Rescapé des camps, Sláma contribue à l'argent tchèque en hockey
Nombre des athlètes de ces Jeux ont été victimes des horreurs de la guerre. Parmi eux, Miroslava Sláma, membre de l’équipe tchèque médaillée d’argent en hockey sur glace, qui a été interné au camp de concentration de Terezin durant la guerre.
Détenu vers la fin du conflit, il le restera jusqu’à ce que les forces soviétiques libèrent le camp le 8 mai 1945. Ce qui est remarquable, c’est qu’il va rejouer au hockey, à haut niveau, à peine quelques mois plus tard, superbe exemple de la force de caractère de l’homme.
Lorsqu’il était étudiant en droit à Prague, Sláma a défendu les couleurs de l’Université Charles avant de rejoindre le fameux club du ČLTK pendant la guerre. Il a été envoyé en camp pour avoir essayé d’aider la mère d’un ami, mais retourne au ČLTK après la fin de la guerre.
Il fait partie de l’équipe tchèque sacrée championne du monde en 1947 en l’absence du Canada qui a fait l’impasse sur la compétition. Il faut ainsi attendre les Jeux de 1948 pour assister au choc entre les deux grands du hockey et le Canada remporte l’or au bénéfice d’une meilleure différence de buts.
Après la prise du pouvoir en Tchécoslovaquie par les Soviétiques, peu après les Jeux, Sláma décide de quitter le pays. Quelques mois plus tard, il profite d’un tournoi disputé par l’équipe tchèque à Davos, en Suisse, pour faire défection et y passe cinq ans durant lesquels il est joueur et entraîneur de l’équipe suisse. Il embarquera plus tard pour les États-Unis où il travaillera dans une bibliothèque.