Les Américaines sont médaillées de bronze !
Elles ont battu les Australiennes 4-3 dans la petite finale, grâce à des doublés de Megan Rapinoe et de Carli Lloyd. Les championnes du monde en titre n’avaient encore jamais remporté le bronze aux JO. Ça n’a pas été facile et les Australiennes, un temps menées 4-1, y ont cru jusqu’au bout.
Les Américaines avaient été sacrées à quatre reprises (1996, 2004, 2008, 2012) et avaient fini en argent une fois (2000). Elles ont raté le podium une seule fois, à Rio 2016 quand l’Allemagne avait été sacrée, devant la Suède et le Canada.
Les Matildas, de leur côté, ne sont jamais montées sur le podium d’un tournoi olympique ou d’une Coupe du monde.
Le film de la petite finale
Les Américaines ont rapidement pris le contrôle de la rencontre. À la huitième minute, Christen Press décochait une superbe frappe que la gardienne Teagan Micah déviait en corner d’une excellente parade. Mais sur le corner qui suivait, Megan Rapinoe marquait directement ! A-t-elle tenté le centre et cela a fait mouche ? On ne le saura sans doute pas, mais le résultat était le même : les Américaines menaient 1-0 (8e).
Les Australiennes, et en particulier leur superstar de Chelsea, Sam Kerr, répondaient moins de dix minutes plus tard. Sur une balle perdue dans un no (wo)man’s land aux 40 mètres, Caitlin Foord récupérait le ballon et lançait Kerr qui trompait la gardienne sans trembler (1-1, 17e).
Cependant, quatre minutes plus tard, Alanna Kennedy dégageait mal le ballon dans sa surface. Le ballon tombait parfaitement pour Rapinoe qui, légèrement excentrée sur la gauche, reprenait d’une magnifique volée en première intention depuis les 11 mètres. En un clin d’œil, la meilleure joueuse de la Coupe du monde 2019 avait inscrit son doublé (2-1, 21e).
Malgré cette réduction du score, les Stars and Stripes retournaient à l’attaque et dans le temps additionnel de la première période, Lindsey Horan, l’ancienne du Paris Saint-Germain, luttait bien pour récupérer le ballon en dehors de la surface australienne. Elle passait à Carli Lloyd qui contrôlait du droit avant de frapper immédiatement du gauche d’un angle fermé. Quel but ! (3-1, 45e+1)
Au retour des vestiaires, Carli Lloyd, première joueuse à inscrire un triplé en finale d’une Coupe du monde (en 2015) n’attendait pas pour signer un doublé, elle aussi. La passe pas assez appuyée de Kennedy pour sa gardienne Micah combinée à l’immobilisme de celle-ci permettait à Lloyd de surgir avant de glisser le cuir sous les jambes du dernier rempart (4-1, 51e).
Les Matildas ne baissaient cependant pas les bras et Kyah Simon plaçait un joli centre sur la tête de Foord. Même si le ballon était un peu derrière elle, la joueuse d’Arsenal réduisait le score (4-2, 54e). Sam Kerr aurait pu le réduire davantage encore, mais sa frappe s’écrasait sur le poteau peu après.
Il fallait toutefois surveiller les Américaines de l’autre côté du terrain puisque Lloyd pensait avoir inscrit un hat-trick, mais seul le signal de l’arbitre assistante pour hors-jeu donnait du répit aux Australiennes. Entrait alors en jeu Alex Morgan, championne olympique et double championne du monde qui est devenue maman en mai 2020.
Elle était tout près de tromper la gardienne adversaire, mais celle-ci se couchait bien sur sa frappe à ras de terre. Néanmoins, vers la fin de la rencontre, elle devait quitter ses coéquipières sur blessure. Les Américaines avaient encore des remplaçantes disponibles, mais avaient épuisé leurs créneaux de remplacements et devaient donc disputer les dernières minutes à dix.
Et ces derniers instants étaient plutôt tendus puisque juste avant la sortie de Morgan, les Australiennes avaient repris espoir en voyant l’attaquante Emily Gielnik, entrée en jeu quelques minutes plus tôt, inscrire un but de toute beauté depuis les 35 mètres. Elle décochait une frappe imparable qui trompait la vigilance de la gardienne (4-3, 90e). Mais il n’y avait plus de temps pour égaliser et espérer un premier podium olympique.
Ce sont les USA qui montent sur la boîte.