Bleu olympique
Les Jeux Olympiques de Beijing 2008 ont joué un rôle de catalyseur dans la lutte contre la pollution atmosphérique, la Chine ayant adopté des mesures internationales de gestion environnementale et ayant sensibilisé sa population à cette question.
En amont des Jeux, le pays a entamé une collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) afin de faire baisser les niveaux de pollution, considérés comme parmi les plus élevés du monde, notamment en ce qui concerne les émissions de particules et d’oxydes d’azote. Beijing a investi massivement dans des mesures d’amélioration de la qualité de l’air : incitation à la conversion du charbon au gaz naturel, fermeture des grandes industries polluantes, inspection et contrôle des véhicules en circulation, restriction du trafic automobile dans la ville, supervision et gestion plus efficaces des sites de construction émettant beaucoup de poussières, modernisation de 60 000 chaudières à charbon afin de réduire les émissions, etc. D’autres mesures de protection environnementale ont été mises en œuvre, dont la conversion de plus de 4 000 bus de la ville au gaz naturel.
Des mesures instaurées provisoirement pendant la période des Jeux ont permis à la ville de bénéficier de la meilleure qualité de l’air possible pendant les épreuves, qui se sont déroulées sous un ciel bleu limpide, baptisé "bleu olympique". L’indice de pollution de l’air enregistré à Beijing pendant cette période a affiché des valeurs journalières inférieures de 36 % à l’indice moyen des huit années précédentes. En outre, les niveaux de concentration des principaux polluants atmosphériques ont progressivement baissé à Beijing entre 2000 et 2008.
Ces efforts se sont poursuivis après 2008, les pouvoirs publics ayant lancé de vastes initiatives pour poursuivre l’amélioration de la qualité de l’air, comme le Plan d’action de Beijing pour un air propre, déployé sur la période 2013-2022. Ce programme de grande envergure vise à assainir, relocaliser ou fermer les industries polluantes; à accroître la production d’énergies propres; à réduire les émissions générées par le trafic automobile; et à reboiser de vastes zones déforestées. En 2015 est entrée en vigueur une version révisée de la Loi sur la protection de l’environnement, laquelle prévoyait les règles les plus strictes jamais adoptées à ce jour en matière de prévention et de contrôle de la pollution atmosphérique, à l’échelon local comme national.