Nouvelles épreuves à Buenos Aires

Six disciplines spectaculaires feront leurs grands débuts aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2018 à Buenos Aires. Le futsal remplace le football, le handball quitte les salles pour s’installer sur la plage et la gymnastique acrobatique vient compléter le programme de gymnastique. Le BMX Freestyle Park et le kitesurf font, quant à eux, leur apparition en cyclisme et en voile, tandis que la course d’aviron sur 500 m s’annonce comme une redoutable épreuve de vitesse et de puissance.

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Nouvelles épreuves à Buenos Aires
(Getty Images)

Sous le signe du spectacle et de la technique

Le futsal oppose deux équipes de cinq joueurs et constitue la seule forme de football en salle reconnue par la FIFA, l’instance dirigeante du football mondial. La discipline met l’accent sur la technique, la créativité, l’improvisation et le toucher de balle. Il remplace le football traditionnel, qui faisait partie du programme de Singapour 2010 et de Nanjing 2014.

La discipline a vu le jour en Amérique du Sud, dans les années 1930. Le technicien d'origine argentine Juan Carlos Ceriani a conçu cette variation du football traditionnel pour des compétitions en salle dans les YMCA de Montevideo (Uruguay). Parallèlement, le futsal s’est développé dans les rues de São Paulo (Brésil).

Toute l’Amérique du Sud a rapidement adopté cette nouvelle façon de jouer. Au fil des ans, beaucoup de grands footballeurs comme Pelé, Zico, Socrates, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ont affûté leurs talents sur les terrains de futsal.

Les compétitions de futsal auront lieu au parc Tecnópolis et au parc vert du CeNARD (Centre national de performances sportives d’élite d’Argentine). Dix équipes participeront aux épreuves masculine et féminine. Chaque sélection se compose de dix athlètes : cinq sur le terrain et cinq remplaçants. Un match comprend deux périodes de 20 minutes.

Le nombre de remplacements n’est pas limité et la règle du hors-jeu ne s’applique pas. Chaque équipe peut en outre demander un temps mort par mi-temps.

Si une équipe commet plus de cinq fautes dans une mi-temps, toute nouvelle infraction entraînera un penalty, tiré depuis le second point de réparation.

Le handball prend l’air

Le handball de plage remplace la version en salle à l’occasion des épreuves organisées au parc Tecnópolis.

La discipline est née à Ponza, une île au large de la côte sud-ouest de l’Italie. Confrontés au manque de salles, les dirigeants Gianni Buttarelli et Franco Schiano ont développé le concept de "handballbeach" le 20 juin 1992.

Le tournoi inaugural a eu lieu un mois plus tard à Ponza et a rassemblé cinq équipes, qui se sont affrontées sous les projecteurs de la plage de San Antonio. La première compétition internationale s’est déroulée l'année suivante, à Rome. Aujourd’hui, on dénombre plus de 110 fédérations nationales de handball de plage.

Au total, 216 athlètes (répartis équitablement entre hommes et femmes) participeront aux tournois masculin et féminin, qui rassembleront 12 équipes chacun à Buenos Aires. Chaque sélection se compose de neuf joueurs, dont quatre sur le terrain (trois joueurs de champ et un gardien). Un match comprend deux mi-temps de 10 minutes, plus 5 minutes de pause. Les scores des deux périodes sont comptabilisés indépendamment. Le vainqueur de chaque mi-temps gagne un point. En cas d’égalité, les joueurs de chaque équipe affrontent tour à tour le gardien adverse en duel dans une séance de tirs au but.

Le score du handball de plage diffère de celui du handball traditionnel. En effet, les buts marqués par le gardien comptent double, tandis qu’un joueur de champ n’inscrit qu’un point par but. Il existe cependant une exception à cette règle : si un joueur de champ marque au terme d’une action particulièrement créative ou spectaculaire (comme un "alley-oop" ou un tour à 360°), son équipe reçoit deux points.

La gymnastique acrobatique aux premières loges

La gymnastique acrobatique s’apprête à faire sa première apparition dans le programme de gymnastique.

Douze couples mixtes participeront au tour préliminaire, à l’issue duquel huit d'entre eux accèderont à la finale. Les premiers champions de gymnastique acrobatique seront couronnés à l’issue d’une compétition qui s’annonce acharnée.

Les couples exécuteront trois exercices en musique : statique, dynamique et combiné. Chacune de ces épreuves exige de la force, de l’équilibre et de la confiance. En effet, les athlètes dépendent de leurs partenaires pour les rattraper ou les soulever suffisamment haut dans les airs.

Les exercices statiques font la part belle à la puissance, à l’agilité, aux positions tenues, aux portés et aux mouvements, tandis que les exercices dynamiques s’articulent autour de sauts périlleux et de roulades.

Les exercices combinés associent des éléments statiques et dynamiques.

Les rameurs ont le vent en poupe

L’aviron était déjà présent aux JOJ en 2010 et 2014, avec des courses de 1 000 m.

En 2018, l’épreuve aura lieu en centre-ville, au parc urbain de Puerto Madero. La distance a été ramenée à 500 m, afin de proposer des courses toujours plus serrées, basées sur la vitesse et la puissance. Dans chacune des quatre lignes, il sera donc essentiel de prendre un bon départ.

La régate sera précédée d’un contre-la-montre afin de désigner les équipages qui prendront part aux séries. Les rameurs progresseront seuls de la ligne d’arrivée à la ligne de départ, autour d'une bouée, puis de nouveau jusqu’à l’arrivée, sur une distance d’environ 900 m.

La course diffère sensiblement de l’épreuve olympique traditionnelle, qui se déroule sur plus de 2 000 m.

La compétition comprend quatre épreuves : skiff masculin et féminin, et paires. L’aviron a toujours mis la parité en avant aux JOJ ; il en sera de même pour la première fois lors des Jeux Olympiques d’été de Tokyo 2020.

Des vélos volants

Le cyclisme était déjà représenté durant les deux premières éditions des JOJ. À Buenos Aires, le BMX Freestyle Park intègre à son tour le programme. Les athlètes et les spectateurs pourront ainsi se faire une idée de ce qui les attend en 2020 à Tokyo, puisque la compétition sera également disputée lors des Jeux Olympiques d’été.

Le Freestyle Park est une épreuve mixte par équipes. Il réunira huit équipes composées d’un homme et d’une femme issus du même ou de différents CNO.

Dans cette épreuve spectaculaire et rapide, chaque cycliste effectue deux parcours d’une minute, au cours desquels il réalise des figures aériennes et des sauts par-dessus des rampes, entrecoupés de transitions abruptes et de franchissement d’obstacles comme des "curbs", des rails ou des "walls".

Les juges attribuent une note entre 0 et 100 en fonction d’un certain nombre de facteurs comme la difficulté, l’originalité, le style et l’exécution. On établit la moyenne des scores attribués par l’ensemble des juges à chaque athlète pour obtenir la note officielle.

Les noms des figures réalisées par les "riders" ont donné lieu à un lexique original : des "barspins" aux "bunnyhops", en passant par les "can-cans", les "half-cabs" et les "tailwhips".

Le vélo est monté sur des roues d’environ 50 cm. Il est donc plus facile à manier pour réaliser des figures, d’autant que son cadre en aluminium ne pèse guère plus de 12 kg.

La discipline est née dans les années 1980, lorsque les spécialistes du BMX ont commencé à réaliser des figures en compétition.

Le kitesurf toujours plus haut

Le kitesurf intègre le programme de voile. Les deux précédentes éditions des JOJ ont mis à l’honneur le dériveur biplace hommes et femmes, ainsi que la planche à voile. En lieu et place, Buenos Aires 2018 propose une épreuve de multicoque biplace, une autre de planche à voile et une troisième de kitesurf.

Le kitesurf est une nouvelle discipline, lancée dans les années 1980. Grâce aux cerfs-volants et aux planches, le sport n’a cessé d’évoluer. Les "riders" utilisent la force du vent pour se propulser au-dessus de l’eau. Ce spectacle riche en émotions associe vitesse, sauts et acrobaties.

Les compétitions de voile auront lieu au Club Náutico San Isidro. Le parcours de kitesurf sera plus court et plus près du bord que les courses en flotte. Toutefois, quelques obstacles pourraient être ajoutés afin de mesurer l’adresse des athlètes par vents forts.

Les meilleurs "riders" issus des courses accèderont au dernier carré. Les deux meilleurs de chaque demi-finale valideront ensuite leur billet pour la finale. La finale se déroulera selon un principe simple : tous les points seront effacés. Le premier à franchir la ligne d’arrivée remportera la médaille d’or.