Armin Zöggeler conserve son titre devant son pubic !

Armin Zöggeler n’avait rien perdu de sa forme depuis sa victoire aux Jeux de Salt Lake City en 2002. Il avait remporté les Championnats du monde de 2003 et de 2005, ainsi que le test olympique trois mois avant les Jeux de Turin. L’athlète de classe mondiale était donc au sommet de son art, et ses supporters s’attendaient naturellement à ce qu’il décroche la médaille d’or à Turin.

Armin Zöggeler conserve son titre devant son pubic !

Tous les sportifs ne sont pas capables de gérer un tel niveau de pression et d’attentes. Nombreux sont ceux qui échouent à donner le meilleur d’eux-mêmes lorsque la victoire semble leur tendre les bras, et c’est bien entendu quand des médailles olympiques sont en jeu que la pression est à son comble.

Zöggeler bénéficiait également d’un atout non négligeable (le soutien immense de ses compatriotes), qui aurait pu accroître encore davantage le poids qui pesait sur ses épaules.

Cependant, Zöggeler était en si grande forme qu’il aurait toujours été favori même si la compétition s’était déroulée ailleurs qu’en Italie. Mais il faisait face à des adversaires redoutables. Parmi eux figurait Georg Hackl, qui espérait remporter une sixième médaille consécutive en luge. Son rêve n’allait pas se réaliser, mais pour Zöggeler, la bataille fut plus rude qu’on ne s’y attendait.

Comme c’est souvent le cas lors des Jeux, le suspense demeura entier jusqu’au bout. Zöggeler avait été le plus rapide sur les deux premières manches : à mi-chemin de la compétition, il détenait 0,16 seconde d’avance sur le Russe Albert Demtchenko.

Mais Demtchenko fut plus rapide dans la troisième manche, réduisant l’avance de l’Italien à seulement 0,12 seconde. À la moindre erreur, Zöggeler risquait maintenant de voir la victoire lui échapper.

Sa dernière descente fut plutôt lente comparée à ses performances habituelles : il enregistra le cinquième temps, mais cela lui suffit. Demtchenko ne parvint à grignoter qu’un dixième de seconde sur l’avance générale de l’Italien, et les supporters locaux purent enfin acclamer leur champion national. Zöggeler avait su gérer la pression pour s’approprier la victoire. Ce jour-là, six millions d’Italiens suivirent la manche finale sur leur petit écran.

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