Venuste NIYONGABO

Le seul médaillé olympique du Burundi a remporté le 5000m des Jeux d’Atlanta en 1996 sur une distance qui n’était pas sa spécialité. Une superbe victoire obtenue à la suite d’un démarrage irrésistible.

Champion olympique à Atlanta

« Les Jeux Olympiques, c’est un rêve, et un rêve pour tous ceux qui courent à pied. Les champions des cinq continent s’affrontent et tous veulent la médaille d’or. Dans ce contexte, se sentir un jour le plus fort au monde, c’est une émotion énorme » dit Vénuste Niyongabo en se retournant sur sa victoire dans le 5000m des Jeux Olympiques d’Atlanta. Ce samedi 3 août 1996, le coureur du Burundi reste au coeur du peloton durant la majeure partie de la finale. A deux tours de l’arrivée, il se porte en tête. A la cloche, il accélère encore pour se détacher définitivement, passant la ligne d’arrivée en 13:07.96

devant la Kényan Paul Bitok qui a tenté sans succès de le rattraper (13.08.16) et le Marocain Khalid Boulami (13.08:37). Nyiongabo ne dispute là que sa 3e compétition internationale sur la distance. Il devient le premier médaillé olympique du Burundi et en reste le seul à ce jour.

Coureur de demi-fond

C’est sur 800m et 1500m que Vénuste Niyongabo né dans le village du Vugizo proche  des rives du lac Tanganyika au sud du Burundi, gagne dans un premier temps sa réputation internationale. Lors des championnats du monde juniors de Séoul en 1992, il prend la 4e place sur 800m et l’argent sur 1500m. L’année suivante, il dispute les championnats du monde de Stuttgart où il est éliminé en demi-finale, toujours sur 1500m. Il devient ensuite un des meilleurs mondiaux sur la distance, en s’imposant notamment dans le prestigieux meeting IAAF d’Oslo en 1995 avec une meilleure performance mondiale en 3.30.78 puis en remportant le bronze derrière l’Algérien Nourredine Morceli et le Marocain Hicham el Guerrouj lors des championnats du monde de Göteborg 1995.

Le choix du 5000m

Vénuste Niyongabo est un des favoris du 1500m des Jeux d’Atlanta, mais il estime que ses possibilités de victoire sont faibles compte tenu d’un plateau dominé par Morceli, El Guerrouj, le tenant du titre espagnol Fermin Cacho, les Kényans Stephen Kipkorir, Lucas Rotich et  Moses Tanui. Il décide donc de ne pas disputer cette épreuve et de s’aligner sur 5000m où il sent qu’il a plus de chances. Pari gagné ! Son démarrage irrésistible dans le dernier tour sous les applaudissements des 80.000 spectateurs du Stade Olympique, pour créer la surprise de la soirée, démontre qu’il ne s’était pas trompé.