Les nouvelles championnes olympiques allaient forcément écrire une page de leur histoire puisque ni la Suède, ni le Canada n’avait auparavant disputé de finale des JO.
Et après un match âprement disputé entre deux équipes qui se connaissent bien, c’est le Canada de Christine Sinclair qui repart avec la médaille d’or. Elles restaient sur deux médailles de bronze à Londres 2012 et à Rio 2016.
Elles ont dû passer par les tirs au but après un nul 1-1 après 120 minutes de jeu.
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À Tokyo, les Canadiennes ont obtenu deux matchs nuls 1-1 face au Japon et à la Grande-Bretagne, en plus de battre le Chili 2-1. En quarts, elles sont passées au tir au but déjà contre le Brésil de Marta avant d’éliminer les quadruples championnes olympiques américaines 1-0 en demies.
Les Suédoises, de leur côté, ont battu les États-Unis 3-0, l’Australie 4-2, la Nouvelle-Zélande 2-0 en phase de groupe. Elles ont ensuite disposé du Japon 3-1 en quart de finale, puis à nouveau de l’Australie 1-0 en demies. Elles n’avaient jamais disputé de finale olympique auparavant, mais ont fini trois fois troisièmes de la Coupe du monde.
Le film de la finale
Les Suédoises se sont mieux mises dans le match et après une incursion dans la surface adverse, Kosovare Asllani, l’ancienne du Paris Saint-Germain, centrait pour Stina Blackstenius, l’ex-attaquante de Montpellier, qui reprenait à ras de terre pour tromper Stephanie Labbé après une grosse demi-heure.
En deuxième période, Amanda Ilestedt, qui vient de signer au PSG, commettait une faute sur Christine Sinclair dans sa surface. Si l’arbitre ne sifflait rien au premier abord, elle accordait finalement un penalty après être allée vérifier la vidéo.
La meilleure buteuse de l’histoire des sélections internationales, hommes et femmes confondus, ne se faisait pas justice elle-même, mais laissait Jessie Fleming frapper. La milieu de Chelsea prenait Hedvig Lindahl à contre-pied pour l’égalisation. Quelques minutes plus tard, elle était d’ailleurs suppléée par Nathalie Björn, la future arrière centrale d’Everton, après une sortie hasardeuse.
Il y avait bien des occasions avant la fin du temps réglementaire, puis en prolongation – avec notamment une action très chaude en deuxième période de la prolongation dans la surface canadienne – mais les frappes étaient rarement cadrées. Il fallait donc en passer par les tirs au but.
Dans la séance fatidique, les gardiennes et les montants se sont illustrés. Après cinq tirs au but, les deux équipes étaient à égalité 2-2 après le poteau d’Asllani et la barre Vanessa Gilles alors que Lindahl avait repoussé les tentatives de la latérale parisienne Ashley Lawrence et d’Adriana Leon. Labbé, elle, avait empêché Anna Anvegard de faire mouche alors que la capitaine suédoise Caroline Seger a frappé au-dessus des buts gardés par la nouvelle gardienne du FC Rosengård.
La mort subite allait décider de qui allait entrer dans l’histoire. Labbé repoussait la frappe molle de Jonna Andersson puis Julia Grosso concluait même si Lindahl touchait le ballon. Les Canadiennes étaient sacrées championnes olympiques pour la première fois !