"Mickey" Patterson sumonte l'adversité pour accrocher le podium du 200m

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Le succès sportif est bien souvent une victoire contre l’adversité. Audrey « Mickey » Patterson doit sa place dans l’histoire au fait d’être devenue en 1948 la première Afro-américaine à remporter une médaille olympique, dans le 200 m. Pourtant, elle faillit bien manquer les Jeux complètement.

En effet, le jour des séries américaines, Audrey Patterson se brûla la jambe avec un fer, ce qui lui occasionna d’intolérables souffrances. Ensuite, juste avant la finale, elle se retrouva enfermée, par inadvertance, dans les vestiaires et ce n’est qu’après en avoir été sortie par son entraîneur affolé qu’elle put gagner la ligne de départ. Remise de ses émotions elle décrocha une place dans l’équipe nationale.

À Londres, la finale du 200 m fut dominée par la Néerlandaise Fanny Blankers-Koen, qui l’emporta avec une marge stupéfiante. Derrière elle, la course pour la médaille suivante fut extrêmement serrée. Audrey Williamson gagna l’argent avec un temps de 25,1 sec, tandis que Patterson et l’Australienne Shirley Strickland furent toutes les deux chronométrées à 25,2 sec. Les officiels prirent 45 minutes pour conclure qu’Audrey Patterson avait acquis le droit au bronze.

Elle devait devenir plus tard une administratrice importante de l’athlétisme américain et fut une pionnière de la formation des jeunes à la pratique de ce sport. En 1965, elle créa les « Missiles de Mickey », club destiné d’abord aux filles mais qui plus tard admit les garçons. Le fait que ce club ne compta que trois membres à l’origine ne découragea pas Patterson qui persista. Et il finit avec plus de 125 jeunes coureurs, parmi lesquels Jackie Thompson et Dennis Mitchell qui, tous les deux, devaient eux aussi plus tard représenter leur pays aux Jeux Olympiques.