L'étape japonaise de la World Triathlon Series a lieu samedi 15 mai à Yokohama, et Vincent Luis effectuera sa grande rentrée internationale. Présent sur le circuit international élite de triathlon depuis 2007, la progression du double champion du monde a été constante avant d’atteindre le sommet.
Cinquième aux Championnats du monde en 2015, second en 2018, champion en 2019 et 2020.
En 2019, il mettait fin à une domination incontestée de 6 titres de champions successifs pour l’Espagne (3 pour Javier Gómez Noya et 3 pour Mario Mola), et avec les trois titres mondiaux de la France en relais mixte (2018, 2019 et 2020) il confirme le statut français de grande nation du triathlon.
À 31 ans, il est l’un des favoris pour la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, et nous vous révélons aujourd’hui cinq anecdotes à connaître sur Vincent Luis.
1. Déjà deux participations olympiques
L’expérience olympique de Vincent Luis n’est pas vierge. Avant d'arriver à Tokyo 2020, il avait déjà participé aux Jeux de Londres 2012 et Rio 2016.
Au départ du triathlon de Londres 2012, il était bien parti et malgré une excellente seconde transition de Vincent Luis, qui sort premier du parc à vélos, il terminera à la 11e place.
À Rio 2016, Luis est plus compétitif et fait partie de l'échappée lancée par les deux frères Brownlee, futurs champion et vice-champion olympiques.
Mais après deux kilomètres de course à pied, Luis explose et ne parvient pas à suivre le rythme, terminant à une septième place.
Avec l’expérience et deux titres de champions du monde derrière lui, Vincent Luis a pu permettre à l'équipe de France de remporter sa première médaille olympique en triathlon.
2. Spécialiste de natation et fan d’athlétisme
Le triathlon est un sport d'endurance qui combine natation, vélo et course à pied. L'épreuve olympique consiste à enchaîner 1 500 m de natation, 40 km de vélo et 10 km de course à pied.
Commençant par la natation pendant sa jeunesse, la spécialité de Vincent Luis se situe naturellement dans l’eau.
Mais il est également fan d’athlétisme ! « Je garde le triathlon comme objectif principal de carrière mais je veux essayer l’athlétisme […] J’étais comme un fou devant ma télé lors du dernier 800 m d’athlétisme lors sa médaille d’argent sur 3000 m steeple », déclarait-il en 2017 au site spécialisé Track and Life.
3. Vice-champion de France en… cross-country
Dans le but de se préparer pour la saison de triathlon, Vincent Luis participe régulièrement à des compétitions nationales en cross-country.
Quelques mois avant les Jeux de Rio 2016, Luis a même remporté la médaille d’argent aux Championnats de France, surprenant tous les spectateurs. Le triathlète a devancé de grands spécialistes de la discipline comme Morhad Amdouni ou Michael Gras.
Il a ensuite terminé 7e en 2017 et 6e en 2018.
4. Il connaissait la chaleur
Les températures ont été élevées lors des triathlons olympiques de Tokyo 2020, mais ce n'était pas vraiment un problème pour Vincent Luis.
Il s’entraîne une partie de l’année, à partir du mois de mars jusqu’à la fin de saison de triathlon, à Flagstaff aux États-Unis avec un groupe de triathlète composé notamment du triple champion du monde Mario Mola et de sa compagne américaine Taylor Spivey, qui occupe actuellement le troisième rang mondial au classement olympique. Dans cette ville située à plus de 2000 m d’altitude en Arizona, le thermomètre affiche des chiffres plutôt élevés.
« On monte souvent à Flagstaff, c'est un de mes endroits préférés pour m'entraîner. C'est très chaud, entre 35 et 40 degrés chaque jour », déclarait-il à l’AFP après son premier titre mondial.
5. Un athlète sans limites
Comme de nombreux athlètes, c'est avant tout la médaille d'or olympique qui reste sa principale motivation. Pour parvenir à ce but ultime, il faut repousser ses limites et selon Vincent Luis, elles ne sont pas si absolues.
« On est seulement limité par les capacités qu'on s’impose […] Je ne sais pas si on a trouvé les limites » confiait-il sur le site du journal l’Équipe.
La seule façon d'y arriver est d'habituer son corps à dépasser ses limites, souvent en prenant des risques.
« L’esprit s’habitue à souffrir et être pas loin de cette zone de blessure. Mais le corps est une machine incroyable. Il va se renforcer et avec du repos, il va revenir plus fort. »