Concilier emploi et sport de haut niveau : un double objectif atteignable

Pour Ayodele Ikuesan, comme pour beaucoup  d’athlètes de haut niveau, une participation aux Jeux Olympiques est «la concrétisation d’un rêve». Mais qu’en est-il après les JO, ou  même une fois la carrière sportive derrière soi ?

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© 2012 / Comité International Olympique (CIO) / FURLONG, Christopher

Si la question peut angoisser même les plus grands champions, pour la sprinteuse française de 29 ans qui a participé aux JO de Londres 2012 et Beijing 2008, la réponse est très simple : « Le jour où j’arrêterai ? Non, ça ne me fait pas peur. […] J’irai travailler avec plaisir. »  

Est-ce peut-être  parce que l’olympienne n’est pas étrangère au statut d’employée qu’elle appréhende différemment la fin de sa carrière sportive ? Chargée d’études en marketing dans le secteur de la santé et  médaillée d’argent du 4x100m au Championnat d’Europe en août dernier, Ayodele a réussi à trouver aujourd’hui un juste équilibre entre vie professionnelle et ambition sportive.

Comment ? Avec de la détermination, de la discipline et aussi grâce au programme de suivi de carrière des athlètes (ACP). Lancé par le Comité International Olympique (CIO) en 2005 en coopération avec Adecco, le programme Parcours Athlète Emploi accompagne les sportifs de haut niveau durant cette phase d’insertion et de reconversion professionnelle.

« J’ai toujours eu ce double projet : à la fois un double projet scolaire et un double projet sportif », explique Ayodele, diplômée d’une  licence de sciences et d’un master en école de commerce. « Quand on est dans un sport qui n’est pas aussi professionnel que d’autres, on a cette obligation quelque part de travailler. »

Une obligation certes, mais qui peut aussi ‘booster’ la confiance en soi, alléger l’esprit en fin de carrière sportive ou parfois être aussi un  plaisir.

« C’est vrai que j’ai trouvé un équilibre à la fois parce que c’est un métier qui me plaît et un secteur qui m’intéresse beaucoup. »

Ayodele pratiquant un sport dont la performance est sanctionnée par le chronomètre, son employeur  a su reconnaître que ses qualités en tant qu’athlète peuvent très bien se traduire dans le contexte de l’entreprise, et sont même essentielles pour la continuité et la pérennité de l’entreprise.

En contrepartie, pour l’athlète :  «C’est super d’avoir des collègues et un employeur très ouvert d’esprit qui comprennent aussi que j’ai ce double objectif. »

Voilà donc une intégration professionnelle  où chaque partie prenante en sort gagnante.  

Et Ayodele de conclure: « Je dirais à un athlète qui veut s’intéresser, ou qui est intéressé par le programme athlète-carrière de foncer, parce qu’honnêtement, il n’aura rien à perdre ! »

En savoir plus sur le programme de suivi de carrière des athlètes ici