Paris 2024 : Antoine Dupont et les rugbymen de Toulouse déclarent leur flamme aux Jeux Olympiques

Par Idriss Chaplain et Marion Theissen
6 min|
Antoine Dupont et Romain Ntamack
Photo de Paris 2024 / Guillaume Ruchaud / SIPA PRESS

Pour cette 9e étape, la flamme olympique a fait escale en Haute-Garonne. Une région largement réunie autour d'une passion bien connue pour le rugby. C’est donc logiquement que la journée s’est conclue à Ernest-Wallon, dans l’enceinte mythique du Stade toulousain.

Après un périple parti depuis Revel, en passant par Colomiers et qui s’est achevé dans le stade du club le plus titré de France en rugby à XV, c’est Antoine Dupont, récent vainqueur à Los Angeles avec l’équipe de France de rugby à 7, qui a allumé le chaudron olympique. Tout un symbole.

Pour clore cette journée, tout a été parfaitement organisé. C’est Émile Ntamack, membre du tout premier effectif champion d'Europe en 1996 et ancien joueur du XV de France, qui a donné le premier la flamme à son fils, sur le parvis du stade.

Une transmission familiale qui s'est faite avant que Romain Ntamack ne pénètre sur la pelouse en direction de son coéquipier de la charnière toulousaine et des Bleus.

Sur une pelouse qu’il connaît bien, Antoine Dupont l’attendait à proximité du chaudron, flamme éteinte à la main. « C’est assez particulier de rentrer seul comme ça avec une torche dans les mains. D'habitude on est plus quinze avec un ballon », a raconté Dupont, sourire aux lèvres, après cette expérience unique.

Comme lors de chaque rencontre à domicile, les supporters du club ont répondu présents. Les acclamations et les « Toulousains ! Toulousains ! » ont retenti dans des tribunes pleines à craquer pour célébrer le coup d’envoi d’un événement bien particulier.

Revivez l’arrivée de la flamme olympique au stade Ernest-Wallon et la déclaration des rugbymen du Stade Toulousain aux Jeux Olympiques.

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L’olympisme, un tremplin pour le rugby

Si le rugby à 7 est un petit nouveau dans le monde olympique, les résultats probants de l’équipe de France couplés à l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 rendent l’événement encore plus exceptionnel. Une véritable porte d’entrée vers la promotion de la discipline.

« Tout ça, c'est magique et ça fait parler de rugby ! On fait la promotion de notre sport à travers l'Olympisme et on est heureux de ça » a déclaré Émile Ntamack lors de cette journée bien particulière.

« C’est un plaisir d'intégrer par la petite porte ce monde de l'Olympisme. Je pense qu’on voyait ça de loin et aujourd’hui, ça nous a permis d'y entrer, de passer un petit moment dans l'Olympisme, c'est génial » a-t-il poursuivi.

Et même pour ceux qui n’auront pas l’occasion de jouer cet été au Stade de France, sous les couleurs de l’équipe de France de rugby à 7, l’organisation de Paris 2024 et cette journée unique réveillent une passion pour un événement qui n’arrive qu’une fois tous les quatre ans, comme l’explique Vincent Clerc.

« Déjà j'aime quand c'est loin, alors quand c'est encore plus proche… ! J'aime les belles histoires, je crois que même si je ne m'en rendais pas compte quand j'étais jeune, je mesure encore plus aujourd'hui la difficulté d'être performant sur quelques minutes, sur quelques instants. »

Un rendez-vous planétaire qui réveille également le côté patriote de l’ancien joueur du Stade toulousain : « On a envie que la France brille, on a envie que nos athlètes français rapportent des médailles et donc je vais le vivre très intensément. »

Un sentiment partagé par celui qui a bouleversé le rugby mondial lorsqu’il a annoncé rejoindre les Bleus du 7 : « On sait l'envergure médiatique que peuvent avoir les Jeux Olympiques. Même si c'est par le rugby à 7, c'est très bien. Maintenant, ça peut permettre de développer le sport, » a expliqué Antoine Dupont.

« Je pense qu'il y a quand même pas mal de Français qui se sont découverts à suivre le rugby à 7 et on sent que dès qu'il y a une équipe de France et qu'il y a des résultats, les gens ont envie de les soutenir, on a envie de pousser et ça, ça va être un plus pour le rugby. »

Son coéquipier, longtemps blessé cette année, a également vécu un moment historique. « Ce n'est pas neutre et anodin d'allumer la flamme olympique et de la porter donc c'est quelque chose qui restera gravé » a raconté Romain Ntamack.

« On essaie d'être les meilleurs ambassadeurs possibles, de représenter notre sport et toutes les valeurs qui y sont représentées au mieux. Aujourd’hui, on a eu la chance de se transmettre la flamme dans notre maison, à Ernest-Wallon, donc symboliquement je pense que c'est un moment fort et que ça fera encore un peu plus rayonner notre sport et le rugby dans le monde entier. »

Finalement, ceux-là font peut-être aussi partie d’une autre équipe : celle qui participe à la promotion et la croissance du rugby à l’échelle nationale, et plus encore.

Porteurs de la flamme olympique entre Revel et Toulouse

Personnalités

  • Guillaume Restes, gardien de but au Toulouse Football Club
  • Vincent Clerc, ancien joueur de rugby du XV de France
  • Émile Ntamack, ancien joueur de rugby du XV de France
  • Romain Ntamack, joueur de l'équipe de France de rugby à XV
  • Maxime Médard, ancien joueur de rugby du XV de France
  • Nodjialem Myaro, ancienne joueuse de l'équipe de France féminine de handball
  • Tibo Inshape, créateur de contenu
  • Antoine Dupont, capitaine de l'équipe de France de rugby à XV et joueur de l'équipe de France de rugby à 7
  • Bigflo et Oli, groupe de rap français originaire de Toulouse
  • Claude Onesta, entraîneur de l'équipe de France de handball hommes (2001-2016) et double champion olympique

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