Stade Yves-du-Manoir : Les hockeyeurs partagent leur enthousiasme à l'idée de jouer dans cette enceinte mythique de Paris 2024, utilisée pour les JO 1924

Par Céline Penicaud et Marta Martín
4 min|
Le Stade Yves-du-Manoir en 1924
Photo de Getty Images

C’est dans un cadre historique que les meilleurs joueurs de hockey sur gazon du monde vont s’affronter cet été pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Le Stade Yves-du-Manoir, situé à Colombes en banlieue parisienne, est l’unique site de Paris 2024 qui va connaître ses deuxièmes Jeux Olympiques, après ceux de 1924. Il avait entre autres accueilli la cérémonie d’ouverture et les épreuves d’athlétisme des Jeux de la VIIIe Olympiade, cent ans plus tôt.

Modernisée pour l’occasion, l’enceinte espère réunir près de 15 000 spectateurs en son antre cet été. Du 26 juillet au 11 août, ce sont 12 équipes hommes et 12 équipes femmes qui vont fouler la pelouse de ce terrain mythique.

« Une ode incroyable aux sportifs du passé et à ceux qui nous ont précédés », a déclaré Giselle Ansley, médaillée d'or à Rio 2016 avec l'équipe féminine britannique, lors d'un entretien exclusif avec Olympics.com.

Découvrez les réactions des hockeyeurs à quelques mois d’entrer dans l’histoire du sport.

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De l’hippodrome au stade olympique, plus d’un siècle d’histoire

C’est une histoire qui ne peut laisser personne indifférent. D’abord construit comme un hippodrome en 1883, le stade départemental Yves-du-Manoir a vu passer une multitude d’athlètes en plus d’un siècle, faisant de lui un véritable monument du sport français et mondial.

C’est surtout lors des Jeux Olympiques de Paris 1924 que le stade se fait un nom. C’est en son sein qu’est donné le coup d’envoi de ces JO, avec le défilé de centaines d'athlètes, et sous les yeux ébahis de plusieurs dizaines de milliers de spectacteurs, dont de grandes personnalités comme le Prince de Galles, futur Edouard VIII, ou encore la princesse Elisabeth de Roumanie.

Une grande fête se déroule sur le sol français, seulement six ans après la fin de la Première Guerre Mondiale, et attire les regards du monde entier. Les épreuves d’athlétisme, de rugby et le marathon olympique fascinent à nouveau de nombreux spectateurs venus garnir les tribunes de cet écrin durant les jours qui suivent.

Jouer dans un stade mythique, « c’est impressionnant » pour les hockeyeurs

Cent ans plus tard, Yves-du-Manoir s’apprête à renouer avec l’événement olympique. Le département des Hauts-de-Seine, propriétaire du stade depuis 2002, investit beaucoup pour le moderniser et lui permettre d'accueillir les épreuves de hockey sur gazon de Paris 2024.

Une véritable aubaine pour les hockeyeurs qui auront le privilège de jouer dans ce stade mythique, conscients de l’aspect historique du lieu. « C'est toujours un sentiment spécial de participer aux Jeux Olympiques », explique Alexander Hendrickx, qui faisait partie de l'équipe belge ayant remporté la médaille d'or à Tokyo 2020. « Et si nous jouons dans un stade qui a une valeur historique, c'est encore plus impressionnant. »

Une impression partagée par le capitaine de l’équipe belge, Felix Denayer, lors du tournoi de qualification olympique de Valence en janvier 2024, où la Belgique a obtenu son quota. « Pouvoir écrire un peu l’histoire, cent ans plus tard, ça va être très spécial. Nous nous en réjouissons », s’enthousiasme-t-il au micro de Olympics.com.

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« Renouer avec le passé »

Le stade Yves-du-Manoir, c’est donc un lieu unique en France, qui permet au passé et à l’avenir du sport de se lier. « Je pense que c'est incroyablement spécial », se réjouit Giselle Ansley, joueuse de l’équipe britannique. « C'est un très bon moyen de renouer avec le passé. Nous en parlons toujours dans notre équipe ».

« Il s'agit des gens qui nous ont précédés et de ceux qui nous ont ouvert la voie pour que nous puissions faire ce que nous faisons aujourd'hui. C'est une ode incroyable aux sportifs du passé et à ceux qui nous ont précédés. Alors, oui, ce sera très spécial », enchérit-elle.

Pour Max Caldas, ancien joueur argentin et actuel entraîneur de l’équipe masculine d’Espagne, c’est un sentiment particulier de pouvoir participer aux Jeux Olympiques dans la capitale française. « Jouer à Paris, dans une ville aussi emblématique du sport mondial, et à un moment aussi historique, c’est vraiment génial », conclut-il.

Les épreuves de hockey sur gazon auront lieu du 27 juillet au 9 août à Colombes pour un rendez-vous avec l’histoire.