Porte-bonheurs : Découvrez les rituels et superstitions des athlètes olympiques

Quel est le point commun entre les chats, les moustaches, les caleçons ou encore les chaussettes, quand il s’agit de préparer la plus grande compétition sportive de sa vie ? Découvrez les petits rituels et superstitions de certains olympiens en quête de gloire à Beijing 2022.

5 minPar Hounche Chung
Francesca Lollobrigida of Italy
(2020 Getty Images)

Presque tous les sports d’hiver sont basés sur le contrôle de la friction entre un équipement sportif et une surface comme la neige ou la glace. Cette capacité de contrôle demande de la précision, de la détermination et parfois un peu d’improvisation. Mais malgré tout le dur labeur fourni par les athlètes pour remporter une course ou réaliser des figures acrobatiques plus impressionnantes que celles de leurs rivaux, les choses ne se passent pas toujours comme prévu.

C’est probablement la raison pour laquelle certains sportifs se tournent vers des choses plus inexplicables, même dans des moments cruciaux dans leur carrière sportive ou dans leur vie personnelle. Olympics.com vous présente certains rituels ou superstitions des olympiens qui espèrent entrer dans l’histoire des Jeux Olympiques à Beijing 2022.

Peinture corporelle

Lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lausanne 2020, la superstar du ski acrobatique chinois Ailing (Eileen) Gu avait un chat porte bonheur dessiné sur sa main. Après avoir remporté l’épreuve de big air, elle a déclaré à Olympics.com :

« Je suis très superstitieuse. Mais je sais que ce n’est pas bien de se cramponner à ce genre de chose pour des compétiteurs. Je regardais ces symboles porte-bonheurs et cela m’a calmée... Si je monte sur le podium lors des Jeux Olympiques, je me ferai tatouer le chat porte-bonheur. »

Il est maintenant temps pour la double championne du monde de s’offrir un joli tatouage de chat, en remportant sa toute première médaille olympique à Beijing 2022.

(2020 Getty Images)

La snowboardeuse tchèque Eva Samková est connue pour se dessiner une jolie moustache sur le visage avant de prendre le départ des compétitions à forts enjeux. Elle a pris l’habitude de faire cet ornement buccal depuis les Championnats du monde 2011, où elle est arrivée 5e pour sa toute première participation.

Trois ans plus tard, elle trônait sur la plus haute marche du podium olympique de snowboard cross de Sochi 2014, avec sa moustache aux couleurs du drapeau tchèque et la toute première médaille d’or olympique de snowboard de son pays autour du cou.

(2014 Getty Images)

L’art de l’assortiment

En parlant de couleurs, le capitaine de l’équipe coréenne de short track, Kwak Yoongy, savait exactement quelle couleur le mènerait à la victoire. Kwak a avoué un jour, qu’il était très méticuleux dans le choix de ses sous-vêtements avant de se rendre sur des grandes compétitions. Il avait même pour habitude de choisir une couleur de caleçon différente pour chaque journée de la dernière semaine d’une compétition importante.

Malheureusement, il a dû abandonner cette habitude, contraint de changer l’ordre des couleurs en fonction des changements d’emploi du temps. Donc le patineur de 32 ans a trouvé une solution plus simple : ne porter que des sous-vêtements rouges.

À l'inverse, la patineuse de vitesse italienne Francesca Lollobrigida ne se cantonne pas à une seule couleur. Elle change toujours en fonction de la situation, avant de soigneusement choisir ce qu'elle portera sous sa combinaison.

« Je choisis mes sous-vêtements en fonction des couleurs qui m'ont portée chance durant les autres courses », a déclaré l'actuelle détentrice des records italiens de 3 000 m et de 5 000 m, lors d'une récente interview avec Olympics.com. « Mais je change de couleur pour chaque épreuve, 1 000 m, 1 500 m ou 3 000 m. Et pour éviter de mettre deux fois la même couleur, je porte parfois des chaussettes dépareillées. »

(Getty Images)

Les rituels pré-compétition

Parfois, il peut-être également utile de partager des rituels avec ses coéquipiers. La capitaine de l’équipe femmes de curling du ROC, Alina Kovaleva, a avoué à Olympics.com : « Oui, nous avons des petits rituels d’équipes avant les matchs. Nous jouons avec une sorte de petit sac de riz appelé « la chaussette ». On tire dedans et tout le monde part à l’échauffement, s’étirer et se préparer pour le match. »

« Quand on arrive un peu tôt sur la glace avant un match, il y a toujours 15-20 minutes durant lesquelles on tirait dans une mitaine parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Et puis nous avons décidé qu’il nous fallait quelque chose de dédié à cela, mais qui n’abimerait pas notre équipement. C‘est pourquoi nous avons décidé d’acheter une paire de chaussettes spécialement pour ce rituel. »

De son côté, le short-trackeur hongrois Shaolin Sandor Liu a fait le buzz à PyeongChang 2018, lorsqu’il a présenté son petit rituel d’entrée sur la glace avant sa course. Il touche son sourcil droit, puis gauche avec sa main droit en regardant la caméra, avant de faire un clin d’œil et de sourire. Personne ne sait si ce rituel a contribué à la victoire de la toute première médaille d'or olympique pour la Hongrie, mais Shaolin semble croire au pouvoir de son « clin d'œil de l’amour » :

« J'ai juste fait un petit clin d'œil à la caméra et tout le monde a adoré ! Cela me porte chance. Je gagne beaucoup de courses grâce à ma chance. »

Toujours dans les petits rituels qui réconfortent les athlètes, la skieuse acrobatique française Tess Ledeux, qui figure parmi les favorites en slopestyle et en big air à Beijing 2022, a avoué être très attachée à son organisation d’avant compétition.

« J’aime bien que tout soit très carré. Il faut que la veille au soir, toutes mes affaires soient préparées, que je sache exactement ce que je vais porter de la tête aux pieds. J'ai besoin d'être très organisée. »

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