêche pas une lutte très intéressante chez les hommes. Plusieurs représentants de la nouvelle génération se battent pour le leadership national et surtout pour avoir l’honneur de représenter son pays aux Jeux Olympiques.

Malgré l’importance de cette quête, la concurrence est saine entre les principaux protagonistes.

« C’est une belle bataille, mais on est avant tout des amis. On sait faire la part des choses dans le respect et le fair-play. Le meilleur va se qualifier et on sera tous contents s’il va décrocher une médaille. C’est dur quand tu vois les autres réussir et gagner, mais on est aussi là pour le badminton français et on est en train de tous se tirer vers le haut. Le meilleur gagnera », a confié Arnaud Merklé à Olympics.com lors du tournoi super 300 de Madrid en mars dernier.

L’actuel 64e mondial est le cinquième français dans la hiérarchie planétaire, mais il peut quand même espérer voir l’Arena Porte de la Chapelle l'été prochain. Il pointait au 35e rang du classement mondial avant de subir une intervention chirurgicale en décembre 2022.

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« Quand il y en a un qui est meilleur, les autres le deviennent aussi »

Parmi les Tricolores qui sont actuellement devant lui, on retrouve Toma Junior Popov (26e), Christo Popov (39e), Alex Lanier (47e) et Brice Leverdez (42e).

Ce dernier ne participera cependant pas aux Jeux Olympiques pour la quatrième fois de sa carrière. Retraité depuis le Masters d'Orléans en avril, il va se contenter de suivre avec attention le duel entre ses héritiers.

« J'ai hâte de voir la bataille entre Toma, Christo et Arnaud pour les Jeux Olympiques, parce que les trois sont proches au classement mondial. Ça va être une belle bagarre, en plus les trois ont vraiment une bonne mentalité, ils sont géniaux et je les adore. Ce sont des guerriers, ils sont respectueux et pour moi, ils sont des vrais joueurs de haut niveau », analysait le joueur de 37 ans pour Olympics.com à la fin du mois de mars.

À l’époque, il ne parlait pas d’Alex Lanier car le joueur de 18 ans n’était pas encore dans le top 50 mondial. En atteignant les quarts de finale du Masters d’Orléans, un tournoi super 300, c’est désormais le cas. C’était la meilleure performance de sa jeune carrière dans une échéance de ce standing et elle est très prometteuse pour la suite.

Le numéro 1 mondial juniors est conscient que les Jeux Olympiques de Paris 2024 arrivent un peu tôt pour lui, mais il ne se fixe pas de limites.

« J'ai Paris 2024 à l'esprit, même si je sais que ça va être dur pour moi parce que je suis un peu en retard. Je suis un peu jeune pour Paris 2024, mais ce n'est pas une raison pour moi de me ménager en me disant que j'ai le temps. Je préfère essayer de me qualifier et d'y performer et si je n'y arrive pas alors je me concentrerais sur le futur et Los Angeles 2028. »

Le cadet du clan tricolore profite d’une réelle émulation entre les prétendants à Paris 2024. Lors des Championnats du monde juniors 2022, il expliquait à quel point Toma Junior Popov emmène le collectif dans son sillage.

« Toma Junior Popov nous a montré la voie pour gagner. Je voulais avoir le niveau d'Arnaud, et lui voulait battre Toma Junior. C'était pareil pour Christo. On voulait être meilleur, on formait un groupe qui voulait progresser ensemble. Quand il y en a un qui est meilleur, les autres le deviennent aussi. C'est assez naturel et cela nous fait vivre de bons moments ensemble. »

Et si la France avait deux quotas pour le simple hommes de badminton des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?

Du haut de ses 24 ans, Tomi est l’aîné et le leader de la nouvelle génération ambitieuse du badminton français. Il est installé dans le top 30 planétaire depuis plus d’un an.

Être aussi bien classé est un véritable atout dans la quête du quota olympique, car il est automatiquement qualifié pour plus d'épreuves du circuit mondial. Les chances de marquer des points importants sont donc plus nombreuses et lui offrent la possibilité de regarder vers le haut du classement.

« Tomi a un peu d'avance et l'avantage parce qu'il rentre dans les grands tournois », expliquait Brice Leverdez.

Le droitier va tenter de garder son statut durant l’année à venir pour espérer participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Si son avance lui permet de croire au quota olympique, son influence sur ses partenaires d’entraînement leur offre le droit de rêver à un scénario avec deux qualifiés pour le simple hommes. Pour cela, les jeunes Tricolores vont devoir continuer de progresser de manière aussi homogène et prouver qu'ils peuvent aller loin ensemble

La France est déjà assurée d’avoir un quota en tant que pays hôte. Pour avoir deux quotas, il faudrait qu'elle place deux de ses badistes dans le top 16 du classement Race to Paris au soir du 30 avril 2024. Une éventualité peu probable (le meilleur classement d'un joueur français était 19e en 2018 avec Leverdez), mais qui reste néanmoins possible.

La course pour Paris est lancée et quoi qu’il arrive, le badminton français en sortira vainqueur : avec au moins un quota et une expérience importante pour ses jeunes talents.

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