Décidément, l’équipe de France de judo n’a pas fini de faire rêver. Après Luka Mkheidze en bronze, Amandine Buchard et Sarah-Léoenie Cysique en argent et Clarisse Agbégnénou en or, la judokate Madeleine Malonga, digne représentante de la catégorie des -78 kg, s’est emparée de la médaille d’argent le 29 juillet à Tokyo 2020.
Bien qu’elle visait l’or, elle n’en reste pas moins vice-championne olympique pour sa toute première participation aux Jeux Olympiques.
Mais connaissez-vous bien la judokate licenciée à l’Étoile sportive du Blanc-Mesnil ? Voici 5 choses à savoir sur Madeleine Malonga.
Elle est n°1 mondiale
Madeleine Malonga est la leader mondiale de la catégorie des -78 kg et ce n’est pas pour rien.
Elle est double championne d’Europe en 2018 et 2020, championne du monde en 2019 et a remporté quelques uns des meilleurs tournois du monde comme le Grand Slam de Paris en 2019 et 2020, mais aussi les très prestigieux Masters de Doha en début d’année 2021. Ce tournoi rassemblait les meilleurs judokas du monde dans chaque catégorie. C’est d’ailleurs en battant HAMADA Shori en finale qu’elle a remporté l’or au Qatar.
Quitter sa famille pour aller en Sport-étude a été très dur
Madeleine Malonga a 27 ans. Elle a commencé le sport de haut niveau à l’âge de 14 ans. C’est à ce jeune âge qu’elle a quitté le nid familial pour se rendre au pôle d’Amiens. Une épreuve pour la judokate qui avait même confié à Tokyo 2020 l’année dernière : « C’était un âge très jeune et ça a été difficile de quitter le domicile familial pour aller en Sport-étude à Amiens. C’est d’ailleurs pour ça que je ne voulais pas partir au début. Mais mon père m’a expliqué que c’était une chance et que si ça ne se passait pas bien, ils pouvaient venir me chercher. Puis j’avais mes parents tous les soirs au téléphone. »
Une étape difficile mais qui a permis à l’étoile montante de sa catégorie de développer son potentiel et d’intégrer un groupe de judokates qui sont, en plus de ses partenaires d’entraînement, ses amies.
« En Sport-étude, on vit en communauté, on devient une famille et ça renforce les liens, on se soutient tous mutuellement. On se crée une nouvelle famille ! »
Elle a vécu les Jeux Olympiques de Londres 2012 dans le public
En 2012, Madeleine Malonga avait 19 ans et cela faisait deux années qu’elle avait déposé ses valises à l’Institut des sports de l’expertise et de la performance (INSEP) à Paris. Dans le groupe d’entraînement des meilleurs judokas de France, elle se lie d’amitié avec beaucoup d’entre eux mais surtout avec Priscilla Gneto qui évolue dans la catégorie des -52 kg.
Gneto a été sélectionnée pour les Jeux Olympiques de Londres 2012. C’est donc tout naturellement que Malonga a pris son billet de train pour se rendre dans le Centre ExCel de Londres pour aller encourager son amie qui, cette année-là, repartira avec une belle médaille de bronze.
Elle a évolué dans l’ombre d’Audrey Tcheuméo
Cela fait des années que Malonga évolue dans le sport de haut niveau et pourtant ce n’est qu’à 27 ans qu’elle a participé à ses premiers Jeux Olympiques. Car dans sa catégorie de poids, elle a dû faire ses preuves face à des judokates de classe mondiale. Elle a longtemps évolué dans l’ombre de la quadruple championne d’Europe et double championne du monde Audrey Tcheuméo.
Et en judo, un seul judoka par CNO et par catégorie de poids est autorisé à se rendre à la grande échéance quadriennale. À Londres 2012 et à Rio 2016, c’est Tcheuméo qui a eu la responsabilité de représenter la France dans la catégorie de poids des -78 kg.
Après Rio, Malonga a un déclic et prend une décision radicale. Elle décide de s’entraîner exclusivement avec son entraîneur du club de Blanc-Mesnil. Un choix payant puisqu’après deux échecs de sélection olympique, c’est bien elle qui a représenté la France cette année et avec panache puisqu’elle est repartie avec une médaille olympique.
Elle fait des études d’infirmière
À côté du judo, Mado, comme beaucoup la surnomme, fait aussi des études d’infirmière. Une évidence pour elle qui a toujours rêvé de devenir infirmière puéricultrice quand elle était petite.
« J’aime le contact avec les personnes, aider, me sentir utile et être à l’écoute », avouait-elle dans l’émission Backstage.
« Je me sens aussi bien sur un tatami qu’auprès de certains patients. »
Mais il y a un autre rêve qui anime encore plus la jeune femme : l’or olympique. Il ne fait aucun doute qu’elle sera présente à Paris en 2024 pour cocher cette étape dans son petit carnet qu’elle transporte toujours avec elle avant de passer à d’autres rêves de vie.