Trois mois avant les Jeux Olympiques, la pianiste Micheline Ostermeyer obtenait avec mention son diplôme du Conservatoire de musique de Paris. Tout au long de sa préparation aux Jeux Olympiques en 1948, elle continua à s'exercer au piano pendant cinq heures par jour.
À Londres, elle utilisa ses mains qui jouaient si délicatement au piano pour lancer à la fois le poids et le disque. Dans sa première épreuve, le disque, elle était en troisième position à un tour de la fin. Mais son dernier lancer de 41,92m lui apporta une victoire avec 75cm d'avance. Quatre jours plus tard, la Française remportait sa deuxième médaille d'or en gagnant le lancer du poids avec une avance de 66 cm. Enfin, elle participa au saut en hauteur et y obtint une médaille de bronze derrière les spécialistes de cette discipline, l'Américaine Alice Coachman et la Britannique Dorothy Tyler.
Elle célébra sa victoire au lancer du poids en donnant un récital impromptu d'œuvres de Beethoven au siège de l'équipe française. Son succès en athlétisme fit du tort à sa carrière de concertiste, et pendant les six années suivantes, elle eut peur de jouer Liszt parce qu'il était trop « sportif ». Néanmoins, Ostermeyer continua à défendre sa « vie divisée ». « Le sport », dit-elle, « m’a appris à me détendre; le piano m'a donné des biceps forts ainsi que le sens du mouvement et du rythme ».
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