Aksel Lund Svindal fonce vers l'or de la descente olympique en point d'orgue d'une fabuleuse carrière

Discret lors des entraînements, Aksel Lund Svindal remporte à 35 ans, sa plus belle victoire lors de la descente olympique de Jeongseon lors des Jeux Olympiques de PyeongChang 2018. Il devient étonnamment le premier Norvégien à obtenir la médaille d’or dans cette discipline au nez et à la barbe de son compatriote et ami Kjetil Jansrud, deuxième à 12 centièmes, et du Suisse Beat Feuz, médaillé de bronze.

Aksel Lund Svindal fonce vers l'or de la descente olympique en point d'orgue d'une fabuleuse carrière
(Getty Images)

Prévue initialement le dimanche 11 février mais reportée à cause du vent, la reine des épreuves de ski alpin s’est déroulée ce jeudi 15 février dans des conditions idylliques sous un soleil radieux et par des températures très agréables.

Les favoris ont choisi des dossards peu élevés et c’est d’abord le Suisse Beat Feuz, dossard 5, qui signe le meilleur chrono avec un style fluide et de très bonnes lignes. Le champion du monde en titre de la spécialité est impressionnant de maîtrise sur ce tracé où les concurrents passent de longues secondes dans les airs en raison des sauts de plus de 40 mètres qui ponctuent le tracé. Il en termine en 1.40.53 et déloge Dominik Paris de la première place.

Juste après, c’est Aksel Lund Svindal qui s’élance avec le dossard 7 et on sent que le vieux viking est surmotivé. Il part en pas de patineur dès les premiers mètres de course, tel un véritable skieur de fond norvégien. Toute sa descente est faite de rage et de combativité et il améliore le temps de Feuz de dix-huit centièmes. Son vieux complice Kjetil Jansrud est en piste deux dossards plus tard et il démontre dès les premières difficultés du parcours qu’il est particulièrement à l’aise sur cette piste.

Vainqueur de l’épreuve préparatoire organisée il y a deux ans, il est en tête à presque tous les intermédiaires avant de commettre une faute de ligne en toute fin de descente. Il perd un peu de vitesse et se retrouve deuxième à l’arrivée en 1.40.37, douze centièmes seulement derrière Svindal et six petits centièmes devant Feuz. La course est pliée, les trois hommes se tiennent en 18 centième et se retrouveront sur un podium royal.

(Aksel Lund Svindal (Getty Images))

Pour Svindal, c’est une victoire en apothéose puisqu’il devient le premier Norvégien de l’histoire olympique à remporter la descente. Il comptait déjà une médaille d’or obtenue en 2010 à Vancouver dans l’épreuve du Super G et il était reparti de Sotchi il y a quatre ans sans la moindre médaille. Il faut dire que la carrière de ce géant éminemment sympathique n’a pas été un long fleuve tranquille. De nombreuses blessures ont émaillé son parcours comme celle, très spectaculaire, à Beaver Creek en 2007 ou celle plus récente en janvier 2016, nécessitant une nouvelle opération au genou et à l’issue de laquelle la convalescence avant été particulièrement difficile.

Double vainqueur de la Coupe du Monde de ski et cinq fois champion du monde, il s’était imposé à deux reprises en descente cette saison, à Val Gardena et à Beaver Creek. Désormais, il va essayer de faire aussi bien qu’aux Jeux de 2010 dont il était reparti avec trois médailles, l’or en Super G, l’argent en descente et le bronze en géant…

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